L'annonce de l'ouverture d'un nouveau terminal low cost à Brussels Airport
18 février 2008 | Question écrite de M. Herbert GROMMES à M. le Ministre André ANTOINE
Sur la scène internationale, le low cost représente 28% des vols réguliers dans le ciel européen. D'ici à 2011, ce chiffre devrait atteindre 43%. Dès le printemps 2009, Brussels Airport mettra en service un nouveau terminal low cost qui devrait amener chaque année quatre millions de voyageurs en plus.
En 2007, Brussels Airport a enregistré 600.000 passagers qui ont volé en low cost contre 300.000 en 2006, soit une augmentation de 100%. Réseau encore très modeste puisqu'il représente seulement 3% du trafic aérien dans le ciel de Bruxelles. A titre de comparaison Charles de Gaulle fait 10% et Schipol 13%. Le low cost représente la plus grande opportunité de croissance d'un aéroport.
L'arrivée de vols bon marché sur une ligne existante la stimule de 40%. Brussels Airport a donc décidé de mieux faire : 4 millions de passagers annuels pour 2012 et une forte augmentation des destinations proposées. - RYANAIR se dit actuellement ne pas être intéressé par la possibilité d'installer ses vols low cost à Brussels Airport. Mais jusque quand ? - Existe-t-il, Monsieur le Ministre une convention qui lie RYANAIR à l'Aéroport de Charleroi ?
Dans l'affirmative, pour combien de temps ? De 200.000 à plus de 2 millions de passagers en 5 ans, l'Aéroport de Charleroi est devenu le deuxième aéroport de Belgique, véritable moteur dans une Région en plein redressement économique. En 2006, l'Aéroport a généré 3139 emplois. Selon les prévisions, 2007 devrait accueillir 2,5 millions de clients et une trentaine de destinations au départ de Charleroi. Outre sa nouvelle aérogare, BSCA disposera aussi de nouveaux parkings pour avions et voitures, d'un nouvel accès à la piste et d'un nouveau parc pétrolier.
Enfin, BSCA devrait pouvoir être accessible par temps de brouillard, d'ici la fin 2008 et l'allongement de sa piste devrait quant à lui, être réalisé pour la fin de l'année 2010. - A l'annonce de l'ouverture à Brussels Airport d'un nouveau terminal pour les compagnies aériennes à bas prix, ne faut-il pas craindre que l'Aéroport de Charleroi revoie à la baisse ses projets d'investissement ? - Faut-il craindre pour les nombreux emplois directs et indirects créés à l'Aéroport de Charleroi ? - Et enfin, Monsieur le Ministre, on sait qu'un des atouts de l'Aéroport de Charleroi réside dans sa politique d'accompagnement des riverains.
Par contre, Brussels Airport n'a développé aucune politique de protection de ceux-ci. Zaventem comptabilise aujourd'hui 450.000 plaintes. Alors que les deux aéroports régionaux wallons de Charleroi et de Bierset ont investi des montants considérables pour la protection des riverains, un aéroport national peut-il, Monsieur le Ministre, indéfiniment continuer à opérer sans se soucier de la protection des riverains ?
Je vous remercie.
En effet, l'aéroport de Charleroi dispose d'atouts incontestables, que ce soit en matière de qualité de ses infrastructures ou en termes de niveau des redevances aéroportuaires. Le partenariat que la société de gestion mène depuis plus de 10 ans avec le leader du secteur low cost européen a par ailleurs permis à BSCA de développer un savoir-faire spécifique à la plate-forme régionale.
De manière plus précise, eu égard aux questions soulevées par l'honorable Membre: - en ce qui concerne l'intérêt que la compagnie Ryanair pourrait porter à la plate-forme nationale, je rappellerai que cette compagnie est installée à Charleroi depuis plus de 10 ans et a transporté plus de 12 millions de passagers sur cet aéroport dont elle a fait une de ses bases. Ryanair a souvent répété qu'elle n'était pas intéressée par un grand aéroport comme Bruxelles car il est trop cher et ne permet pas de respecter un temps de rotation de 25 minutes; ce qui est une exigence opérationnelle de base de la compagnie; - par ailleurs, en 2005, Ryanair et BSCA ont signé une convention d'une durée de 10 ans.
Elle a été rédigée en tenant compte des exigences de la Commission européenne et convient parfaitement aux deux parties; - les projets d'investissements de l'aéroport de Charleroi sont nécessaires à son développement et s'inscrivent dans une optique à long terme.
Peut-être devrions-nous inverser la question et nous demander si Brussels Airport n'investit pas dans un terminal low cost pour faire face à la concurrence de Charleroi, qui a acquis au fil des ans une expérience considérable en la matière; - compte tenu des perspectives de développement de l'aéroport de Charleroi - qui ne sont pas remises en cause par la décision de Brussels Airport pour les raisons sus ventées - et compte tenu de la croissance régulière du nombre d'emplois, les dirigeants de BSCA estiment qu'il n'y a aucune inquiétude à avoir quant à la stabilité et à la durabilité des emplois sur le site; - enfin, il est exact que la politique environnementale menée en Région wallonne en faveur des riverains est exemplaire et pro-active.
Elle ne constitue pas le moindre des atouts dont la plate-forme régionale peut se prévaloir par rapport à Zaventem ... mais aussi de ses riverains. Fort de ces avantages indéniables, l'aéroport de Charleroi continuera, à n'en pas douter, à mettre ses meilleurs efforts en oeuvre pour réaliser le potentiel de croissance qu'on lui prédit.
En 2007, Brussels Airport a enregistré 600.000 passagers qui ont volé en low cost contre 300.000 en 2006, soit une augmentation de 100%. Réseau encore très modeste puisqu'il représente seulement 3% du trafic aérien dans le ciel de Bruxelles. A titre de comparaison Charles de Gaulle fait 10% et Schipol 13%. Le low cost représente la plus grande opportunité de croissance d'un aéroport.
L'arrivée de vols bon marché sur une ligne existante la stimule de 40%. Brussels Airport a donc décidé de mieux faire : 4 millions de passagers annuels pour 2012 et une forte augmentation des destinations proposées. - RYANAIR se dit actuellement ne pas être intéressé par la possibilité d'installer ses vols low cost à Brussels Airport. Mais jusque quand ? - Existe-t-il, Monsieur le Ministre une convention qui lie RYANAIR à l'Aéroport de Charleroi ?
Dans l'affirmative, pour combien de temps ? De 200.000 à plus de 2 millions de passagers en 5 ans, l'Aéroport de Charleroi est devenu le deuxième aéroport de Belgique, véritable moteur dans une Région en plein redressement économique. En 2006, l'Aéroport a généré 3139 emplois. Selon les prévisions, 2007 devrait accueillir 2,5 millions de clients et une trentaine de destinations au départ de Charleroi. Outre sa nouvelle aérogare, BSCA disposera aussi de nouveaux parkings pour avions et voitures, d'un nouvel accès à la piste et d'un nouveau parc pétrolier.
Enfin, BSCA devrait pouvoir être accessible par temps de brouillard, d'ici la fin 2008 et l'allongement de sa piste devrait quant à lui, être réalisé pour la fin de l'année 2010. - A l'annonce de l'ouverture à Brussels Airport d'un nouveau terminal pour les compagnies aériennes à bas prix, ne faut-il pas craindre que l'Aéroport de Charleroi revoie à la baisse ses projets d'investissement ? - Faut-il craindre pour les nombreux emplois directs et indirects créés à l'Aéroport de Charleroi ? - Et enfin, Monsieur le Ministre, on sait qu'un des atouts de l'Aéroport de Charleroi réside dans sa politique d'accompagnement des riverains.
Par contre, Brussels Airport n'a développé aucune politique de protection de ceux-ci. Zaventem comptabilise aujourd'hui 450.000 plaintes. Alors que les deux aéroports régionaux wallons de Charleroi et de Bierset ont investi des montants considérables pour la protection des riverains, un aéroport national peut-il, Monsieur le Ministre, indéfiniment continuer à opérer sans se soucier de la protection des riverains ?
Je vous remercie.
Réponse
M. le Ministre André ANTOINE
L'honorable Membre m'interroge quant à l'impact, sur les activités de l'aéroport de Charleroi, que pourrait avoir l'ouverture d'un nouveau terminal low cost à Brussels Airport. Je tiens tout d'abord à rappeler, de manière générale, et à l'instar des dirigeants de BSCA, que je suis serein face à la récente annonce de l'aéroport national.En effet, l'aéroport de Charleroi dispose d'atouts incontestables, que ce soit en matière de qualité de ses infrastructures ou en termes de niveau des redevances aéroportuaires. Le partenariat que la société de gestion mène depuis plus de 10 ans avec le leader du secteur low cost européen a par ailleurs permis à BSCA de développer un savoir-faire spécifique à la plate-forme régionale.
De manière plus précise, eu égard aux questions soulevées par l'honorable Membre: - en ce qui concerne l'intérêt que la compagnie Ryanair pourrait porter à la plate-forme nationale, je rappellerai que cette compagnie est installée à Charleroi depuis plus de 10 ans et a transporté plus de 12 millions de passagers sur cet aéroport dont elle a fait une de ses bases. Ryanair a souvent répété qu'elle n'était pas intéressée par un grand aéroport comme Bruxelles car il est trop cher et ne permet pas de respecter un temps de rotation de 25 minutes; ce qui est une exigence opérationnelle de base de la compagnie; - par ailleurs, en 2005, Ryanair et BSCA ont signé une convention d'une durée de 10 ans.
Elle a été rédigée en tenant compte des exigences de la Commission européenne et convient parfaitement aux deux parties; - les projets d'investissements de l'aéroport de Charleroi sont nécessaires à son développement et s'inscrivent dans une optique à long terme.
Peut-être devrions-nous inverser la question et nous demander si Brussels Airport n'investit pas dans un terminal low cost pour faire face à la concurrence de Charleroi, qui a acquis au fil des ans une expérience considérable en la matière; - compte tenu des perspectives de développement de l'aéroport de Charleroi - qui ne sont pas remises en cause par la décision de Brussels Airport pour les raisons sus ventées - et compte tenu de la croissance régulière du nombre d'emplois, les dirigeants de BSCA estiment qu'il n'y a aucune inquiétude à avoir quant à la stabilité et à la durabilité des emplois sur le site; - enfin, il est exact que la politique environnementale menée en Région wallonne en faveur des riverains est exemplaire et pro-active.
Elle ne constitue pas le moindre des atouts dont la plate-forme régionale peut se prévaloir par rapport à Zaventem ... mais aussi de ses riverains. Fort de ces avantages indéniables, l'aéroport de Charleroi continuera, à n'en pas douter, à mettre ses meilleurs efforts en oeuvre pour réaliser le potentiel de croissance qu'on lui prédit.
