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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions écrites Le droit à une formation continue présenté dans le Rapport sur la cohésion sociale de l'Institut wallon de l'Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS)

Le droit à une formation continue présenté dans le Rapport sur la cohésion sociale de l'Institut wallon de l'Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS)

29 janvier 2008 | Question écrite de M. Herbert GROMMES à M. le Ministre Marc TARABELLA

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

J'ai lu attentivement le volet statistique du Rapport sur la cohésion sociale en Région wallonne de l'IWEPS. Ce rapport comporte un ensemble d'indicateurs commentés sur l'accès de chacun aux droits fondamentaux inscrits dans la Constitution. Un chapitre a trait au droit à une formation continue. Ainsi, on constate que de 1998 à nos jours, la part des peu qualifiés a diminué en Wallonie et ce en raison de l'évolution démographique.

Il y a 15 % de jeunes wallons de 18 à 24 ans qui quittent l'école sans diplôme de fin de l'enseignement secondaire et qui ne suivent plus ni enseignement ni formation. Ils sont confrontés à une situation de plus en plus difficile sur le marché du travail. Il y a aussi un fossé important entre le trop faible taux de participation aux formations post scolaires des personnes peu ou pas diplômées et le taux de participation plus élevé des personnes disposant d'un diplôme de l'enseignement supérieur.

L'IWEPS aligne dans ce rapport une série de données qui ne manquent pas d'intérêt mais on peut se poser la question de savoir qui va les exploiter pour en tirer des conclusions pratiques au niveau des politiques régionales à développer ou à infléchir en matière de formation. L'Institut estime d'ailleurs qu'il serait utile à l'avenir de développer d'autres champs d'investigation pour servir l'évaluation des politiques régionales.

Il s'agit de l'analyse des trajectoires professionnelles et de formation continue, en particulier des jeunes. Il s'agit aussi du développement de méthodes d'estimation des compétences effectives, acquises après les années d'école, suite à des formations ou en lien avec des expériences de travail. Pour que les données établies par l'IWEPS ne restent pas sans suite, je voudrais vous demander , Monsieur le Ministre, 1. quelles conclusions vous en tirez ; 2. quelles dispositions pratiques vous comptez prendre pour que les observations de l'IWEPS deviennent concrètement utiles au développement des politiques de formation.

Je vous remercie,

Réponse

M. le Ministre Marc TARABELLA

J'ai également consacré toute mon attention à la lecture du rapport sur la cohésion sociale en Région wallonne réalisé par l'IWEPS. Les principaux indicateurs repris sous le chapitre 5 de ce rapport émanent de différentes études dont les résultats nous sont déjà connus et ont déjà été largement commentés. Je ne reviendrai dès lors pas sur les conclusions des enquêtes PISA, sur le rapport de la Commission de pilotage de l'enseignement et sur les avis du Conseil de l'éducation et de la formation.

J'attends par ailleurs la prochaine évaluation du DIISP, réalisée par l'Observatoire wallon de l'Emploi, en particulier par l'IWEPS, en partenariat avec le CERISIS. Enfin, en matière de suivi de trajectoires professionnelles, je reconnais son intérêt. C'est pourquoi j'ai décidé d'adhérer au Programme international pour l'évaluation des compétences des adultes (PIAAC), enquête qui vise, d'une part, à évaluer les compétences censées être la base à la fois du succès personnel et sociétal et qui mesure, d'autre part, l'efficacité avec laquelle les systèmes d'enseignement et de formation permettent d'acquérir les compétences requises.

Comme l'honorable Membre le rappelle, la Wallonie et la Communauté française sont confrontées au défi de réduire le décrochage scolaire, de créer une société de la connaissance fondée sur le droit à l'éducation et la formation tout au long de la vie.

Si près de 300.000 jeunes sont scolarisés dans l'enseignement secondaire en Wallonie, le taux des jeunes quittant prématurément l'école, bien qu'ayant diminué depuis 1999 (de 18 % à 15 % en 2005), reste trop élevé. Il faut prendre le problème de front et mobiliser tous les acteurs autours de ce défi majeur.

Il ne faut pas se leurrer, il n'existe pas de solution miracle, de mesure facile. La lutte contre le décrochage scolaire nécessite d'aborder le problème à la base, dès l'école fondamentale. C'est tout l'enjeu du Contrat pour l'école porté en Communauté française par Madame Marie Arena. Je la soutiens dans la réalisation de ce Contrat qui vise en outre à renforcer les compétences de base de tous les élèves, (savoir lire, savoir écrire, savoir calculer), à garantir un meilleur encadrement des élèves (1000 enseignants en plus dans l'enseignement maternel et primaire), à revaloriser l'enseignement technique et professionnel, et qui poursuit, par là, une lutte de tous les instants contre le phénomène des écoles ghettos, des filières de relégation et, partant, contre l'exclusion des exclus du marché de l'emploi.

De mon côté, plusieurs actions fortes sont mises en oeuvre.

D'une part, je rappelle que le développement de la formation en alternance est l'une des priorités du Plan Marshall. Des budgets conséquents ont été alloués à l'IFAPME afin d'accueillir 1.500 jeunes supplémentaires en alternance et, pour y arriver, des actions concrètes sont réalisées afin d'améliorer l'encadrement pédagogique des jeunes, le choix de leur futur métier et la recherche d'une place de stage. Par ailleurs, pour encourager les jeunes apprentis à poursuivre leur formation, IFAPME et Enseignement de Promotion sociale travaillent, en partenariat, dans l'objectif de garantir aux jeunes l'accès au CQ6 et au CESS.

D'autre part, je tiens à rappeler les efforts considérables qui été consacrés à la réforme et au refinancement des Entreprises de formation par le travail (EFT) et des Organismes d'insertion socioprofessionnelle (OISP), ainsi qu'aux politiques d'alphabétisation. Grâce à ces dispositifs, des demandeurs d'emploi peu ou pas qualifiés ont la possibilité d'acquérir les compétences de base, de développer leur savoir-faire et expérience dans différents métiers et secteurs, de reprendre une activité de formation et d'insertion afin de leur garantir un accès durable au marché de l'emploi.

Par ailleurs, promouvoir une société de la connaissance, la mettre en ?uvre implique que chaque personne puisse non seulement acquérir des compétences mais aussi que ses compétences soient reconnues et valorisées par l'ensemble de la société. Cette reconnaissance est fondamentale: c'est une porte d'entrée pour l'accès à l'emploi, pour la poursuite d'une formation, pour une orientation positive sur le marché du travail. C'est ici que le dispositif de validation des compétences, porté par un Consortium de cinq opérateurs de formation publics, prend tout son sens. Pour les années 2006 et 2007, 732 personnes ont bénéficié de ce nouveau dispositif. Si ces premiers résultats sont encourageants, nous sommes, il faut le souligner, sur ce point l'un des pionniers en la matière au niveau de l'Union européenne, notre volonté est de faire monter le dispositif en puissance.

Enfin, je rappelle que le Gouvernement wallon du 27 avril 2007 a décidé de toute une série de mesures en faveur des jeunes, dont le PFI Jeunes et, surtout, le dispositif JobTonic, dont l'essence même est la prise en charge des jeunes peu scolarisés dès leur sortie de l'école. Je ne reviendrai pas sur les multiples commentaires qu'en a fait ici mon collègue Jean-Claude Marcourt.

En conclusion, si les pouvoirs publics sont un acteur essentiel au développement d'une politique forte en faveur de l'éducation et de la formation tout au long de la vie, je tiens à rappeler que les entreprises ont, elles aussi, un rôle important à jouer. Au niveau de l'accord interprofessionnel, les organisations patronales se sont engagées à consacrer 1,9% de la masse salariale à la formation professionnelle, le Pacte de solidarité entre les générations ayant par ailleurs conféré un caractère contraignant à cet engagement.

Or, le dernier Bilan social publié par le Conseil central de I'économie montre que l'effort des entreprises n'atteindrait que 1,2 % de la masse salariale. J'en appelle donc à la responsabilisation des acteurs socio-économiques pour lutter, à côté des pouvoirs publics, afin que le droit à la formation de chaque travailleur puisse trouver à s'exercer.
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