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Le retour des farines animales

25 février 2013 | Question écrite de C. SERVAES au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Après plus de dix ans d’interdiction, l’Europe va autoriser, à partir du 1er juin 2013, les farines animales terrestres pour nourrir les poissons d’élevage. L’Europe importe déjà 80% (90% en Belgique) de ses sea food (poissons et crustacés qui vivent en eau de mer ou en eau douce). La plupart des poissons consommés chez nous viennent donc de pays non européens qui n’ont pas les mêmes règles de nourrissage que chez nous. Et à ce jour, aucun problème sanitaire majeur n’a été déploré. De plus, depuis la crise de la vache folle, les farines animales terrestres ou plutôt les PAT - protéines animales transformées - sont prétraitées afin d’éliminer un maximum de prions et bactéries.
 

Les pisciculteurs européens se réjouissent de pareille décision car, aujourd’hui, à cause d’une nourriture plus onéreuse ils sont fortement défavorisés face à leurs concurrents chinois, vietnamiens ou brésiliens. La majorité des sea food carnivores proviennent de l’aquaculture. Et donner des farines et des huiles végétales à des poissons carnivores est aberrant, selon les pisciculteurs. Il semblerait que les poissons nourris à la farine de porc ou de poulet offriraient moins de bonnes graisses.
 

Que pensez-vous, Monsieur le Ministre, du retour, dès juin prochain, des farines animales dans l’alimentation des poissons d’élevage ? Faut-il s’en méfier ?


Afin d’alléger les coûts de production d’une agriculture trop dépendante de ses importations de protéines végétales, des groupements d’éleveurs et d’agriculteurs encouragent l’autonomie protéique : les agriculteurs cultivent eux-mêmes leurs protéines dans leurs fermes pour nourrir leurs animaux, avec une traçabilité parfaite et une parfaite connaissance de la qualité de leurs aliments.


Monsieur le Ministre, vous avez toujours plaidé pour une consommation locale, rapprochant producteur et consommateur. La consommation en circuit court permet de s’assurer de la provenance de nos aliments et surtout de leur qualité pour notre santé, au vu du haut niveau d’exigence en la matière en Belgique. La proposition faite ci-dessus serait-elle alors la panacée ?
 

Je vous remercie.

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO le 21/03/2013
 

La réintroduction des farines animales dans l'alimentation du bétail ne relève pas de mes compétences, mais bien de celle du Gouvernement fédéral.

A ce niveau, la décision a été prise de réintroduire les farines animales en pisciculture.

Nos concitoyens mangent majoritairement des poissons, mollusques et crustacés importés d'Asie, d'Amérique latine. Ils mangeront sans doute demain une part non négligeable provenant de Russie.

La diminution des stocks de poissons en mer induira inévitablement que nous nous dirigerons de plus en plus vers l'aquaculture pour nous fournir en poissons, mollusques et crustacés. L'autorisation européenne de l'usage des farines animales terrestres sera sans doute économiquement bénéfique pour nos producteurs piscicoles.

Mais cette décision m'interpelle, car ceci n'est qu'une première étape : demain on va analyser la possibilité de réintroduire des protéines d'origine animale dans l'alimentation des volailles et des porcs et sans doute pour terminer de les proposer aux ruminants pourtant voués à se nourrir à partir de végétaux.

Ce qui se passe aujourd'hui en termes de traçabilité des viandes dans notre alimentation ralentira peut-être la tendance en la matière.

Pour ma part, je suis convaincu que nous pouvons produire nos protéines sans recourir à ses processus !

Dès la fin 2012, j'ai octroyé des budgets supplémentaires au Centre wallon de recherches agronomiques pour développer un « plan protéine » pour aboutir à plus de cohérence dans notre modèle agricole entre les productions végétales et animales. Ce plan s'appuiera sur l'analyse de ce qui se fait déjà dans nos exploitations.

D'ailleurs au Conseil européen du mois passé, la Belgique a soutenu l'Autriche dans sa demande de développement d'un « plan européen de production de protéines ».

La Belgique estime également utile le soutien de la Politique agricole commune aux initiatives pour la production de protéines telles que la meilleure valorisation des sources protéiques existantes ou la recherche de l'autonomie alimentaire des exploitations.

 

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