Le SDER, les eurocorridors et les fonds FEDER

Monsieur le Ministre,

Le débat relatif au SDER suscite pas mal de questions, d’interrogations voire d’inquiétudes.

Ainsi que l’a très justement souligné mon collège, Michel Lebrun, le SDER de 1999 reconnaissait l’axe routier « Bruxelles-Namur-Luxembourg » comme un eurocorridor notamment en raison de son évolution dynamique depuis plusieurs années.

En effet, le Luxembourg étend son influence au-delà de la frontière en tant que pôle commercial et d’emploi. Il s’agit d’une ville dynamique avec des retombées positives pour la Wallonie et pas seulement pour la province de Luxembourg.

Quant à Namur, elle bénéficie d’une position centrale dans le triangle wallon et elle est à la croisée des eurocorridors nord-sud et ouest-est.

Ces caractéristiques -déjà présentes en 1999- sont toujours d’actualité, nous semble-t-il à moins que vous nous indiquiez le contraire.

Cependant, il semblerait que, dans le cadre de la révision du SDER que vous conduisez, l’axe routier « Bruxelles-Namur-Luxembourg » soit reconnu comme un simple axe de développement et non plus comme un eurocorridor. Le même constat vaut pour la E420. Pouvez-vous me le confirmer et, dans l’affirmative, m’en indiquer les raisons ?

Ces éléments sont importants notamment pour pouvoir bénéficier des fonds européens FEDER puisque, comme vous le savez, toutes les parties de la Wallonie sont éligibles à ces fonds européens. Cependant, pour pourvoir prétendre à ces fonds, il est nécessaire de disposer d’un plan de développement comprenant une analyse de la situation au regard des objectifs poursuivis par le fonds FEDER ainsi que la stratégie et les priorités d’action envisagées. En d’autres termes, si le nouveau SDER fait l’impasse sur certains axes, ceux-ci ne pourront pas bénéficier de fonds européens. Je souhaiterais savoir si vous avez tenu compte de ces éléments dans le cadre de la révision du SDER et, dans l’affirmative, dans quelle mesure ?

Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour vos réponses.