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Les actions que compte entreprendre la Région wallonne à l’occasion du 50ième anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo

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22 février 2010│ Question écrite de M. Marc ELSEN à M. le Ministre-Président Rudy DEMOTTE. Réponse disponible

Monsieur le Ministre-Président,

Le 30 juin prochain, la République démocratique du Congo fêtera officiellement le 50ième anniversaire de son indépendance. Déjà, un programme se met en place, des rencontres s’organisent, des échanges se développent. Et il est de plus en plus question d’une présence du Roi lors des cérémonies officielles au Congo. La Région wallonne participera évidemment d’une manière ou d’une autre à cet événement important pour le Congo et pour la vigueur de nos liens avec celui-ci.

D’ailleurs, il y a un peu moins de deux semaines, mon collègue Pierre Migisha vous interrogeait sur ce même sujet au Parlement de la Communauté française. Certes, les sujets se recoupent partiellement, entre le PCF et le Parlement wallon (surtout en matière de relations internationales), mais il me semblait important de vous interroger et –surtout !– de vous entendre pour le volet régional et wallon de ce dossier. En effet, même si nous disposons fort heureusement (depuis la précédente législature et la fusion CGRI-DRI) d’un organisme unique en charge des relations extérieures de la CF et de la RW (WBI), les compétences des deux entités politiques, de leurs gouvernements et de leurs parlements, restent bel et bien distinctes. D’où l’intérêt de vous entendre cette fois avec votre « casquette » wallonne. En outre, cela est d’autant plus pertinent que le dossier des relations Wallonie/Congo et des activités que nous comptons mener pour le 50ième anniversaire de l’indépendance de celui-ci est clairement un dossier transversal, qui implique tout le Gouvernement. Bien sûr, il concerne prioritairement « l’international », mais il est évident que de nombreuses compétences « sectorielles » (économie, commerce, emploi, formation, environnement, action sociale, etc.) sont directement concernées.
L’accord cadre CF-RW-COCOF-RDC du 9 décembre 2002 balise ainsi nos relations bilatérales avec ce grand pays francophone d’Afrique centrale avec lequel nous avons tant de liens historiques, culturels, politiques et économiques. Le dynamisme de notre Délégation Wallonie-Bruxelles sur place témoigne d’ailleurs bien de la qualité des liens entre la RW, la CF et le Congo.

Dans le cadre de la commission mixte permanente avec le Congo, une série de projets ont été sélectionnés en 2008 pour déterminer le programme de coopération pour les années 2008-2010. Pour rappel, les secteurs prioritaires suivants avaient alors été retenus : l’éducation et la formation professionnelle et technique ; le développement économique ; la gouvernance publique et le soutien à la société civile ; et enfin la culture. Ces secteurs prioritaires, déterminés en commun avec nos partenaires congolais, suscitent évidemment de grands espoirs à concrétiser et à ne pas décevoir !

Dès lors, vu l’ampleur des liens qui nous unissent à ce pays, quel sera le niveau d'implication de la Région wallonne dans les cérémonies du 50ième anniversaire de l'indépendance du Congo ? Qu’est-il prévu comme missions ministérielles au Congo ? Pour y porter quels projets ? Qu’en sera-t-il de la représentation officielle de la Wallonie pour les cérémonies de commémoration proprement dites ?

Dans les compétences qu’exerce la Région wallonne, qu’est-ce que le Gouvernement entend mettre de l’avant comme projets porteurs afin d’intensifier et accroître les échanges Congo-Wallonie et Wallonie-Congo ? Je viens de rappeler les secteurs prioritaires qui ont été retenus par la commission mixte permanente pour 2008-2010. Plusieurs concernent la RW : formation, développement économique, gouvernance. Qu’est-il prévu plus spécifiquement en 2010 dans ces trois domaines ? Est-ce qu’il y a déjà eu des discussions avec vos collègues du GW responsables des ces portefeuilles ministériels ? Par ailleurs, dans le cadre de ce cinquantenaire, envisagez-vous également des actions dans d’autres secteurs ?

Comment nos projets (au niveau wallon) s’insèrent-ils avec les actions du Fédéral ? Comment la RW, la CF, Bruxelles, la Flandre et le Fédéral se coordonnent-ils dans ce dossier ? Avez-vous eu des contacts, des réunions de travail avec les autres entités et niveaux de pouvoir afin d’articuler au mieux notre action ? Existe-t-il des initiatives, voire des dispositifs, allant dans le sens d’une coordination plus poussée entre entités belges qui ont pu être mises en place depuis que vous êtes à la tête des relations internationales ?

Afin de souligner cet anniversaire et mettre en avant les liens Wallonie-Congo, que compte initier la Région wallonne comme événements ici en Belgique mais aussi au Congo ? Quelles collaborations sont prévues avec les associations et les ONG actives avec le Congo ? Que prévoyez-vous comme communication vis-à-vis du grand public ?

Pouvez-vous nous donner déjà un premier bilan pour les années 2008-2010 de la réalisation des projets sélectionnés dans le cadre de la dernière commission mixte ? Qu’en retenez-vous pour la suite ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre-Président, pour votre réponse et vos précisions.

Réponse du 18/03/2010


L'honorable Membre voudra bien trouver les éléments de réponse suivants.
Même si je vais aborder les aspects de notre coopération plus directement liés aux compétences régionales, il est certain que le contenu global de ma réponse ne sera pas très différent de celui que j'ai exposé il y a moins d'un mois au Parlement de la Communauté française.

Ce faisant, je démontre que l'attribution à une même personne des fonctions de Ministre des Relations internationales des Gouvernements wallon et de la Communauté française permet effectivement d'améliorer la cohérence et l'efficacité.

En effet, l'élaboration d'un programme d'actions pluriannuel avec un partenaire du Sud s'organise en concertation avec l'ensemble des départements concernés tant en Région wallonne qu'en Communauté française. Des réunions stratégiques sont ainsi organisées par WBI dans le but de dégager les grandes orientations sectorielles de nos programmes de coopération, puis de sélectionner les projets susceptibles d'être proposés à nos partenaires étrangers. La préparation de notre programme pluriannuel 2008-2010 avec la RDC a évidemment été organisée selon cette logique, ce qui a permis d'associer tous les départements à la réflexion et à la définition de nos grands axes de coopération.

Comme l'indique l'honorable Membre, les grands secteurs de coopération avec la RDC sont la formation, le développement économique et la gouvernance. Sans entrer dans les détails de tous les projets mis en ?uvre avec et au profit de nos partenaires congolais, j'identifie quelques initiatives qui résument bien le propos.

En matière de soutien à l'agriculture, WBI et la DGO3 soutiennent le Centre agronomique vétérinaire de Kinshasa (CAVTK), un projet initié par les Universités de Liège, Gembloux et Louvain-la-Neuve. Concrètement, notre intervention vise à permettre la fabrication de produits agricoles et d'élevage de qualité et de renforcer ainsi la sécurité alimentaire en RDC. Parmi les actions menées à bien jusqu'à ce jour, il y a notamment :
- la publication et la diffusion sur l'ensemble du territoire d'une revue de vulgarisation agricole « troupeaux et Culture des Tropiques »;
- la recherche sur l'amélioration de la culture des tubercules alimentaires;
- la diffusion des techniques d'élevage de canard et l'organisation d'une campagne de promotion pour la consommation de la viande de cette volaille;
- l'installation d'une clinique des plantes qui vise à développer une expertise locale et un service pour l'identification des maladies affectant les cultures.


Dans le même ordre d'idées, nous soutenons également un projet de soutien aux PME kinoises du secteur de la transformation alimentaire. Ce projet doit permettre d'améliorer le bagage des entrepreneurs kinois dans le domaine de la gestion, du management et de l'amélioration de la qualité des produits. A ce jour, plus de 500 PME ont pu bénéficier de formations et d'actions de suivi sur le terrain.

Dans le domaine de l'environnement, la Région wallonne s'investit plus spécifiquement dans le secteur de la gestion des eaux. En effet, la problématique des eaux usées en RDC - et en particulier dans les grandes villes - constitue un réel problème tant sur le plan environnemental que sur le plan sanitaire. Problème qui, pour l'instant, n'est que très peu pris en compte par les pouvoirs publics congolais. C'est pourquoi, des formations et stages de recyclage sont organisés, notamment en vue de sensibiliser nos partenaires congolais aux notions de base de la gestion qualitative de l'eau ou du traitement des eaux usées.

Enfin, dans le domaine de l'énergie, la mise en place d'un système d'information énergétique pour la RDC, appelé SIE-RDC, vise à développer, au niveau du Ministère de l'énergie, un outil d'aide à la décision permettant un développement efficace du secteur énergétique.

Notre coopération porte donc sur de nombreux secteurs relevant des compétences de la Région wallonne.

A la question de savoir quelle est mon appréciation sur l'état de cette coopération, je peux répondre qu'elle est tout à fait positive. Les rapports portant sur l'état d'avancement de nos projets démontrent à la fois un très bon niveau d'implication des opérateurs locaux et une réelle volonté d'appropriation des projets. La récente mission de suivi effectuée par mon administration a d'ailleurs permis de confirmer ces éléments.

Toutefois, il est indiscutable que des améliorations sont toujours possibles, compte tenu notamment des difficultés fonctionnelles rencontrées par les administrations congolaises. Dans ce domaine pourtant, des progrès ont également été enregistrés ... Et ce particulièrement depuis la création d'un comité de suivi, composé de membres du Ministère congolais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et de notre délégation à Kinshasa.
Ce comité permet, en effet, d'entretenir des contacts plus réguliers avec nos partenaires institutionnels et est un outil essentiel dans l'amélioration de notre coopération bilatérale.

En ce qui concerne plus précisément l'implication de la Wallonie et de Bruxelles dans les cérémonies commémoratives du 50ème anniversaire de l'indépendance du Congo. Il s'agit d'un événement particulièrement positif qui consacre certes l'indépendance d'un peuple mais aussi le maintien d'un Etat et d'une identité congolaise à l'échelle d'un pays particulièrement vaste et riche d'une très grande diversité culturelle. Il s'agit d'un événement à haute valeur politique ajoutée auquel je ne manquerai pas de m'associer. Un événement à vocation essentiellement culturelle puisque lié directement à l'histoire et à la culture d'un peuple. Un événement, aussi, dont la partie purement commémorative me semble relever surtout du pouvoir fédéral. Néanmoins la Wallonie et Bruxelles ne resteront pas en retrait de cet événement. Des activités, certes essentiellement culturelles, portant sur l'avenir de ce merveilleux pays sont organisées, en République démocratique du Congo et en Belgique, en accord avec les autorités congolaises :
- soutien offert à des artistes;
- mise en place d'une véritable politique du livre dans un pays où n'existent ni librairie ni diffusion et où l'édition est réduite à la portion congrue, ...

Sur le plan tout à fait protocolaire, il est certain que je participerai volontiers aux cérémonies de commémoration du cinquantenaire du Congo, le 30 juin prochain. Il me paraît, en effet, important, non seulement de se réjouir de cet anniversaire qui témoigne de la subsistance d'une identité congolaise forte mais aussi de rappeler à nos partenaires congolais que nous restons à leurs côtés.

Concernant la coordination intra-belge, les efforts déployés en Wallonie et en Communauté française ne sont pas minces. Mais ils ont évidement tout à gagner à être conjugués avec ceux mis en ?uvre par le Gouvernement fédéral qui dispose d'ailleurs, en la matière, de moyens financiers nettement supérieurs aux nôtres. C'est pourquoi, je préconise depuis longtemps déjà, la mise en place de structures de concertation, aussi bien en Belgique qu'à l'étranger. Comme l'honorable Membre le sait, les Gouvernements wallon et de la Communauté française souhaitent que cette concertation puisse notamment s'organiser par le biais de la Conférence Interministérielle de Politique Etrangère (CIPE). Malheureusement, devant le manque d'enthousiasme de la part de la Région flamande et du pouvoir fédéral, cette concertation n'a pas pu être dynamisée de manière convaincante sous la précédente législature. C'est pourquoi, je souhaite pouvoir relancer le débat. Je compte donc évoquer la question, notamment avec le Ministre Vanackere, lors de la prochaine CIPE, prévue le 3 mai prochain.

D'autre part, il y a quelques jours, je rencontrais le Premier Ministre Yves Leterme afin de discuter de nouvelles pistes de collaboration dans le cadre du concept de fédéralisme de coopération, un concept que je défends à titre personnel depuis plusieurs années déjà. Notre première rencontre n'a évidemment pas permis d'aborder toutes les thématiques. Mais il est clair que j'aborderai aussi cette question lorsque nos sujets de discussion deviendront plus précis.

Ceci étant, comme je le rappelais devant le Parlement de la Communauté française, nous ne sommes heureusement pas « nulle part » en la matière. Ainsi, pour prendre l'exemple de Kinshasa, la tenue fréquente de réunions de coordination entre les acteurs de notre coopération permet, dans une certaine mesure, de combler cette lacune et, surtout, d'échanger des informations bien utiles sur les projets développés. Elle permet aussi de connaître les différents acteurs de notre coopération - je pense notamment aux ONG - et de les soutenir au mieux dans leurs projets.



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