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Les critiques du Ministre des Affaires étrangères à l’égard de la diplomatie de « représentants de commerce » qui serait menée par les Régions

07 mars 2012│ Question écrite de D. FOURNY au Ministre-Président R. DEMOTTE - Réponse disponible

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre-Président,
Chers Collègues,

Le 8 février dernier, le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a critiqué l’attitude adoptée par certaines entités fédérées dans leurs relations avec des pays où se pose la question du respect des droits de l’Homme et de l’État de droit –évoquant notamment les cas de la Libye et de la Birmanie.

Comme on le connaît, cet amateur de « petites phrases » n’en est pas resté là, allant jusqu’à traiter de « représentants de commerce » les responsables régionaux en visite à l’étranger. M. Reynders s’est ainsi dit prêt à « défendre fermement les droits de l’Homme et un certain nombre de valeurs », mais, pour lui –et je le cite– « c’est beaucoup plus difficile à faire s’il doit le faire à la suite de la visite d’un représentant de commerce régional venu proposer les services d’un certain nombre d’entreprises ». Enfin, il a aussi souhaité –et je cite à nouveau– que « les grandes envolées lyriques sur les droits de l’Homme au fédéral soient suivies d’effets lorsqu’on s’exprime dans des parlements régionaux », parlant même de « double langage », qu’il « ne pourrait pas indéfiniment accepter ».

Plus fondamentalement, M. Reynders s’est alors dit partisan d’une approche « cohérente » en matière de politique étrangère en insistant (en citant le cas de la Birmanie) pour que l’on respecte la séquence d’une visite qui doit être d’abord « politique » (sous-entendu du chef de la diplomatie fédérale) avant celle d'un « représentant de commerce » (sous-entendu les Régions).

Tous ces propos du Ministre des Affaires étrangères ne peuvent nous laisser indifférents ! Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’a pas fait montre de beaucoup de diplomatie sur ce coup-là …ce qui est quelque peu paradoxal quand on prétend donner des leçons en matière de conduite des affaires étrangères !

M. le Ministre-Président, en tant que responsable de nos relations internationales mais aussi des relations intra-belges, qu’avez-vous pensé de tous ces commentaires et de l’analyse qui les sous-tend ? Quelle a été votre réaction, et celle du Gouvernement ? Avez-vous eu des contacts avec M. Reynders à ce sujet ?

Pour ma part, je pense ici qu’il faut bien distinguer la forme et le fond dans les commentaires du Ministre des Affaires étrangères.

En effet, pour ce qui est de la forme, il me semble clair que ses propos ne sont pas acceptables et que, dans leur mépris, ils témoignent surtout d’une certaine ignorance du rôle et de la légitimité des actions régionales et communautaires au niveau international (que ce soit en termes de diplomatie, d’économie, de coopération technique, de R&D, d’enseignement ou encore de culture). Est-ce aussi votre analyse ?

Toutefois, si on fait abstraction des piques et autres petites phrases qu’affectionne M. Reynders, je crois qu’on ne peut pas lui donner vraiment tort sur le fond du dossier. En effet, pour des pays comme la Birmanie ou la Libye, qui viennent de connaître (et connaissent encore) d’importants bouleversements, et qui font l’objet de stratégies européennes ou internationales complexes, il est logique d’agir prudemment et de manière concertée et cohérente. Dès lors, il faut voir comment évolue la situation sur place et comment se définit la position de la communauté internationale avant d’y mener des missions régionales de sa propre initiative. Dans de tels cas, il est donc assez pertinent de considérer qu’il faille d’abord laisser la place au politique puis seulement à l’économique. Partagez-vous ce point de vue ? Quelle est la position de la Wallonie à ce sujet ?

D’ailleurs, si les propos de votre collègue du Fédéral critiquaient tout le monde et mettaient l’ensemble des entités fédérées « dans le même sac », il faut bien dire aussi que M. Reynders semblait surtout vouloir viser les actions de votre homologue flamand, M. Kris Peeters. En effet, celui-ci a bel et bien « court-circuité » la diplomatie belge en menant une mission commerciale strictement flamande en Libye en décembre dernier, et en y devançant ainsi la visite fédérale de près de deux mois. Pourtant, les Affaires étrangères avaient bien demandé à M. Peeters de reporter cette visite à une date ultérieure, après celle prévue d’un ministre fédéral. On le voit : sans succès…

En outre, tout cela vient aussi renforcer les propos tenus en janvier dernier par M. Philippe Suinen. Celui-ci considérait ainsi que les autorités politiques du Nord du pays agissaient de manière unilatérale, sans concertation, et qu’elles faisaient de plus en plus cavalier seul, au détriment dès lors de leurs partenaires wallons mais aussi de l’ensemble des entreprises. À cette occasion, mon collègue Alfred Gadenne avait d’ailleurs interrogé le Ministre Marcourt sur cette analyse du « patron » de l’Awex et de WBI.

Vous-même, M. le Ministre-Président, que pensez-vous de cette manière d’agir de M. Peeters ? Doit-on y voir une stratégie « préméditée » qui risque de perdurer ? Les critiques du Fédéral sur ce cas précis sont-elles fondées selon vous ? Pour ma part, il me semble que de telles initiatives non concertées risquent de brouiller la position belge et d’apporter de la cacophonie dans nos relations (belges, wallonnes, flamandes, bruxelloises) avec les pays concernés. Personne n’y gagnerait. Et, du strict de point de vue économique, surtout pas les entreprises (et les travailleurs) de toutes les Régions du pays, qui n’ont aucun intérêt à de telles actions en ordre dispersé et parfois contradictoire.

Par conséquent, afin de résoudre au mieux ces tensions et ces difficultés, que pouvez-vous faire afin de ramener plus de concertation et une meilleure cohérence entre le Fédéral et les diverses entités fédérées dans ce dossier ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre-Président, pour votre réponse et vos précisions.

 

Réponse du Ministre-Président R. DEMOTTE le 19/03/2012
 

Sur base de la décision prise lors de la Conférence des présidents du 23 février 2012, j'invite l'honorable membre à adresser la présente question à Monsieur Jean-Claude Marcourt, Ministre de l'Economie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles.
 

 

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