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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions écrites Les énergies renouvelables : l’exemple du Danemark

Les énergies renouvelables : l’exemple du Danemark

25 mars 2010 │ Question écrite de M. Carlo DI ANTONIO à M. le Ministre Jean-Marc NOLLET

Monsieur le Ministre,

La Commission spéciale de la Chambre sur le climat s’est rendue au Danemark, lundi et mardi derniers, afin d’y trouver l’inspiration en matière d’énergies renouvelables.

Référence mondiale en matière d’éolien off-shore, le Danemark produit le cinquième de son énergie à partir du vent, surtout dans les grands parcs le long de la côte. Il ambitionne le cap des 50 % d’ici 2020 et l’indépendance par rapport aux énergies fossiles d’ici 2050. Par ailleurs, pour stimuler la population danoise à l’égard de ce type d’énergie, les autorités permettent aux citoyens de devenir actionnaires des projets.

Monsieur le Ministre, même si les surfaces disponibles en Belgique et au Danemark ne sont pas comparables, n’y a-t-il pas des enseignements à tirer de l’expérience danoise ? N’y a-t-il pas une priorité à développer l’éolien off-shore en Mer du Nord – territoire national - afin d’atteindre d’ici 2020 les objectifs ambitieux fixés en matière d’énergies renouvelables ? Qu’en est-il de la collaboration interministérielle en matière de développement éolien on et off-shore ?

Par ailleurs, vu le caractère aléatoire de la production des énergies renouvelables, que pensez-vous de la mise en place de « réseaux intelligents européens » assurant la connexion entre les différents parcs éoliens ? Quelle est la position de la Région wallonne à ce sujet ?


Je remercie Monsieur le Ministre pour sa réponse.

Réponse du 21/04/2010


Le Danemark est effectivement une bonne destination d'étude. Outre le développement éolien qui est emblématique, le Danemark a développé massivement les réseaux de chaleur et Kalundborg est un lieu connu mondialement pour la symbiose industrielle - en d'autres mots, l'écologie industrielle - qui s'y est développée. Leur vision d'indépendance par rapport aux énergies fossiles d'ici 2050 mérite également l'attention, dans un pays qui est encore actuellement fort dépendant au charbon.

Le développement de l'éolien off-shore constitue effectivement un enjeu stratégique pour la Belgique; un développement ambitieux de l'éolien off-shore est nécessaire pour atteindre les objectifs belges en matière de sources d'énergie renouvelable à l'horizon 2020 et diversifier notre mix énergétique. Rappelons toutefois que la politique de la mer du Nord, dont l'éolien off-shore est une des composantes, est de compétence fédérale.

Informations prises auprès de mon administration, à l'heure actuelle, sept concessions ont été définies en Mer du Nord, à l'est des eaux territoriales belges, pour l'exploitation de parcs éoliens off-shore. L'ensemble de ces parcs, qui devraient être opérationnels en 2014, devrait permettre à la Belgique de se doter d'une puissance installée off-shore de plus de 2000 MW. Au total, plus de 500 éoliennes sont déjà planifiées pour un investissement total de plus de 5 milliards d'euros. Et le développement peut encore se poursuivre par la suite. L'étude commanditée par la Politique scientifique fédérale, relative au développement éolien off-shore optimal en Belgique, conclut à un potentiel technico-économique (tenant compte notamment d'une profondeur maximale au banc de sable de 20 m et d'une distance maximale à la côte de 40 km) s'élevant jusqu'à 4.200 MW.

Il n'est pas toujours pertinent de vouloir comparer le développement éolien off-shore de la Belgique avec celui d'autres pays tels que le Danemark, dont la longueur des côtes et les contraintes liées au trafic maritime sont très différentes. Toutefois, les Belges peuvent s'enorgueillir d'être pionniers au niveau européen, puisque sur les 3.500 MW actuellement en construction au niveau off-shore européen, le premier parc belge (Thornton Bank) de 300 MW représente à lui seul 8,5% de cette future capacité installée. De plus, la perspective d'un super-grid nord-européen reliant les parcs éoliens off-shore de la mer du Nord mérite la plus grande attention de la part des autorités belges.

Outre le travail technique en cours entre les différentes autorités fédérale et régionales dans la perspective du plan d'action national sur les sources d'énergie renouvelable, la nécessité d'une collaboration interministérielle en matière de développement éolien on et off-shore me semble indiquée notamment dans le cadre de deux problématiques : (i) la faisabilité d'une levée de certaines contraintes militaires; (ii) le renforcement des réseaux électriques et notamment celui de transport (>70 kV) géré par Elia - dont la validation du plan d'investissement est une compétence fédérale.

Il y a certainement des enseignements à retirer de l'expérience danoise. Mais l'enseignement principal, à mon avis, ne consiste pas à accorder la priorité à l'éolien off­shore en mer du Nord. Permettez-moi d'insister encore une fois : en Belgique, et a fortiori en Wallonie, il n'y a pas à choisir entre le développement éolien off-shore et on-shore; il faudra soutenir le développement de ces deux sources d'énergie, cruciales pour notre avenir énergétique. Même en tablant sur une exploitation maximale de l'éolien off-shore, l'électricité issue de la mer du Nord n'est pas suffisante pour couvrir l'entièreté de nos objectifs en matière d'énergies renouvelables, encore moins de constituer une source suffisante d'énergie inépuisable. Il faudra recourir à une large palette de ressources renouvelables, parmi lesquelles les éoliennes on-shore auront un rôle prépondérant.

Enfin, les perspectives qu'ouvrent les progrès technologiques en matière d'interconnexion de parcs éoliens off-shore et en matière de prévision des vents permettent de penser que la fourniture d'électricité d'origine éolienne sera de plus en plus stable, régulière et prévisible. Le traité de coopération européen visant la création d'un réseau de parcs offshore en Mer du Nord, entre 9 pays différents (dont la Belgique) confirme cette évolution : par son étendue géographique, l'interconnexion des parcs off-shore permettra de réduire considérablement le caractère intermittent de la fourniture d'électricité provenant d'éoliennes.
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