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Les investissements dans les autoroutes de l'information

13 décembre 2007 | Question écrite de M. Herbert GROMMES à Mme la Ministre Marie-Dominique SIMONET

D'après des informations publiées dans la presse, l'infrastructure qui soutient l'Internet risqua da devenir obsolète dès l'année 2010. D'après une enquête faite par la firme américaine Nemertes Research, cofinancée par l'Internet Innovation Alliance, il sera de plus en plus difficile d'utiliser des sites comme YouTube ou encore de faire du shopping sur Internet, si un Investissement substantiel n'intervient pas d'ici là pour augmenter la capacité du réseau.

Les prochains sites de Goocle, de Amazons ou de You Tube ne pourraient même pas voir le jour. Il est unanimement admis qu'il est crucial aujourd'hui d'avoir, pour les entreprises, les indépendants et les particuliers l'accès (facile) aux informations qui circulent sur Internet.

La consultation de l'Internet et la collecte d'informations par Internet sont devenus un automatisme, un comportement qui s'est introduit dans nos m?urs. D'où l'importance des questions qui se posent aujourd'hui à ce sujet. Comment garantir un accès continu et efficace à cet outil de communication pour tout le monde ?

Le Gouvernement wallon est-il conscient de cet état d'urgence au niveau de la capacité du réseau ? Quelle est la situation en Belgique et en Région wallonne ? Comment contrer cet état d'urgence ? Comment répondre à cette pénurie qui peut devenir un inconvénient stratégique ? Comment prévenir les risques décrits ? Comment garantir - surtout à ce moment-là - l'accès a l'Internet pour des zones rurales ou des zones en reconversion ?

Réponse

Mme la Ministre Marie-Dominique Simonet

En tant que Ministre des Télécommunications en Région wallonne, il est important pour moi de soutenir le déploiement des autoroutes de la communication et surtout de stimuler le développement de services sur ces autoroutes. C'est ainsi qu'en moins de deux ans, nous avons développé sur le réseau de fibres optiques de la Sofico un véritable Intranet offrant ses services aux institutions de la Région wallonne, de la Communauté française et de la Communauté germanophone.

Ce réseau à très haut débit est ce qui se fait de mieux aujourd'hui en matière d'autoroutes de la communication. En effet, la bande passante que la fibre optique est capable d'offrir est proprement phénoménale. Mais retraçons ensemble, si vous me le permettez, l'historique et les grandes étapes de ce projet inscrit dans la DPR de 2004.

Tout d'abord, s'agissant des besoins propres de la Région wallonne, une première convention de mise à disposition du réseau de fibres optiques a été passée en 2004 avec la Sofico afin de réserver les capacités nécessaires à la gestion des réseaux routiers, des voies navigables, ainsi gue des aéroports. En 2005, une deuxième décision est intervenue pour développer un réseau MAN (Metropolitan Area Network) sur les villes de Liège et Namur en vue de raccorder les bâtiments du MET, du MRW ainsi que les cabinets ministériels.

S'agissant des centres régionaux de la Communauté française, la société WIN et la Sofico ont répondu avec succès à l'appel d'offres émis par l'ETNlC, l'organisme de la Communauté française en charge des aspects informatiques et télécoms, pour la mise à disposition de connexions permettant à la Communauté française de relier ses huit principaux sites wallons à son réseau de Bruxelles.

S'agissant des universités et des hautes écoles, une convention signée avec Belnet a permis le raccordement, au travers du réseau de la Sofico, de l'ensemble des universités de la Communauté francaise. Cette convention a été étendue au second trimestre 2006 afin de permettre le raccordement, à très haut débit, des 18 hautes écoles de la Région wallonne.

A mes yeux, ce partenariat que la Région wallonne a noué avec Belnet (sous tutelle du Ministre fédéral de la Politique scientifique) est des plus fructueux. A l'heure des discussions pour la formation d'un gouvernement fédéral, cette collaboration me paraît exemplaire quant aux collaborations concrètes qui peuvent se tisser entre différents niveaux de pouvoir.

C'est d'ailleurs dans cet esprit qu'en 2008, nous entendons soutenir Belnet dans le déploiement de son réseau de nouvelle génération qui permettra aux chercheurs et universitaires de la Région wallonne de communiquer comme jamais auparavant avec leurs collègues en Europe et ailleurs dans le monde. S'agissant du secteur audiovisuel, la Sofico disposait sans conteste du réseau de fibres optiques répondant le mieux aux besoins de la RTBF pour lui permettre d'assurer la diffusion en direct, d'émissions radio et de télévision et la mise en place d'un réseau d'échange de programmes entre les différentes unités de production.

Les différents centres de production de la RTBF ont ainsi été raccordés durant l'année 2005. Dans ce cadre, il est à noter que la BRF et la Communauté germanophone sont toutes deux connectées au réseau Belnet au travers de la fibre optique de la Sofico et bénéficient, à ce titre, d'une réduction de 75 % sur leurs factures Internet. Et pour conclure, s'agissant des zonings wallons excentrés, la Sofico a conclu plusieurs partenariat afin de commercialiser des services de télécommunications sur 45 de ces zonings. Ces services sont offerts aux PME dans le cadre d'un « bouquet» spécialement adapté à leurs besoins.

A votre invitation, nous avons d'ailleurs visité en mai dernier le zoning d'Eupen où nous avons assisté en direct à la pose de la fibre optique. La toute récente enquête de l'AWT sur les usages TIC des PME relevait d'ailleurs que là où la Sofio avait procédé à ces poses, on mesurait un intérêt accru des PME pour ces connexions à très haut débit. Ceci me conforte dans ma conviction que le segment des PME, réputé si difficile, est aujourd'hui prêt à opérer une migration vers ces nouvel/es technologies. Pour ce faire, le Gouvernement wallon a choisi de mettre la priorité sur la connexion en fibres optiques des zonings industriels excentrés, montrant par là l'attention particulière qu'il porte aux zones rurales ou semi-urbaines.

Le réseau de fibres optiques compte aujourd'hui pas moins de 2.500 kilomètres de câbles, installés principalement le long des autoroutes, de Wavre jusqu'à Arlon, et de Mouscron jusqu'à Eupen. 1/ est équipé d'accès vers les principales villes wallonnes.

Par ailleurs, il est conçu pour permettre des interconnexions transfrontalières avec nos voisins. Cet Intranet ne connaît pas d'équivalent en Flandre et permet aujourd'hui à de multiples acteurs sociétaux de la Région wallonne de bénéficier d'un réseau « state of the art ».

Il est le fruit de notre savoir-faire en la matière et je pense que nous pouvons en être légitimement fiers. Mais à côté des développements en cours à la Sofico, il me faut, pour répondre complètement à votre question, évoquer également le potentiel des réseaux de Belgacom et des câblo-opérateurs en la matière.

En Belgique, Belgacom compte environ 600 réseaux. Tous ces réseaux sont aujourd'hui interconnectés en fibres optiques. Belgacom s'emploie depuis quelque temps à déployer la fibre optique à l'intérieur de ces réseaux pour la rapprocher du client (à partir des centraux téléphoniques vers les bornes de distribution). Ces investissements concernent toutes les provinces du pays. Etant donné l'ampleur des investissements à réaliser, ce déploiement se fait progressivement par taches d'huile à partir de plusieurs réseaux principaux. Basé sur ces déploiements récents, Belgacom annonce pour le printemps 2008 une couverture de 60% de la population par son réseau à très haut débit VDSL2, avec un débit garanti de 20Mbps.

A côté du réseau de Belgacom, le câble n'est pas en reste. Nous bénéficions en effet dans notre région d'un second réseau d'accès et ceci constitue indubitablement un avantage par rapport à la plupart des autres pays européens. Les réseaux des câbles n'est pas à négliger. Pour beaucoup d'experts, leur technologie est intrinsèquement supérieure à ce que les opérateurs «historiques» sont en mesure de proposer sur le ligne téléphonique. à condition bien entendu d'en exploiter tout son potentiel. En effet, même s'il est partagé entre plusieurs consommateurs dans une même rue, le câble co-axial a une capacité plus élevée que l'ADSL. A titre d'exemple, Coditel à Bruxelles offre déjà à ses clients des connexions à 30 Mbps par seconde.

La norme utilisée par les câbles européens permet d'atteindre des vitesses théoriques de 40 Mbps. Mais une nouvelle version de cette norme devrait apparaître l'an prochain. Elle fera exploser les compteurs et donnera aux télédistributeurs la possibilité de proposer des accès Internet dépassant les 100 Mbps. Avec un accès à 100 Mbps, le vrai goulot d'étranglement devient la performance intrinsèque de l'ordinateur que l'on utilise pour se connecter et non plus la connexion.

Je pense donc que c'est une chance pour notre Région qu'une concurrence basée sur les infrastructures de télécommunications puisse voir le jour car c'est encore la meilleure garantie pour une solution technologique rapide de nos réseaux. J'espère ainsi, au travers de cette réponse détaillée, avoir répondu aux interrogations de l'honorable Membre sur ce sujet passionnant.
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