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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions écrites Les résultats d’une étude sur la qualité de l’environnement en Belgique

Les résultats d’une étude sur la qualité de l’environnement en Belgique

18 mai 2010 |Question écrite de M. Maxime PREVOT à M. le Ministre Philippe HENRY. Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Une étude menée par les universités de Yale et Columbia classe la Belgique à la 88ème place pour la qualité de son environnement dans un classement qui répertorie 163 pays, soit au niveau de l’Ukraine. Notre pays perd ainsi 31 places par rapport à la même étude menée il y a deux ans. Seul Chypre obtient un plus mauvais résultat dans les pays de l’Union européenne.

Les critères retenus par l’étude tournent autour de l’environnement et de la santé publique. Si notre pays obtient un bon résultat en matière de gestion des forêts et de la qualité de l’eau de consommation, son résultat est nettement moins bon en matière de pollution de l’air, de biodiversité ou de lutte contre les changements climatiques.

On ne peut naturellement que regretter cette image négative donnée de notre pays, et de notre région, alors que les autorités publiques, à chaque niveau de pouvoir, les acteurs privés et les citoyens se mobilisent ces dernières années afin de préserver la qualité de notre environnement.

Monsieur le Ministre :

- Avez-vous pu prendre connaissance de cette étude ?
- Sur base de cette étude, est-il possible d’analyser les résultats au niveau régional ?
- Connaissez-vous l’origine des données utilisées pour réaliser cette étude ? Concordent-elles avec celles de la Région wallonne ?


Je vous remercie.

Réponse du 28/05/2010


J'ai effectivement connaissance de ce rapport qui, comme d'autres de ce type au niveau international sont à « manipuler » avec précaution dès lors que les méthodologies adoptées sont globales et évolutives et ne reflètent pas nécessairement à cette échelle les diversités régionales précises.

Le calcul de l'indice de performance environnementale des pays (Environnemental Performance Index 2010 (EPI) est effectué par un groupe d'experts issus des Universités de Yale et de Columbia. Il porte sur les performances environnementales de 163 pays. Le rapport EPI 2010 fait suite à des rapports similaires 2008 2006 2005 et 2002.

L'indice EPI global est déterminé à partir d'un savant calcul de compilation et de pondération de 10 sous-indices thématiques (pollution de l'air, qualité de l'eau, conservation des habitats ...). Les valeurs des sous-indices résultent du calcul de 24 indicateurs environnementaux construits à partir d'un ensemble de bases de données et de modèles environnementaux internationaux.

Il n'est pas possible d'apprécier le caractère positif ou négatif de l'évolution du score et du rang de la Belgique puisque d'un rapport à l'autre, les méthodes de calcul ainsi que le type et le nombre d'indicateurs utilisés ont été modifiés, conduisant de facto à un classement modifié.

Le mauvais score apparent de la Belgique en 2008 avait fait l'objet d'une analyse très détaillée des sources de données et des méthodes utilisées afin de mieux comprendre l'origine du classement de la Belgique (1). Le rapport réalisé à l'époque par la DGRNE et d'autres structures partenaires pointait déjà du doigt certains problèmes méthodologiques : choix de modèles inadaptés à la taille et aux réalités « physiques » du territoire belge, utilisation erronée de certaines données...



« Sur base de cette étude, est-il possible d'analyser les résultats au niveau régional ? »

A priori, il est techniquement possible (moyennant toute une série d'hypothèses de calcul) de déterminer la valeur de l'indice EPI à l'échelle de la Wallonie. L'analyse des résultats obtenus au niveau régional nécessiterait toutefois une mobilisation importante de moyens humains et financiers pour un résultat qui risquerait d'être très décevant et très difficile à interpréter.

La Wallonie dispose depuis de nombreuses années de base de données validées et d'indicateurs environnementaux récurrent (2). Elle a en outre développé des méthodes de calcul et des modèles calibrés et adaptés à la taille de son territoire et aux spécificités de ses caractéristiques socio­économiques et environnementales. Elle est donc à même de réaliser des analyses plus précises, plus exhaustives et plus pointues de ses propres performances environnementales comme présentées dans les états de l'environnement wallon.



« Connaissez-vous l'origine des données utilisées pour réaliser cette étude ? »

En ce qui concerne la Belgique, les données proviennent essentiellement de rapportages de données non obligatoires effectués soit directement par les Régions, soit par le SPF (qui agrège les données régionales) aux institutions internationales (Eurostat, Agence Européenne de l'Environnement, OMS, OCDE ... ).

Il faut enfin signaler que les résultats du rapport EPI pour la Belgique (score et ranking international) sont à l'ordre du jour de la prochaine réunion du groupe de travail « indicateur » de la CCPIE (le 21 mai 2010) à laquelle participera mon administration, ainsi que le Bureau Fédéral du Plan et les représentants des deux autres Régions. Les membres du GT décideront très probablement de faire une analyse pointue de la situation comme cela avait été le cas en 2008, afin de transmettre une réponse coordonnée de la Belgique aux travaux réalisés par l'Université de Yale.

J'aurai très bientôt l'occasion de revenir de manière plus générale sur l'Etat des lieux de l'environnement wallon dans le cadre de la présentation du tableau de bord 2010 qui sera prêt dans quelques semaines.



(1) AQUAPOLE. 2008 Analyse du rapport EPI 2008. MRW-DGRNE, Aquapôle 14 p.
(2) Voir http:etat.environnement.wallonie.be
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