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L'utilisation des langes lavables

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28 février 2008 | Question écrite de M. Carlo DI ANTONIO à M. le Ministre Benoît LUTGEN

M. le Ministre,

Selon une étude hollandaise, les langes jetables et autres matériel d'incontinence représenteraient près de 115.000 tonnes de déchets par an pour l'ensemble de la Belgique, soit environ 8 % de la masse des ordures ménagères brutes. Pouvez vous me confirmer ces chiffres impressionnants ?

C'est une question environnementale majeure dont il est question ici. En effet, bien souvent ces produits usagés sont évacués par le biais des ordures ménagères brutes et sont susceptibles d'être compostés avec les déchets organiques, comme le montre une expérience menée par IDELUX.

Sans revenir aux langes et épingles à nourrices réservés aux mains expertes de nos grands-mères, il existe aujourd'hui des couches quasiment identiques aux couches jetables mis à part qu'elles peuvent être utilisées près de 500 fois. La plupart des fabricants vendent leurs produits presque qu'exclusivement sur Internet où les sites pullulent faute de place sur le marché.

Ces langes sont disponibles en différentes matières (coton, chanvre, bambou, microfibre) et ne contiennent quasiment pas de produits chimiques contrairement aux langes jetables que l'on retrouve dans le commerce traditionnel.

Monsieur le Ministre dispose-t-il d'une évaluation du gain en termes environnemental ? Ce qui semble évident c'est que le lange lavable est intéressant au niveau financier pour les parents. Il n'est pas à démontrer que de la naissance à la propreté, un enfant coûte environ 1.500 euros en couches jetables et plus de 6.000 couches utilisées par enfant.

Alors qu'il ne coûterait aux parents qu'environ 500 euros en couches lavables et éviterait près d'une tonne de déchets par enfant. Si l'évaluation du lange lavable devait s'avérer positive, il resterait à en informer les parents et les responsables de crèche de l'existence de ces produits. Il semblerait que, passé la réaction de rejet, les personnes qui prennent le temps de se documenter finissent par comprendre les nombreux avantages. Des études pilotes sont réalisées dans des Maisons de l'enfance en France.

Les premiers résultats semblent plus qu'encourageants puisque de nombreuses puéricultrices marquent leur adhésion au produit et le trouvent tout aussi efficace et beaucoup plus sain que les langes jetables. Monsieur le Ministre a-t-il des statistiques précises sur l'utilisation de ce type de langes au sein des milieux d'accueil et des familles en Wallonie ?

En concomitance avec les services de la petite enfance, Monsieur le Ministre peut-il mettre en place des moyens de sensibilisation pour ces publics ? Par quels moyens ? Voici quelques années, la ville de Namur, en collaboration avec la Région wallonne, a également réalisé une expérience pilote « Essayez gratuitement des langes lavables pendant 3 mois » du 15 mai au 15 septembre 2005.

Réponse

M. le Ministre Benoît LUTGEN

En ce qui concerne les quantités de langes produites, différentes sources avancent pour la Belgique entre 100.000 tonnes et 150.000 tonnes par an de langes et de matériel d'incontinence. A l'heure actuelle, il n'existe aucune statistique précise à l'échelon régional quant à l'utilisation de langes lavables. Une étude finalisée au printemps 2006 pour le compte de la Région de Bruxelles-Capitale, a procédé à un inventaire des initiatives mises en ?uvre au plan local et dans les trois Régions ; j'ai demandé à mon administration de procéder à son actualisation en ce qui concerne la Région wallonne.

Les écobilans (méthode analyse du cycle de vie) réalisés à l'étranger fournissent des résultats qui, selon le cas, conduisent à préconiser tantôt l'utilisation des langes jetables, tantôt l'utilisation de langes réutilisables. Face à ce constat, j'ai chargé voici plusieurs mois mon administration d'examiner la filière de recyclage des langes jetables développée aux Pays-Bas.

A cet effet, un groupe de travail associant la Région, la FEGE (Fédération des entreprises de gestion de l'environnement) et la société néerlandaise Knowwaste avait été constitué. Malheureusement cette société de recyclage est tombée en faillite depuis lors et cette analyse projet a donc dû être abandonnée. J'ai également chargé l'Office wallon des déchets de prévoir, dans le programme d'actions de prévention des déchets, un appel à projets en faveur de l'utilisation de langes réutilisables, après évaluation des différents projets pilotes actuellement en cours.

Dans ce cadre également, des contacts ont été pris avec le cabinet de ma collègue Catherine Fonck en vue de mieux appréhender la gestion des langes dans les milieux d'accueil de la petite enfance et de déterminer le public cible des actions éventuelles à mener.

Il apparaît ainsi que si, dans 99 % des cas, les langes sont apportés par les parents et ne sont pas fournis par le milieu d'accueil ; des freins peuvent malgré tout provenir du milieu d'accueil. Des échanges de bonnes pratiques entre milieux d'accueil permettraient, le cas échéant, de vaincre ces réticences. Il paraît clair que ce sera un travail de longue haleine.
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