Etat de la recherche en Wallonie sur les techniques visant à conférer au bois local les qualités du bois tropical
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Alfred Gadenne,
2010,
question orale
04 mai 2010 │Question orale de M. Alfred GADENNE à M. le Ministre Jean-Marc NOLLET
Monsieur le Ministre,
Le bois est présenté comme un matériau de construction à la fois écologique, économique et esthétique, ce qui lui vaut un franc succès. Depuis 10 ans, l’engouement du grand public pour ce matériau naturel et renouvelable n’a cessé de croître.
Le bois n’est cependant pas toujours la ressource durable que l’on imagine. Le commerce mondial des bois et produits dérivés est entaché depuis plusieurs années par la mise en marché de bois d’origine illégale. Il s’agit de bois exploité, transporté ou vendu en violation des droits des populations locales et des législations nationale ou régionale. Le WWF estime que 56% des bois tropicaux importés en Belgique sont issus de coupes illégales. Greenpeace dénonçait encore le 18 février dernier la présence au port d’Anvers d’un stock de bois tropical illégal en provenance du Congo.
Les bois tropicaux sont prisés pour leur longévité naturelle et leur esthétique. Des procédés tels que l’oléothermie ou la rétification peuvent reproduire sur nos essences locales certaines qualités des bois tropicaux, comme la résistance à l’eau ou la résistance aux insectes. L’usage de ces techniques permet donc de réduire le commerce de bois illégal et représente une valeur ajoutée pour nos produits locaux.
Monsieur le Ministre, des essais ont-ils été financés par la Région ? Quels en sont les résultats ? Quel développement peut-on espérer pour ces techniques ? Existe-t-il d’autres procédés actuellement à l’étude qui permettraient d’accroître les qualités de notre bois local ? Estimez-vous que le développement de ces procédés aura un impact positif sur la diminution du trafic d’essences exotiques ?
Je vous remercie pour votre réponse.
Je voulais d'abord remercier le Député pour sa question et votre intérêt marqué pour le bois. Je le savais mais cette fois-ci, ça se concrétise par une question ici au Parlement. Le bois est un matériau, il est vrai, très prisé à l'heure actuelle.
En réponse à votre question et dans le champ de mes compétences, je vous informe qu'un projet de recherche a été financé par la DG06 plus particulièrement, le Département Recherche en 2001 et portait sur « l'utilisation d'une méthode utilisant les rayonnements ionisants, et sans modification de la structure du bois et en particulier son aspect externe ».
Le projet avait pour objectif de :
• conférer au bois de la Région wallonne et des Ardennes des propriétés caractéristiques du bois « exotique » de qualité, en particulier pour sa durabilité ;
• protéger le bois des échanges avec l'humidité pour pouvoir l'utiliser à l'extérieur ;
• éliminer tous les micro-organismes, larves, champignons, etc.
Ce projet, mené par le Professeur Tilquin de l'UCL, s'est terminé fin 2003. Il n'y a cependant eu, malheureusement devrais-je dire, aucune exploitation des résultats faute d'investisseurs intéressés.
Par ailleurs, je vous informe que certaines recherches dans le domaine du bois sont susceptibles d'avoir été menées dans le cadre des compétences dévolues à Monsieur le Ministre Lutgen puisque lui aussi à une partie des compétences et je vous renvoie donc vers lui pour obtenir d'éventuelles réponses complémentaires à ce que moi j'ai pu vous donner sur base des études en matière de recherche.
C'est vrai que j'aime le bois mais il faut savoir qu'en Flandre, actuellement, par exemple, les maisons en bois sont autorisées et en Wallonie pas, du moins, il y a toute une procédure et parfois regrettable puisqu'on ne peut pas bâtir une maison en bois. Mais je vous remercie en tout cas pour les réponses que j'ai reçues.
Le bois est présenté comme un matériau de construction à la fois écologique, économique et esthétique, ce qui lui vaut un franc succès. Depuis 10 ans, l’engouement du grand public pour ce matériau naturel et renouvelable n’a cessé de croître.
Le bois n’est cependant pas toujours la ressource durable que l’on imagine. Le commerce mondial des bois et produits dérivés est entaché depuis plusieurs années par la mise en marché de bois d’origine illégale. Il s’agit de bois exploité, transporté ou vendu en violation des droits des populations locales et des législations nationale ou régionale. Le WWF estime que 56% des bois tropicaux importés en Belgique sont issus de coupes illégales. Greenpeace dénonçait encore le 18 février dernier la présence au port d’Anvers d’un stock de bois tropical illégal en provenance du Congo.
Les bois tropicaux sont prisés pour leur longévité naturelle et leur esthétique. Des procédés tels que l’oléothermie ou la rétification peuvent reproduire sur nos essences locales certaines qualités des bois tropicaux, comme la résistance à l’eau ou la résistance aux insectes. L’usage de ces techniques permet donc de réduire le commerce de bois illégal et représente une valeur ajoutée pour nos produits locaux.
Monsieur le Ministre, des essais ont-ils été financés par la Région ? Quels en sont les résultats ? Quel développement peut-on espérer pour ces techniques ? Existe-t-il d’autres procédés actuellement à l’étude qui permettraient d’accroître les qualités de notre bois local ? Estimez-vous que le développement de ces procédés aura un impact positif sur la diminution du trafic d’essences exotiques ?
Je vous remercie pour votre réponse.
Réponse de M. Nollet, Vice-Président et Ministre du Développement durable et de la Fonction publique
Je voulais d'abord remercier le Député pour sa question et votre intérêt marqué pour le bois. Je le savais mais cette fois-ci, ça se concrétise par une question ici au Parlement. Le bois est un matériau, il est vrai, très prisé à l'heure actuelle.
En réponse à votre question et dans le champ de mes compétences, je vous informe qu'un projet de recherche a été financé par la DG06 plus particulièrement, le Département Recherche en 2001 et portait sur « l'utilisation d'une méthode utilisant les rayonnements ionisants, et sans modification de la structure du bois et en particulier son aspect externe ».
Le projet avait pour objectif de :
• conférer au bois de la Région wallonne et des Ardennes des propriétés caractéristiques du bois « exotique » de qualité, en particulier pour sa durabilité ;
• protéger le bois des échanges avec l'humidité pour pouvoir l'utiliser à l'extérieur ;
• éliminer tous les micro-organismes, larves, champignons, etc.
Ce projet, mené par le Professeur Tilquin de l'UCL, s'est terminé fin 2003. Il n'y a cependant eu, malheureusement devrais-je dire, aucune exploitation des résultats faute d'investisseurs intéressés.
Par ailleurs, je vous informe que certaines recherches dans le domaine du bois sont susceptibles d'avoir été menées dans le cadre des compétences dévolues à Monsieur le Ministre Lutgen puisque lui aussi à une partie des compétences et je vous renvoie donc vers lui pour obtenir d'éventuelles réponses complémentaires à ce que moi j'ai pu vous donner sur base des études en matière de recherche.
Réplique de M. Gadenne (cdH)
C'est vrai que j'aime le bois mais il faut savoir qu'en Flandre, actuellement, par exemple, les maisons en bois sont autorisées et en Wallonie pas, du moins, il y a toute une procédure et parfois regrettable puisqu'on ne peut pas bâtir une maison en bois. Mais je vous remercie en tout cas pour les réponses que j'ai reçues.
