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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales L’absence de la Wallonie au Forum économique mondial de Davos

L’absence de la Wallonie au Forum économique mondial de Davos

3 février 2014│ Question orale de A. TANZILLI au Ministre-Président DEMOTTE - Réponse disponible

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre-Président,
Chers Collègues,

Du 22 au 25 janvier derniers se tenait à Davos, en Suisse, le Forum économique mondial. Cette rencontre internationale créée en 1971 est devenue au fil du temps un rendez-vous annuel incontournable mêlant dirigeants d’entreprises, universitaires, journalistes, ONG et responsables politiques de tous horizons. Environ 2200 personnes participent à cet événement et assistent aux quelque 200 sessions inscrites au programme officiel. Les diverses conférences et discussions traitent de questions clés de portée mondiale dans le domaine économique, bien évidemment, mais également géopolitique, social, environnemental, etc. En outre, c’est aussi un moment idéal pour nouer une multitude de contacts, mener des opérations de relations publiques et atteindre de la sorte quasi directement les dirigeants de la plupart des grandes entreprises mondiales.

Tout ceci explique aisément la présence là-bas du Premier ministre Elio Di Rupo et même du Roi, venus légitimement à Davos pour y faire la promotion des atouts de notre pays et mener à bien une série de rencontres informelles …dont on peut espérer qu’elles seront fructueuses pour notre développement économique. Votre homologue flamand, le Ministre-Président Kris Peeters, était lui aussi présent à Davos pour y faire la promotion de sa région, la Flandre –tant dans le cadre des événements organisés par la délégation belge que lors de rencontres bilatérales avec d’autres responsables politiques ou avec divers dirigeants d’entreprises (qui pourraient être intéressés par des investissements en Belgique …ou plutôt en Flandre !). Bref, il a profité à plein de l’opportunité exceptionnelle qu’offre Davos.

Mais (comme l’a remarqué et regretté L’Echo, entre autres) personne n’était là pour « vendre » la Wallonie (ou Bruxelles) à Davos. Personne n’était là pour nouer des contacts et promouvoir nos atouts dans un cadre qui s’y prête pourtant mieux que tout autre …et alors que la Flandre, elle, n’hésite pas à s’y présenter avec dynamisme.

Mes questions sont donc assez simples, M. le Ministre-Président : pourquoi ? Pourquoi n’avez-vous pas fait le court voyage jusqu’en Suisse, à l’instar de vos homologues flamand et fédéral ? Pourquoi la Wallonie n’était-elle pas représentée sur place, par vous ou par un autre membre de votre gouvernement ? Pourquoi laisser ainsi le champ libre à nos amis du nord du pays ? Certes, je comprends bien que votre agenda est fort chargé et que des dossiers sensibles doivent avancer et passer en gouvernement. Néanmoins, il me semble que dans ce cas-ci, représenter la Wallonie à un tel forum mondial aurait mérité de faire quelques aménagements. Qu’en pensez-vous ?

D’avance, je vous remercie, Monsieur le Ministre-Président, pour vos réponses et vos précisions.

 

Réponse du Ministre-Président R. DEMOTTE

 

Monsieur le Député, sur l'importance du Forum, je n'ai pas d'autres considérations ; d'ailleurs je m'y suis rendu à plusieurs reprises, ce qui montre qu'il n'y a pas de désintérêt systématique. Pour cette édition 2014, je remarque qu'on se plaint parfois de la présence des ministres à l'étranger, parfois on se plaint de leur absence. C'est que l'équilibre doit être au milieu.
Mais sur l'édition 2014, mon agenda ne me permettait pas de faire le déplacement, ayant, entre autres,
d'importants dossiers à préparer pour le Gouvernement wallon qui devait se pencher, notamment, sur le Code wallon de l'Agriculture. Et que j'avais envie de mettre cela, comme un certain nombre d'entre nous, dans notre dos.
 

Par ailleurs, je vous dirai que Davos est un maillon d'une chaîne, mais n'est pas le seul lieu d'opportunité.
 

Les chiffres prouvent que nous sommes efficaces dans ce domaine en termes d'attractivités de l'investissement étranger ; la Wallonie est devenue aujourd'hui un des leaders européens - ramené à la taille de son territoire et per capita. L'ensemble des missions que je mène à l'étranger a toujours cette orientation : je mène une diplomatie qui est une diplomatie essentiellement économique. Je pense que c'est là qu'on gagne aujourd'hui les terrains. Tant pour le Gouvernement wallon que pour le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ces déplacements sont à chaque fois l'occasion de faire valoir non seulement dans le cadre multilatéral, dans un cadre bilatéral... Et je pense qu'aujourd'hui notre positionnement est réputé à l'étranger pour être efficace précisément dans ce domaine.
 

Faire valoir nos atouts économiques, rencontrer des investisseurs potentiels, avoir aussi la possibilité de
nouer de nouveaux partenariats sur le plan académique.
Je songe à nos toutes dernières missions. Nous sommes revenus avec une escarcelle pleine de contrats. Pour conclure, je dirais simplement que le rayonnement de la Wallonie ce n’est pas le travail d'un jour. C'est un travail quotidien qui se traduit par différentes manières, notamment par l'ensemble des ministres - et pas seulement un seul -, les services, les acteurs opérant en international. Vous savez que cette semaine encore, nous recevons les corps diplomatiques dans l'espace Wallonie à Bruxelles pour jouer cette carte de l'offensive économique. Conscients de cela, de l'éventail extrêmement large auquel nous sommes attentifs et en regardant les efforts de valorisation qui se font aujourd'hui à l'international, je n'ai pas le sentiment que de manière générale nous déméritions. Je veux vous dire aussi que dans la balance de nos intérêts, nous avons aujourd'hui bien oeuvré à la fois pour ce qui concerne la politique intérieure en aménageant, cette fois-ci, notre agenda pour répondre à ces exigences, mais la politique internationale où nous sommes très présents de manière générale.
 

Réplique du Député A. TANZILLI

 

Monsieur le Ministre-Président, je vous remercie pour ces quelques éclaircissements.
Tout d'abord, cela m'a permis de comprendre que votre agenda particulièrement chargé comprend, au sein de ses priorités, le Code wallon de l'agriculture. Il m'avait échappé que c'était particulièrement le dossier qui avait le plus agité les jours et les nuits du Gouvernement wallon, mais voilà...
 

Par contre, là où j'ai un peu du mal à vous rejoindre, ce n’est pas tant sur le bilan que vous tracez de la
diplomatie principalement économique que ce gouvernement n'a eu de cesse de tisser ces dernières années, mais quand vous me dites que Davos c'est un maillon de la chaîne, oui un peu comme le Festival de
Cannes où certains de vos ministres ont d'ailleurs la bonne habitude de se rendre très souvent et très
longtemps. C'est quand même un peu le porte-étendard d'un certain type d'événements et de rencontres.
J'entends donc très bien et je ne m'immisce surtout pas d'ailleurs dans la gestion de votre propre agenda, mais je pense s'il vous était impossible de vous y rendre, il me semblait qu'un membre du gouvernement aurait pu le faire. Pourquoi pas le ministre en charge du commerce extérieur et de l'économie, puisque votre diplomatie est principalement économique ? Je pense, malgré tout, que quelles que soient les bonnes raisons qui vous ont fait rester ici, l'absence de la Wallonie dans son ensemble reste malgré tout dommageable dans ce qui est - et il faut en convenir - le rendez-vous des décideurs au niveau mondial.
 

Réponse du Ministre-Président R. DEMOTTE 

 

Je ne demande pas le mot final, mais je ne partage absolument pas l'avis que vous venez d'émettre ; je dois bien vous le dire. On n'est pas dans un élément de paroxysme de la diplomatie économique
internationale ; on est dans un de ses moments. La réalité du terrain me permet de vous dire avec quelques années d'expérience - que peut-être un jour vous acquerrez aussi - que c'est au quotidien sur les relations bilatérales, sur les contacts avec les entreprises, que l'efficacité se fait et pas seulement en allant dans des moments - qui sont des moments certainement de strass et de mise en exergue et qui peuvent servir certains intérêts. Je suis un mécanicien qui travaille avec les mains dans le cambouis au quotidien et je ne veux pas non plus que l'on mette en exergue uniquement les moments qui sont les moments de mise en lumière dans les faisceaux. L'essentiel du travail ministériel et politique, c'est celui qui se fait dans les contacts au quotidien à l'international et je vous garantis que je ne peux pas accepter la remarque que Davos est un élément prépondérant en matière de diplomatie internationale. Je ne peux pas l'accepter parce que ce n'est pas vrai ; dire cela, c'est méconnaître la réalité.
 

Réplique du Député A. TANZILLI

 

Nous ne sommes donc manifestement pas d'accord. Vous jouez sur la question du maillage des chaînes et de son atteinte paroxystique ou pas. Personne ne dit qu'il suffit de se rendre à Davos pour créer un maillage. Je me contentais simplement de constater - et je ne pense pas être le seul - qu'il s'agit d'un lieu important. Il suffit d'ailleurs de voir la couverture médiatique que la présence du Roi, du Ministre-Président flamand et du Premier Ministre ont suscitée pour comprendre qu'il s'agit, malgré tout, d'une fenêtre d'opportunité.
 

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