L’activation du radar installé sur l’autoroute A54 à Jumet

Monsieur le Ministre,

Depuis le début de cette législature, un accent particulier a été mis sur la sécurité routière. A côté de la prévention et de la sécurisation du réseau, un autre aspect de cette politique consiste au placement de radars sur les tronçons les plus dangereux des routes et autoroutes wallonnes.

Cependant cette politique connait quelques fois des couacs. La presse régionale s’est faite l’écho des mésaventures du boîtier placé sur l’autoroute A 54 à hauteur de Jumet. Installé depuis de nombreuses années sur ce tronçon particulièrement dangereux, le boîtier demeure, à ce jour, toujours vide. Bien que personne ne puisse formellement expliquer les raisons de ce retard, il apparait que la faute en incombe à la Wallonie. Faute d’aménagements adéquats et d’entretien, les forces de l’ordre, chargées d’installer le radar, ne peuvent accéder au site.
Il semble cependant que les choses bougent dans le bon sens et que le site sera prochainement pleinement opérationnel.

Monsieur le Ministre :

- Pouvez-vous nous confirmer le prochain équipement du site ?
- Existe-t-il d’autres cas de boîtiers vides ? Dans l’affirmative, combien sont concernés et seront-ils bientôt équipés ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,
 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

Le contenu de l'article de presse auquel vous faites référence doit être clairement remis en question puisque, par exemple, concernant le radar de Jumet, ce radar de l'autoroute A54, il est parfaitement opérationnel depuis son installation et son activation le 18 novembre 2010.
 

Sur base des informations transmises par la Police fédérale de la route, il apparait que le cinémomètre placé régulièrement dans ce boîtier réalise en moyenne une centaine de PV par mois et que le site est parfaitement accessible. La Police est encore venue y déplacer le cinémomètre il y a à peine quelques semaines.
 

Globalement, sur le fonctionnement des radars en Wallonie, je regrette que certains médias essaient de
décrédibiliser l'utilité de ces radars qui sauvent des vies, rappelons-le. Je rappelle que l'on a constaté une
diminution de 26 % des accidents sur ces sites entre 2010 et 2011, années de placement de ces radars.
 

Les 16 cinémomètres de la police fédérale tournent parfaitement entre les 28 boîtiers qui ont été installés
entre 2009 et, maintenant, par la Wallonie. Ils sont reliés directement au centre de traitement des radars à
Daussoulx. C'est la police fédérale qui gère cette alternance en accord avec les parquets. Donc, 16 cinémomètres pour 28 boîtiers, vous avez 16/28e de chance lorsque vous passez devant un boîtier qu'un
cinémomètre s'y trouve.
 

Évidemment, durant des travaux, ces boîtiers peuvent être désactivés et réactivés si l'environnement, modifié par la présence du chantier, interfère sur leur efficacité.
 

Cependant, il n'y a jamais eu de boitiers installés, désinstallés et puis réinstallés durant cette législature.
 

Clarifions les choses. M. Lutgen, lors de sa prise de fonction a fait retirer, sur proposition de la police fédérale, la majorité des boîtiers qui n'étaient pas ou peu utilisés ou n'étant plus conformes avec les nouveaux cinémomètres numériques acquis par la police fédérale.
 

De ces « vieux boîtiers », il en subsiste peut-être encore deux ou trois inutilisés que nous enlèverons prochainement en accord avec la police fédérale. De manière à ce qu'il n'y ait pas d'équivoque, tous les boîtiers présents sur le territoire sont bien susceptibles d'accueillir les cinémomètres et de remplir la mission
qu'on leur demande.

 

Réplique du Député A. TANZILLI

Monsieur le Ministre, merci pour ces précisions et je devrais plutôt dire pour cette mise au point. Je pense que, en effet, la lecture des questions parlementaires est souvent plus réjouissante et plus fondée qu'une certaine presse. Je vous remercie.