L’attribution du marché relatif à la scénographie du mémorial de la bataille de Waterloo

Monsieur le Ministre,

Début de ce mois, nous apprenions l’introduction devant le Conseil d’Etat d’un recours en suspension en extrême urgence par les avocats de la SA Tempora suite à l’attribution du marché relatif à la scénographie du mémorial de bataille de Waterloo à un concurrent.
Je ne vous rappellerai pas les multiples vicissitudes de ce dossier ces dernières années, ni son importance pour l’image touristique de la Wallonie alors que l’année prochaine nous commémorerons le bicentenaire de la bataille.

En réponse à une question d’actualité d’une collègue lors de notre dernière séance plénière, après avoir rappelé les nombreux avis juridiques que vous avez sollicité préalablement à l’attribution de ce marché, vous indiquiez que le Conseil d’Etat devait statuer dans un délai d’une quinzaine de jours, nous y sommes.
 

Monsieur le Ministre :

- Disposez-vous de l’avis du Conseil d’Etat ? Celui-ci confirme-t-il ou non l’attribution du marché ?
- Si le marché est suspendu, dans quels délais la nouvelle procédure d’attribution sera-t-elle lancée ?
- Dans un cas comme dans l’autre, pensez-vous que nous serons en mesure de boucler la réalisation des travaux dans les temps pour le bicentenaire ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,
 

Réponse du Ministre P. FURLAN

Merci, cher collègue. Tout d'abord, c'est un dossier important pour le Brabant wallon, pour Waterloo, mais aussi pour l'image internationale de la Wallonie. On y met une priorité, en termes de travail et d'énergie, assez importante. Des travaux sur place se clôturent. Ils avancent bien, et il est vrai que nous avons
connu un recours en suspension en extrême urgence devant le Conseil d'État par un des deux protagonistes de l'appel d'offres relatif à la scénographie.
 

Je ne m'en suis pas étonné outre mesure, en ce sens que chacun avait annoncé, préalablement, sans connaître l'offre de l'autre, que de toute façon, s'il n'était pas sélectionné, il y aurait un recours. Je l'ai dit à peine sur le ton de la boutade : le recours devant le Conseil d'État est devenu un sport national en Belgique, avec, finalement, toutes les conséquences que cela peut entraîner.
 

Connaissant ce sport national, je m'étais évidemment entouré de toutes les garanties possibles, sans que cela ne donne une sécurité juridique absolue, pour prévenir des conséquences du recours, ou en tout cas de m'assurer que le recours ne soit pas dommageable à la Région wallonne.
 

Je ne dispose cependant pas encore de la décision du Conseil d'État ; l'audience a cependant été fixée par ce Conseil d'État au 19 février prochain. Vous comprendrez que je ne puisse pas m'étendre sur les arguments que je compte développer pour défendre la position de la Région wallonne et que je réserve évidemment les plaidoiries et ses arguments à cette noble institution. Je ne manquerai toutefois pas de vous tenir au courant du suivi.
 

Réplique du Député B. LANGENDRIES

Merci, Monsieur le Ministre. Une réponse à une question pour laquelle vous n'avez pas pris beaucoup de risques aujourd'hui, mais ce n'est pas votre faute.
 

Néanmoins, tout cela permet de rappeler, et je pense que je peux aussi personnellement affirmer que, dans ce dossier capital pour le Brabant wallon, à vocation régionale et internationale, M. le Ministre a toujours montré de manière transparente qu'il s'était donné toutes les armes pour arriver à ce que les choses puissent se faire dans un délai correct.
 

Mais voilà, le recours étant une voie juridique trop souvent employée ces derniers temps, nous sommes là,
en train d'attendre que les décisions puissent être prises.
Je note que le 19 février prochain devrait se tenir une audience autour de laquelle des conclusions nous
arriveront. Je reviendrai donc probablement autour de cette période, au mois de février, pour voir si on a pu
trouver une issue positive pour ce qui concerne l'avancement des travaux. Merci d'avoir pris la peine de
répondre.