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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales L’enquête MOBILPOL à Mouscron et Estaimpuis

L’enquête MOBILPOL à Mouscron et Estaimpuis

18 mai 2010 | Question orale de M. Alfred GADENNE à M. le Ministre Philippe HENRY

Monsieur le Ministre,


La SNCB mène actuellement, en collaboration avec de nombreux acteurs locaux, une enquête Mobilpol sur le territoire de Mouscron et d’Estaimpuis.

Il s’agit d’une première expérience en Wallonie qui vise à interroger l’ensemble des travailleurs des zonings industriels, les travailleurs des grandes administrations et l’ensemble des élèves des deux entités sur leur mobilité. L’objectif est de développer des transports collectifs en adéquation avec la demande et les besoins des travailleurs et élèves.

Une expérience similaire a déjà été menée en Flandre, à Diegem précisément, à l’échelle d’une zone d’activité. Après analyse des résultats de l’enquête, De Lijn n’a pas procédé à des changements de son offre. Cet « immobilisme », certes justifié par des chiffres trop bas, m’inquiète.

Autre inquiétude : Mouscron et Estaimpuis ont la particularité d’accueillir 3763 travailleurs français et de voir 45% des travailleurs quitter ces entités chaque jour. La mobilité des travailleurs est donc un enjeu qui dépasse largement l’échelle retenue pour l’enquête.

Cela reste cependant une belle initiative qui permettra sans doute de mieux faire connaitre l’offre de transport en commun et de proposer des services mieux adaptés aux utilisateurs. Pour ce faire, il est essentiel que l’analyse des résultats puisse être réalisée entre tous les partenaires et que des propositions originales puissent être formulées. Je pense particulièrement à une ligne TEC Dottignies – Mouscron directe qui desservirait au passage le zoning du Portemont et la piscine des Dauphins, ou à une station CAMBIO.

Je m’interroge sur cette enquête, et particulièrement sur le traitement des résultats. Il est bon de demander l’avis de l’utilisateur mais celui-ci doit être suivi d’effet ! Monsieur le Ministre, pourriez-vous m’éclairer sur les 4 questions suivantes :

1. Comment seront traités les résultats de cette enquête par les TEC ? Cette enquête sera-t-elle à l’origine d’une stratégie coordonnée pour les 3 opérateurs actifs dans et autour de Mouscron et Estaimpuis, à savoir TEC, De Lijn et Transpole ? Ce serait également l’occasion de formuler une solution aux problèmes de mobilité entre Mouscron et Comines.


2. Nous l’avons vu avec les bus desservant les zonings en Flandre, l’ouverture de nouvelles lignes n’est pas suffisante pour remplir les bus. Par quelle proposition innovante les TEC peuvent-ils assurer l’utilisation des bus ? Peut-on imaginer dans le cadre de l’enquête actuelle une véritable collaboration entre les TEC, les entreprises et les employés afin d’élaborer des solutions win-win concertées ?


3. La mobilité des travailleurs est de plus en plus vécue comme une responsabilité de l’entreprise. Les marques automobiles proposent des packages à l’échelle d’une entreprise et disposent de collaborateurs et de « solutions spécialisées ». Les TEC, en collaboration avec leurs partenaires, envisagent-ils de développer une démarche orientée « solutions clients » à l’échelle d’un zoning, d’une ville ?


4. Quels produits réservés aux entreprises peuvent venir concurrencer la voiture ? L’association abonnement TEC et voiture partagée CAMBIO rencontre-t-elle du succès auprès des entreprises ?


Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour vos réponses à ces questions.

Réponse de M. Henry, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et de la Mobilité


Il est exact qu'une enquête de mobilité sera lancée à partir du 20 mai prochain auprès des entreprises, des travailleurs et des étudiants de la zone de Mouscron-Estaimpuis.

L'outil MOBILPOL, qui sera utilisé dans le cadre de cette enquête, a été créé par la SNCB ; le formulaire utilisé dans ce cas précis l'a été en collaboration avec les autres sociétés de transport public.

Je vous livre les réponses aux différents points que vous soulevez. Plusieurs conventions relatives à la coordination des services de transports ferroviaires et des transports régionaux et urbains ont été signées par les quatre sociétés de transport. C'est dans ce cadre que TEC prendra connaissance de toute demande significative de modification de l'offre transport que l'étude Mobilpol pourrait mettre en évidence.

Par ailleurs, le TEC Hainaut échange régulièrement avec Transpôle, l'opérateur de transport de la Communauté urbaine de Lille, des informations sur les projets d'amélioration ou de modification des services communs. Je peux donc vous confirmer qu'effectivement les 3 acteurs de transports actifs sur la zone Mouscron/Estaimpuis coordonnent leurs stratégies.

Deuxièmement, la création d'un service de transport à destination d'une zone d'activité économique fait toujours l'objet d'une étude de marché préalable. Les travailleurs comme clients potentiels sont les premiers à être consultés. L'élaboration de la solution de transport et des règles de financement fait l'objet d'une concertation entre l'autorité de gestion du zoning, la Région wallonne, les entreprises et les représentants des travailleurs.

Cela ne veut pas nécessairement dire que la clientèle sera au rendez-vous de ces transports. On a pu le vérifier dans le cadre des lignes interrégionales à destination des zonings de Flandre, la zone économique d'Audenaerde et de Courtrai.

Souvent l'implantation des entreprises en périphérie des villes se fait dans des conditions très défavorables à une desserte par les transports en commun :
• faible densité des emplois et donc de la clientèle potentielle ;
• dispersion résidentielle des travailleurs avec des distances à pied longues à l'intérieur du zoning ;
• horaires variables et trajets combinés des travailleurs (école des enfants-travail-courses).

À ce sujet, je pense que, pour mener une politique de mobilité efficace qui réponde aux besoins des travailleurs dans un contexte de rareté de moyens financiers, il faut tenir compte des caractéristiques et des limites du transport public. Le bus par lignes régulières publiques reste un transport en commun qui ne se justifie que s'il répond en même temps aux besoins identiques d'un certain nombre de personnes : il faut suffisamment de gens dans le bus. C'est vrai au regard des coûts, mais aussi pour le bilan environnemental des déplacements.

Il faut donc tenter, là où le bus a le moins de chances de succès, d'élaborer d'autres solutions.

Troisièmement, une de ces solutions réside dans un partenariat étroit avec les entreprises impliquant une véritable responsabilité des partenaires du service public. Ainsi, des projets-pilotes de desserte entre les gares et les parcs d'activités économiques au moyen de navettes de minibus ont vu le jour entre Namur et Gembloux (Créalys) et dans le Brabant wallon (Nivelles-Sud). Ces projets sont conclus en partenariat avec la Région wallonne et un organe représentant les entreprises du zoning.

Mes services travaillent actuellement sur les autres possibilités en vue de développer les plans de déplacement d'entreprise ou de zoning. Un travail est aussi à mener sur les cheminements internes au zoning, sur l'accessibilité cycliste des sites notamment et sur les solutions de covoiturage.

Enfin, vous évoquez l'offre de voitures partagées par la société Cambio. Le recours aux voitures partagées est tout à fait pertinent pour les particuliers comme solution d'appoint aux autres modes de déplacement alternatif. Il permet de disposer d'une voiture de manière ponctuelle, mais il s'avère trop coûteux et donc n'est pas intéressant pour assurer des navettes quotidiennes de travailleurs. Par contre, là aussi, certaines sociétés utilisent des voitures partagées pour leurs véhicules de services.

Voilà une série de réponses à l'ensemble de vos questions, Monsieur le Député.

Réplique de M. Gadenne (cdH)


Je remercie Monsieur le Ministre et je reste naturellement très attentif à cette enquête. C'est pour cela que je l'avais soulevée, estimant qu'il y avait peut-être une solution puisqu'on a un gros souci par rapport à une de nos communes de Mouscron qui est Dottignies, c'était l'occasion de relier le zoning avec Dottignies, ce qui permettrait de desservir cette commune qui n'est pas bien desservie du point de vue des bus.
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