L’étude de gentrification confiée à la CPDT

Monsieur le Ministre,

Dernièrement, vous m’avez indiqué avoir confié à la CPDT une étude sur la gentrification.

Des informations dont je dispose, il s’agit d’une notion apparue dans les années 60 « pour désigner les transformations à la fois matérielles, sociales et symboliques des centres-villes, liées à l’arrivées d’habitants relativement aisés » (A. FLEURY, « Retours en villes – des processus de ‘gentrification’ urbaine aux politique de ‘revitalisation’ des centres », Paris, Descartes et Cie, collection « Les urbanités », 2003, p.267). En d’autres termes, « la gentrification implique à la fois un changement dans la composition sociale des résidents d’un quartier, et un changement dans la nature du parc de logement » (C. HAMNETT, « Les aveugles et l’éléphant : l’explication de la gentrification », Strates, 1997).

Ce phénomène peut provenir aussi bien d’initiative privée que d’initiative publique. A titre exemplatif, la gentrification peut trouver son origine dans des opérations de rénovation par démolition/reconstruction puisque de telles opérations peuvent déstructurer les quartiers populaires.

Lors de la commission du 19 mars, je vous ai fait part de mes craintes sur les incidences socio-économiques de l’inscription aux plans de secteur de périmètres urbains. Dans la mesure où vous avez confié une étude sur la gentrification à la CPDT, dois-je en déduire que vous partagez ma position ?

Je souhaiterais par ailleurs savoir quand vous avez commandé cette étude, quand elle sera terminée et si ses résultats seront transmis aux députés de cette commission.

Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour les réponses que vous accepterez de me fournir.

Réponse du Ministre P. HENRY

Madame la Députée, lors de votre question précédente sur le sujet, je vous ai dit que votre question sur la
cohésion sociale était tout à fait légitime. Je vous démontrais que la question que vous vous posiez était
donc bien maitrisée, notamment en faisant référence à l'étude sur la gentrification confiée à la CPDT.
 

Cette étude a été décidée par le gouvernement en octobre 2012 et a débuté le 1er novembre 2011, pour
une période de deux ans.
 

Un travail statistique général a déjà été effectué sur la base des données migratoires.
 

En parallèle aux analyses quantitatives et dans le prolongement des enquêtes exploratoires, des études de
cas ciblées ont été entreprises sur la rue des Brasseurs à Namur et rue Sainte Marguerite à Liège.
 

Cette recherche sera finalisée en octobre 2013. Les résultats pourront alors être présentés lors d'une réunion de la Commission et pourront faire l'objet d'une diffusion.

 

Réplique de la Députée S. MOUCHERON

Merci pour les explications précises.
 

J'ai, par contre, un souci dans la chronologie que vous me donnez. Vous avez dit avoir décidé cette étude
en octobre 2012 et qu'elle était en oeuvre depuis janvier 2011. C'est ce que j'ai compris.
 

Réponse du Ministre P. HENRY

Cela doit être octobre 2011.
 

Réplique de la Députée S. Moucheron

Merci pour la réponse. Je suis impatiente de découvrir les résultats.