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L’impact des grèves chez Airbus sur ses sous-traitants wallons

18 mai 2010│ Question orale de Mme Véronique SALVI à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

Madame la Présidente,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

Avant tout, je dois préciser que j’avais prévu vous poser cette question il y a deux semaines. Par la force des choses, j’ai du la reporter et je vous interroge donc aujourd’hui, alors que ces grèves sont désormais terminées et qu’un accord a été trouvé la semaine dernière entre la majorité des syndicats et la direction d’Airbus. Ce dont je me réjouis, bien évidemment !

Il n’empêche, pendant plusieurs semaines, ce conflit social s’est enlisé au sein des usines françaises du groupe Airbus. En avril, ce conflit s’était même aggravé, suite à la décision unanime des cinq syndicats français d’Airbus de bloquer la production par des grèves tournantes, une usine après l’autre, chaque jour de la semaine. Chaque fois, plusieurs milliers de travailleurs ont alors arrêté le travail. En outre, ceux-ci ont aussi bloqué les gros avions cargos « Belugas » qui acheminent les tronçons d’avions entre les différents sites européens d’Airbus et de ses sous-traitants.

Au-delà des perturbations majeures que tout cela a nécessairement entraîné pour l’activité et la production des usines françaises du groupe européen, il me semble assez légitime de s’inquiéter des conséquences que ces difficultés ont pu avoir sur nos propres entreprises en Wallonie.

En effet, le groupe Airbus est réparti à travers l’Europe où de nombreux sous-traitants construisent divers « segments » des appareils qui sont ensuite assemblés dans les quelques usines principales du Groupe (en particulier à Toulouse et à Hambourg). Si un blocage persiste à une étape aussi importante que l’assemblage dans les usines françaises, on peut logiquement craindre des répercussions en cascade sur toute la chaîne, jusqu’aux sous-traitants. En effet, ceux-ci risquent de ne pas pouvoir fournir leurs produits et, parallèlement, les usines d’assemblage ou celles qui dépendent d’éléments fabriqués par les sites touchés par les grèves risquent alors de ne plus avoir de « matières premières » à assembler et sur lesquelles travailler…

Je ne vous demande évidemment pas de vous prononcer sur le conflit social maintenant terminé chez Airbus en France ou sur le bien-fondé des positions qui étaient défendues de part et d’autre… C’est un euphémisme de dire que ce n’est pas vraiment de notre compétence ! Toutefois, l’impact qu’a pu avoir toute cette problématique sur les entreprises wallonnes doit, lui, nous concerner au plus haut point.

En effet, nous le savons, la Wallonie dispose de plusieurs entreprises de pointe dans le secteur aéronautique (la Sonaca –dont nous avons déjà débattu quelques fois–, la SABCA, Techspace Aero, etc.). Le pôle de compétitivité « Skywin » qui les regroupe est d’ailleurs là pour en témoigner. Nous savons aussi à quel point nos entreprises sont actives dans les programmes Airbus. Il suffit de se rappeler des débats entourant la répartition de l’enveloppe des aides fédérales pour l’A350XWB pour s’en rendre compte. Ce sont des sujets qui ont d’ailleurs été souvent abordés avec vous dans cette commission sous la précédente législature –notamment par mon collègue Michel de Lamotte.

Je me réjouis bien sûr qu’Airbus fasse ainsi confiance à nos entreprises et à leurs travailleurs. Mais, parfois, cela soulève aussi la question de la trop grande dépendance de certains à Airbus et à ses contrats. La Sonaca, par exemple, est ainsi largement tributaire des commandes du groupe européen.

Dès lors, suite à ce conflit de travail qui s’était trop longtemps prolongé chez Airbus, a-t-on eu à subir des répercussions négatives sur les entreprises wallonnes du secteur aéronautique ? Ces éventuelles répercussions se font-elles toujours sentir aujourd’hui ? Je rappelle que certaines de nos entreprises de ce secteur (comme la Sonaca) connaissent déjà leur lot de difficultés, tant structurelles que conjoncturelles : comment ont-elles vécu et surmonté ces difficultés supplémentaires ? Est-il déjà possible de chiffrer concrètement les conséquences en Wallonie de ces arrêts de travail dans les usines d’Airbus ? Si le conflit s’était prolongé, qu’aurait-on du craindre pour le secteur en Région wallonne ? Dans un tel contexte, quelles réponses aurions-nous été en mesure d’apporter ? Et quel soutien pourrait apporter la Région si d’aventure une telle situation se reproduisait ?

Par ailleurs, existe-t-il un problème (et un risque) de dépendance à un seul « donneur d’ordre » comme Airbus, aussi puissant soit-il ? Que fait-on pour parvenir à davantage de diversification ? Bref, quelle est votre analyse de la situation actuelle, des risques pour l’avenir et des solutions envisageables ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour votre réponse et vos précisions.


Réponse de M. Nollet, Vice-Président et Ministre du Développement durable et de la Fonction publique en lieu et place de M. Marcourt, Vice-Président et Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

Madame la Présidente, Madame la Députée, Airbus a en effet été confronté à un conflit social qui s'est traduit par des grèves tournantes. Ces grèves touchaient exclusivement Airbus FRANCE et particulièrement le site de Toulouse qui est un site d'assemblage.

Le mouvement empêchait le déchargement des avions Cargo qui proviennent d'Allemagne et de la Grande Bretagne. Les autres sites d'Airbus n'étaient pas affectés.

La demande des syndicats consistaient en une augmentation salariale de 3,5% pour 2010, comparable à celle obtenue en 2009, ainsi qu'une centaine d'embauches.

Suite à la proposition de la direction de retourner à la table des négociations, les syndicats ont levé le blocage.

Seules trois entreprises wallonnes livrent directement Airbus de manière directe : SONACA - Charleroi, T.A.C. - Liège, SABCA - Charleroi.

Aucun impact négatif n'a été recensé sur le déroulement des livraisons. Néanmoins, les stocks étaient alors acheminés dans des zones tampons (Broughton pour la SONACA, et l'Allemagne pour la SABCA) ce qui aurait pu éventuellement mener à un ralentissement de la demande en cas de poursuite des évènements.

La SABCA a également un partenariat avec Airbus sur des développements technologiques, mais qui n'est pas affecté par les grèves.

Il faut savoir qu'Airbus représente une partie considérable du chiffre d'affaires des entreprises wallonnes concernées (plus de 50% du chiffre d'affaires à la SONACA), ce qui représente un risque réel - mais c'est un secteur particulier qui n'offre pas une myriade de donneurs d'ordre différents.

Mon collègue précise qu'il n'a pas eu de demande particulière à ce sujet, mais comme à son habitude, il se tient à la disposition de la commission en cas de besoin.


Réplique de Mme Salvi (cdH)

 

En général, je me réjouis des réponses et j'entends bien que celle-ci revient à se réjouir que le conflit social en France ait pu rapidement trouvé une solution. Ce qui fait que in fine, en Wallonie, le conflit n'a pas eu de conséquences immédiates.

L'objet de ma question était aussi de se préoccuper de l'avenir parce que le climat économique actuel montre combien ce secteur est en position délicate. On en a déjà souvent parlé dans cette commission, vous venez de le rappeler, 50% de dépendance à Airbus. J'aurais aimé entendre le Ministre à ce propos.

Je pense qu'il est intéressant d'avoir également une réflexion sur des mesures en cas de crise plus grave.
Je reviendrai auprès du Ministre Marcourt et je prends acte qu'il reste à ma disposition et à celle de la commission et je remercie donc le Ministre Nollet pour l'ensemble de sa réponse.


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