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La brucellose

21 mai 2012 | Question orale de M. PREVOT au Ministre Di ANTONIO - Réponse disponible


Monsieur le Ministre,


Depuis notre dernier débat sur ce thème, la maladie de la Brucellose a malheureusement touché au moins une nouvelle exploitation dans la région de l’Entre-Sambre-et-Meuse, à Florennes pour être précis. De nouveau, un agriculteur a vu plusieurs années de travail détruites en même temps que l’abattage de son cheptel.


Cependant il semblerait qu’aucun lien entre le cas de Florennes et les premiers foyers n’a pu être établi. Pouvez-vous le confirmer ? En effet, ce cas se différencie des précédents par le mode de transmission, alors que jusqu’à présent les souches identifiées étaient du type « Brucella abortus », nous sommes face à un cas de « Brucella suis », type de brucellose exclusivement présente chez le sanglier et le porc domestique. Des échantillons ont été confiés au CERVA (Centre d’étude et de recherches vétérinaires et agrochimiques) pour analyse.


Vous aviez déjà évoqué, lors de notre échange précédent, l’hypothèse d’une transmission par la voie du gibier. Si elle devait s’avérer exacte, des solutions existent-elles ? Doit-on craindre l’apparition d’autres foyers infectés par ce type de brucellose ?


Le milieu agricole se plaint d’un manque d’informations, notamment en ce qui concerne les aides possibles. Des avancées ont-elles pu être engrangées tant pour ce qui concerne l’information que les aides ? Jusqu’à présent, le statut de pays exempt de brucellose a pu être conservé doit-on avoir des craintes dans ce domaine ?
 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

 

À ce jour, cinq foyers ont été découverts et de nombreuses exploitations sont placées sur surveillance suite à une étude épidémiologique réalisée lors de la découverte de chaque foyer. Un sixième foyer aurait été découvert fin de semaine dernière suite à l'étude épidémiologique.
 

Pour répondre à votre première question relative aux aides et outre les mesures prises par l'autorité fédérale en cas d'abattage des animaux dans l'exploitation déjà expliquée précédemment, je suis tout à fait conscient du coût à supporter pour ces agriculteurs dont les exploitations sont bloquées ou reconnues comme foyers. Comme expliqué précédemment, j'ai demandé à mon administration une estimation du coût pour la Région wallonne de l'octroi d'un différé d'amortissement avec coût supplémentaire dans le cadre des aides à l'investissement du second pilier pour les exploitations mentionnées.
 

Nous sommes aussi en discussion et nous soutenons les dossiers d'aides des agriculteurs qui ont été touchés, de manière à leur permettre d'accéder à ces aides pour la reconstruction du cheptel.
 

Par ailleurs, j'ai déjà pris les contacts avec les organisations agricoles afin de décider des mesures nécessaires pour ne pas pénaliser les élevages touchés au niveau de l'octroi de leurs primes et qui pourraient, dans certains cas, ne pas remplir certaines conditions à cause de l'abattage. Une demande a été introduite au niveau européen pour que les primes soient quand même octroyées, ainsi que les aides même en cas de non-respect des conditions. Nous sommes dans une situation exceptionnelle et nous pouvons tenir compte évidemment de cette situation.
 

Dans l'état actuel de la situation, le statut n'est pas remis en cause. Il est cependant important que l'autorité fédérale reste attentive à la bonne gestion de cette problématique sanitaire afin que le statut ne soit pas remis en cause prochainement.
 

L'AFSCA est relativement optimiste par rapport à cela. On a l'air d'être plutôt dans une fin de crise qu'autre chose, vu la faible fréquence des cas qui arrivent et leur lien, souvent - sauf un cas que j'évoquerai par après – avec la première exploitation touchée.
 

Le cinquième foyer est un cas que l'on peut qualifier d'exceptionnel. En effet, ce cinquième foyer est causé par la bactérie Brucella Suis biovar 2 alors que Brucella Abortus avait été détecté dans les quatre premiers foyers. Cette bactérie est une bactérie présente dans la faune sauvage de manière endémique et principalement chez les sangliers. Le bétail est un hôte exceptionnel et très peu de cas de transmission ont été décrits dans la littérature. Nous serions le troisième cas au niveau mondial à constater une transmission de sanglier vers les bovins. Le risque bovin-bovin doit encore être évalué par l'autorité fédérale. Est-ce qu'un bovin porteur de Brucella Suis biovar 2 peut le transmettre à un autre bovin ? Là, nous n'avons pas de réponse pour le moment.
 

Suite à ce cas particulier de transmission sans doute liée au sanglier, vendredi, j'ai provoqué une réunion à mon cabinet avec les différentes personnes concernées dont mon administration, le cabinet de Mme la Ministre Laruelle, l'AFSCA, l'Université de Liège à qui j'octroie annuellement une dotation pour le suivi sanitaire de la faune sauvage, et les représentants des chasseurs.
 

Ensemble, nous avons convenu cela afin de limiter la transmission de diverses maladies entre faune sauvage et exploitations agricoles, et dans la suite de la mesure que j'ai prise concernant le nourrissage pour limiter la population de sangliers, d'autoriser la destruction de ceux-ci, de jour comme de nuit, en plaine et sur les territoires des 10 communes proches du foyer. Un arrêté a été signé ce week-end, allant dans ce sens. Cela a été fait en pleine concertation avec les représentants des chasseurs qui sont évidemment bien conscients du danger potentiel de ce genre de choses pour le bétail mais aussi pour la chasse en général.
 

D'autres mesures plus globales devraient suivre celle-ci dans les prochaines semaines afin de limiter la population et donc le risque sanitaire.

 

Réplique du Député M. PREVOT

 

Je remercie M. le Ministre pour l'attention qu'il accorde de manière particulière à ce dossier et pour les mesures qu'il a pu prendre. Si je ne m'abuse, il l'a évoqué lui-même en concertation avec les représentants du secteur, les chasseurs en particulier, M. le Ministre œuvre aussi pour qu'il y ait des mesures connexes qui tentent de juguler au maximum le phénomène. Merci aussi pour le suivi attentif qui sera effectué afin d'éviter qu'un mauvais label ne puisse nous être attribué, ce qui créerait des dommages collatéraux encore plus conséquents que ceux que les exploitants concernés, ou ceux qui craignent de l'être, doivent déjà subir aujourd'hui.
Je vous remercie.

 

Réplique du Ministre C. DI ANTONIO

 

Les endroits que nous avons essayé de répertorier, lors de notre réunion de vendredi, sont ceux où il existe des points noirs de forte concentration de sangliers avec un contact potentiel avec des bovins, mais, plus encore, des contacts avec les élevages de porcs en semi-liberté et avec lesquels la transmission est peut-être encore plus directe et encore plus évidente. Le but est d'intervenir sur ces territoires pour protéger au maximum les élevages de porcs et pour réduire les populations de sangliers si elles sont excessives. Je pense qu'une discussion constructive est en cours avec les secteurs pour agir de commun accord avec les chasseurs.
 

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