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La campagne de débauchage organisée par l’office de promotion des investissements de la grande région de Zurich

17 Décembre 2012 | Question orale de M. PREVOT au Ministre-Président DEMOTTE - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

L’investissement privé constitue un moteur du développement économique de nos régions. A cette fin, tous les Etats sont aujourd’hui dotés de services destinés de promouvoir leur image auprès des investisseurs internationaux afin de les inciter à investir chez eux. Si ces services font assaut de séduction auprès des décideurs de ces sociétés et cherchent à mettre en avant les atouts et les attraits de leur pays, on ne peut cependant admettre que sous le motif de marketing, on se permette de salir l’image d’un challengeur.

Dès lors, nous ne pouvons que déplorer la missive adressée aux dirigeants de 150 sociétés américaines installées en Belgique par l’office de promotion des investissements de la grande région de Zurich. Ce qui ne manque pas de nous interpeller ici, ce sont les arguments employés par cet organisme public pour inciter les entreprises à quitter notre pays. L’auteur du courrier se permet de mener une véritable campagne de dénigrement à l’encontre de la Belgique relevant, notamment, le niveau d’endettement élevé du pays, les piquets de grève devant les entreprises,… Pour conclure, il incite ces entreprises à quitter nos « tristes contrées » pour rejoindre les « verts pâturages helvétiques » présentés, à le lire, comme un pays où coulent le lait et le miel.

Monsieur le Ministre :

- Avez-vous pu prendre connaissance de ce courrier ?
- Combien d’entreprises présentes en Wallonie ont-elles, à votre connaissance, reçues ce courrier ?
- Bien que nous ne doutions pas que ces entreprises connaissent infiniment mieux que l’auteur de la missive la situation économique et sociale de notre région, envisagez-vous de mener une action afin de leur rappeler nos atouts ?
- A l’instar du Ministre-Président flamand, envisagez-vous d’adresser une protestation officielle auprès des autorités helvétiques ?
- Avez-vous déjà eu connaissance de démarches analogues auprès d’entreprises installées en Wallonie ?

Je vous remercie,

 

Réponse du Ministre-Président R. DEMOTTE


J'aimerais d'abord dire que, comme vous, je déplore grandement l'usage dans une campagne menée par un
pays que l'on considère comme ami de termes aussi désobligeants et dénigrants que ce ne fût le cas. On
entretenait - et j'ai vocation à faire en sorte que cela perdure – des liens de respect mutuel et le respect
commence effectivement par ne pas se mettre en difficulté les uns avec les autres.
 

Comme vous le savez certainement, l'Office de promotion de Zürich ainsi que l'Ambassadeur de Suisse en Belgique ont, depuis, présenté leurs excuses et ont dit qu'ils regrettaient cet incident. Cela étant, je doute que - sans être cynique - la démarche de l'Office de promotion de l'investissement de Zürich ait pu avoir de grands résultats.
 

En effet, les entreprises étrangères qui se sont implantées et développées en Wallonie - je rappelle d'ailleurs que les gros investissements américains d'après guerre se sont fait dans notre pays et les premiers gros investissements, notamment dans le domaine pharmaceutique - je pense notamment à Baxter - reconnaissent l'intérêt géopolitique de notre environnement.
 

Aujourd'hui, cet environnement est encore souligné comme étant un environnement de qualité.
 

Ces entreprises savent pertinemment que ce qui fait de notre région une terre attractive le reste. C'est la
raison pour laquelle elles continuent encore, malgré les circonstances difficiles ,à maintenir leurs investissements.
 

Notre meilleure argumentation se fait par la pratique sur le terrain. Je précise d'ailleurs au passage que,
contrairement à la méthode qui a été utilisée par l'Office de promotion zürichois, notre agence de soutien à
l'exportation et aux investissements étrangers a toujours mené des campagnes de communication positives. En d'autres termes, qui ne se marquent pas au détriment de nos partenaires et parfois, nos concurrents économiques.
 

Voyez-y la marque d'une attitude éthique qui se fonde aussi sur la conviction que la confiance mutuelle
est la clé de tout développement durable dans le temps et aussi, d'échanges commerciaux qui se poursuivent de manière bilatérale dans un esprit d'intelligence et de coopération. C'est dans cet esprit que l'AWEx a aussi envoyé un courrier à l'Ambassadeur de Suisse en poste à Bruxelles pour y dénoncer le manque d'équité de la démarche et notre réprobation. Au-delà, il était nécessaire et il aurait pu être contre-productif de susciter un incident diplomatique à ce stade devant cette démarche issue d'un organisme particulier, a fortiori quand on considère qu'au-delà de cet événement que l'on peut qualifier sans difficulté, de fâcheux, nos relations avec la Suisse sont et restent excellentes tant en termes économique que culturel. Je peux vous assurer que nous ferons tout pour qu'il en soit encore ainsi à l'avenir sans baisser la garde par rapport à ce type d'attitude que nous trouvons inacceptable.
 


Réplique du Député M. PREVOT

 

Je remercie M. le Ministre-Président pour son propos sans équivoque condamnant à la fois la démarche, mais la mettant en perspective par rapport à la cordialité des relations. Nous avons toujours pu entreprendre et c'était principalement cela qui interpellait d'autant plus puisque le coup est venu d'un
partenaire qui ne nous y avait guère habitué et avec lequel on avait toujours eu jusqu'à présent, et je ne doute pas que ce sera encore le cas à l'avenir, à nous réjouir des bonnes relations que nous avions tant sur le plan culturel que socio-économique.
 

Simplement, je trouve que les économistes parlent souvent d'un équilibre, paraît-il, optimal - c'est ce fameux point d'équilibre qui, une fois franchi, ne permet plus aux deux protagonistes de pouvoir retirer des bénéfices des avancées qui sont faites, mais atteint effectivement au moment où le bénéfice de l'un se fait
au détriment de l'autre.
 

Je pense que là, on s'est trouvé dans une situation diplomatique où cet équilibre, paraît-il optimal, a été
franchi. Je le regrette. Gageons qu'il ne s'agisse que d'un incident de parcours mineur eu égard aux relations entretenues et encore à entretenir, et tant mieux si pour le reste, même les représentants officiels de la Suisse dans notre pays, se sont émus et se sont excusés de la démarché car, effectivement, elle était à tout le moins discourtoise.
 


 

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