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La connexion aux grands réseaux de télécommunication

20 mars 2007 | Question orale de M. Herbert GROMMES à Mme la Ministre Marie-Dominique SIMONET

M. Herbert GROMMES (cdH)


Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Chers Collègues,

Par rapport aux autres pays européens, la Belgique a un haut niveau de connexion aux noeuds de communication en Europe. La Belgique assure par exemple la transmission numérique par fibre optique entre certains pays et réseaux de télécommunication en Europe. De même pour le système à haut débit (réseaux à large bande), la Belgique est couverte sur une très grande partie de son territoire.

Le système à haut débit constitue un avantage, et même une condition au bon fonctionnement de l'industrie, de l'économie et du secteur financier. Même les personnes privées bénéficient du système à haut débit, de sa vitesse et de sa commodité (Internet,…).

Madame la Ministre, je voudrais vous poser des questions détaillées au sujet des connexions haut débit en Région wallonne :

Quel pourcentage du territoire wallon est-il couvert par la fibre optique ? Quelles sous régions (arrondissements ou cantons) de Wallonie ne bénéficient pas encore du système à haut débit, à savoir la fibre optique ? Quels efforts ont-ils été entrepris pour couvrir ces parties plus rurales de systèmes à large bande ? Quelles peuvent-elles être les attentes dans la région de l'est de la Belgique où la non disponibilité de l'Internet est déjà connue ? Qu'en est-il dans la région verviétoise à propos de la connexion aux grands réseaux de télécommunication ? Quelles technologies
sont-elles disponibles à l'heure actuelle, lesquelles le seront-elles sous peu ?

De manière générale, quelle est la situation actuelle en Région Wallonne ? Quelles sont les perspectives ?

D'avance, je vous remercie, Madame la Ministre, de la réponse que vous pourrez me donner.

Réponse

Mme la Ministre Marie-Dominique SIMONET

Qualitate qua, il est important pour moi de soutenir le déploiement de la fibre optique et de
stimuler le développement des services en la matière.
En moins de deux ans, nous avons développé un véritable Intranet sur base du réseau de fibres optiques de
la SOFICO afin d'offrir des services aux institutions régionales et communautaires.
Quelques mots de l'historique. Les grandes étapes de ce projet sont inscrites dans la Déclaration de politique
régionale de 2004. Une première convention de mise à disposition de fibres optiques a été passée en 2004 pour
réserver les capacités indispensables à la gestion des réseaux routiers, mais aussi des voies navigables et des
aéroports.
En 2005, nous avons oeuvré au développement d'un réseau « Metropolitan Aria Network » — MAN — sur
les villes de Liège et de Namur permettant ainsi de raccorder les bâtiments du MET, du MRW et des Cabinets
ministériels.
Ensuite, la Société WIN et la SOFICO ont répondu avec succès à l'appel d'offre lancé par l'organisme de la
Communauté française en charge des aspects informatiques et télécoms — ETNIC — pour la mise à disposition
des connexions utiles à relier les huit principaux sites wallons de la Communauté française à son réseau de
Bruxelles.
Une convention signée avec BELNET a permis, sur base du réseau de la SOFICO, de relier l'ensemble des
universités de la Communauté française. Cette convention a été étendue pour permettre le raccordement des 18
hautes écoles de la Région wallonne au très haut débit. Je note à cet égard toute l'importance de cet élément,
dans la mesure où ce haut débit permet aux jeunes de faire des préparations de leçons sur Internet, rendant ainsi,
par exemple, les cours de mathématiques plus vivants et plus passionnants pour les enfants.
Pour ce qui concerne le secteur audiovisuel, la SOFICO disposait indiscutablement d'un réseau de fibres
optiques répondant aux besoins de la RTBF et lui permettant d'assurer la diffusion en direct d'émissions, mais
aussi la mise en place d'un réseau d'échanges entre les différentes unités de production de cette chaîne. 2005 fut
l'année au cours de laquelle les différents centres de production de la RTBF ont été raccordés. J'insiste sur le fait
que la BRF et la Communauté germanophone sont connectées au réseau BELNET sur base de la fibre optique
de la SOFICO, ce qui leur offre le bénéfice d'une réduction de 75 % de leurs factures Internet.
J'en viens au secteur hospitalier. En 2005 et 2006, WIN et la SOFICO ont ensemble concrétisé une série de
projets importants, notamment à Liège où huit sites hospitaliers ont été raccordés au très haut débit, mais aussi
à Verviers, dont le CHC est interconnecté à celui de Liège sur base du réseau de la SOFICO.
Les zonings wallons ont fait l'objet de plusieurs partenariats conclus par la SOFICO afin de commercialiser
des services de télécommunication sur 45 d'entre eux. Il s'agit ici d'offrir aux PME, qui ont toutes des besoins à
la fois différents et similaires, un bouquet qui leur soit spécialement adapté. J'observe que le zoning d'Eupen
devrait très rapidement bénéficier de cette même connexion.
En synthèse, le réseau de fibres optiques compte aujourd'hui quelque 2.500 kilomètres de câbles qui sont
principalement installés le long des autoroutes. Ce réseau est équipé d'accès vers les principales villes wallonnes
et est conçu pour permettre des connexions transfrontalières. Relevons que la Région wallonne, la SOFICO et le
MET n'ont pas ménagé leurs efforts en la matière depuis 2004.
Je me dois toutefois de relever également les évolutions consenties dans ce domaine par Belgacom qui
compte aujourd'hui quelque 600 réseaux interconnectés en fibres optiques. Cet opérateur s'emploie, en outre, à
déployer la fibre optique à l'intérieur même des réseaux afin de rapprocher l'offre du client à partir des centraux
téléphoniques vers les bornes de distribution. Observons que ces investissements concernent toutes les
provinces du pays, mais que ce déploiement se fait progressivement, eu égard à l'ampleur des investissements
qu'il suppose.
À ce jour, l'Est de la province de Liège bénéficie de ces investissements et je citerai plus précisément, à cet
égard, les villes de Eupen, Raeren, Lontzen, Kelmis, Saint-Vith, Verviers, Dison, Limbourg et Welkenraedt.
Belgacom poursuit son travail pour améliorer encore cette situation. Ce que je viens de citer n'est pas
exhaustif, puisqu'il suffit parfois d'ajouter un maillage pour renforcer encore le réseau.
Si des Membres de notre Commission souhaitaient obtenir un contact avec le responsable de Belgacom,
nous pourrions en faire la demande. Je rappelle, à cet égard, l'exposé de M. Bellens, dont nous avions pu
bénéficier et qui était d'une grande qualité technique. Il va de soi que les données qui nous seraient ainsi
rapportées feraient l'objet d'une certaine confidentialité, mais nous pourrions apporter ainsi réponse à certains
points plus précis sur des zones, des villes ou des communes.

M. Herbert Grommes (cdH)


Je remercie la Ministre pour l'information complète qu'elle vient de
m'apporter et j'observe que, depuis qu'elle est en charge des technologies nouvelles, cette matière avance à
grands pas. J'observe, en outre, que chacune de nos questions donne lieu à des réponses concrètes et que les
éléments annoncés se réalisent.
Par ailleurs, les évolutions dont nous parlons permettent d'ouvrir la porte et d'amener la ruralité aux grands
réseaux de communication.
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