La disparition du marquage au sol sur le réseau routier wallon

M. Herbert GROMMES

Monsieur le Ministre,

Le marquage du réseau routier est important en permettant de guider, d'avertir et d'informer les usagers de la route ainsi que de régler le trafic.

Cette signalisation participe à la sécurité des usagers de la route, et plus particulièrement des usagers faibles tels les motards.

Or, lorsque l'on circule sur le réseau routier wallon, l'on ne peut que constater la déficience dans ce marquage.

En effet, sur de nombreuses routes, par l'effet du temps, celui-ci n'est plus visible. Ce qui est particulièrement dangereux par temps de pluie ou de brouillard. De plus, lorsque l'on met en place un nouveau revêtement routier, la période de non marquage est longue, trop longue.

Pourtant, un marquage efficace et cohérent participe à une sécurité routière accrue avec, il me semble, un impact financier négligeable.

Je ne plaide pas ici pour un marquage intensif car celui-ci est inutile et accidentogène mais pour un marquage effectif, cohérent et efficace.

De plus, il est primordial de porter la réflexion sur la qualité du marquage lui-même.

En effet, il est nécessaire d'assurer une rugosité suffisante du marquage, à défaut celui-ci risque d'être la source de dérapages, principalement chez les deux-roues.

La rugosité d'un marquage routier est principalement assurée par la présence de billes de verre suffisamment petites et d'un produit antidérapant.

Monsieur le Ministre, la sécurité routière constitue un objectif primordial et vous en avez rappelé à diverses reprises l'importance. Le marquage routier participe à cette sécurité routière. Dès lors, M. le Ministre, peut-on espérer une amélioration de la situation ? Pouvez-me me rassurer quant à la qualité de rugosité de ces marquages?

D'avance, je vous remercie pour vos réponses.

REPONSE

M. le Ministre Daeden

Je suis d'accord avec vous pour dire que le marquage routier est essentiel et, par ailleurs, complémentaire des autres supports de signalisation routière. Il faut donc lui porter beaucoup d'attention.

Deux hypothèses sont à retenir. C'est d'abord les travaux routiers effectués dans le cadre de nouvelles infrastructures et qui impliquent des postes budgétaires spécifiques, précisément accordés à ces marquages.

La deuxième hypothèse est celle de l'entretien ordinaire des infrastructures routières et marquages, lesquels font l'objet d'interventions par des entreprises privées. Un budget de 3,5 millions d'euros a été consacré à ce poste en 2005. Toutefois, les enveloppes budgétaires ne sont pas extensibles et des priorités doivent être établies.

La qualité des marquages concerne tant les peintures routières que thermoplastiques. Elle implique un cahier des charges spécifiques et fait l'objet d'essais techniques. Quant à la rugosité, elle entraîne des études sur les produits antidérapants et suppose l'obtention de l'agrément technique ainsi que le respect de conditions de pose incluant la température ambiante et la présence d'un sol sec. Un comité d'expert existe au sein de mon administration qui veille à la qualité des matériaux utilisés et à la bonne exécution des travaux. Il est attentif au problème de rugosité qui est effectivement important pour la sécurité des motards.

M. Herbert Grommes (cdH)

Je remercie le Ministre pour sa réponse. Je suis conscient que des arbitrages doivent intervenir en matière de travaux, eu égard au respect des enveloppes budgétaires. Prenant en considération le souci de sécurité, je vous soutiendrai, lors de l'ajustement, afin de disposer de davantage de
moyens et de flexibilité en cette matière.

Pour ce qui concerne la rugosité des marquages, j'attire l'attention de chacun sur ce que, même une petite ligne au sol, si elle est non rugueuse, peut être une cause d'accident. Quant aux conditions à rencontrer lors de la pose des marquages, j'espère que nous bénéficierons d'une bonne saison qui favorisera notamment leur entretien.