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La fermeture annoncée d’Opel Anvers et ses conséquences en Wallonie

2 février 2010│ Question orale de M. Alfred GADENNE à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

Monsieur le Ministre,

Je ne reviendrai pas en détail sur le drame que vivent actuellement les travailleurs d’Opel Anvers, suite à l’annonce de la fermeture de leur entreprise, conséquence de la restructuration mondiale mise en œuvre par GM. Nous avons tous pu suivre ces événements et, à l’instar du Gouvernement wallon, je ne crois pas me tromper en exprimant –en mon nom et en celui de tous mes collègues parlementaires– notre pleine et entière solidarité avec la Flandre et plus encore avec l’ensemble des travailleurs concernés. Il va de soi que nous les soutenons dans leurs efforts pour limiter au minimum les « dégâts » qui s’annoncent déjà malheureusement fort importants.

Au-delà même de la nécessaire solidarité (aux niveaux belge et également européen) que je viens d’exprimer, il est évident que ce qui se passe à Anvers a des répercussions directes sur la Wallonie et nous serions stupides de l’ignorer.

Ainsi, dans ce dossier précis, se pose la question des conséquences au niveau de l’emploi et de l’activité économique. Généralement, une telle entreprise dispose d’un réseau de sous-traitants assez large. Par son ampleur, cette fermeture ne peut donc que se répercuter tout au long de la chaîne des fournisseurs et autres sous-traitants.

Qu’en est-il exactement ? Disposez-vous de chiffres relativement précis à ce sujet ? Globalement, combien d’entreprises, combien de travailleurs, sont concernés plus ou moins directement par la fermeture d’Opel ? Dans quels secteurs d’activités ? Dans quelles sous-régions de Wallonie ? Par exemple, je sais que dans ma commune, à Mouscron, l’entreprise Belgian Fibers, produisant des textiles spéciaux notamment pour l’industrie automobile, est déjà touchée par ce qui se passe chez Opel. Ce même type de situation se répète-t-il beaucoup à travers la Région wallonne ? Doit-on craindre des répercussions futures, les difficultés « remontant » progressivement la chaîne des fournisseurs ?

Dans un tel cadre d’une fermeture d’usine ayant indéniablement des conséquences à travers toute la Belgique, avez-vous eu des contacts avec votre homologue flamand ? Que peut faire la Wallonie (et vous-même au premier plan) dans ce dossier, en collaboration avec la Flandre et avec le Fédéral ? Peut-on espérer des solutions concertées ?

Plus directement et plus proche de nous, que comptez-vous faire au niveau de la Région wallonne pour aider et soutenir les divers sous-traitants touchés par cette fermeture ? Quel accompagnement, quel soutien temporaire, peuvent-ils envisager de la part de la Région ou des divers organismes économiques publics (Sowalfin, Sogepa, SRIW, …) ? Comment peut-on limiter les pertes d’emplois liées à la fermeture d’Opel Anvers ? Qu’est-il prévu (éventuellement) en matière de reconversion, de formation, d’accompagnement spécifique des travailleurs qui seraient touchés ?

Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour votre réponse et vos précisions.

Réponse de M. Marcourt, Vice-Président et Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles


Madame la Présidente, Messieurs les Députés, comme le savez, le Gouvernement wallon a marqué sa solidarité avec les travailleurs touchés au moment de l'annonce de la fermeture. Tout emploi perdu en Belgique nous touche tous parce qu'il touche un être humain, une famille, et il est clair que perdre une usine où les travailleurs ont fait tant d'efforts pour en améliorer la compétitivité et où on reconnaît que le site est en lui-même au-delà de l'équilibre financier, donc qu'il rapporte de l'argent à ses actionnaires, où des travailleurs ont accepté de faire des efforts importants, je tiens à dire qu'on ne peut qu'être choqués par une annonce comme celle-là.

Ce sont effectivement 2600 familles, 2600 travailleurs qui sont touchés. Ce sont au moins 5000 familles qui vont se retrouver en difficulté au niveau des sous-traitants. C'est effectivement beaucoup plus la Flandre que la Wallonie qui va être touchée, même si, je tiens à le dire, nous avons développé en Wallonie un certain nombre de sous-traitants très actifs dans le secteur automobile. Nous n'avions pas d'usine d'assemblage, ce qui a parfois donné l'impression erronnée que le secteur automobile était moins présent en Wallonie alors qu'en réalité nous avons beaucoup de fournisseurs de composants. Vous avez cité la sidérurgie. Pour le cas d'Opel, et sous réserve d'informations que j'aurais eues et qui seraient erronées, ce sont surtout les unités sidérurgiques implantées en Région flamande qui fournissaient l'acier à destination d'Opel, que ce soit ALZ à Genk ou principalement SIDMAR à Gand.

Au niveau des organisations représentatives des entreprises, une analyse a été faite - qui est toujours en partie empirique puisqu'elle dépend d'informations données par les entreprises elles-mêmes, et certaines ne se sont peut-être pas manifestées - qui montre qu'il y a des entreprises qui sont tout à fait touchées parce qu'elles étaient très dépendantes du site d'Opel d'Anvers, qui sont établies en Flandre, nous en parlions tout à l'heure dans le cadre de la question de M. Mouyard sur Saint-Gobain. D'autres entreprises sont modérément touchées, elles sont essentiellement établies en Flandre. Et puis certaines entreprises avaient des activités avec Opel, ce sont des entreprises pour lesquelles Opel était un client comme les autres, même si parfois elles représentaient plusieurs dizaines de pourcents. Nous avons dénombré quatre entreprises en Wallonie qui vont donc subir un impact. Il faut savoir qu'elles ne seront pas nécessairement toutes touchées de la même manière dans la mesure où elles sont parfois nécessaires pour la fabrication du modèle qui sera produit ailleurs. Opel aujourd'hui, je ne dis pas cela pour mettre du baume au coeur car cela reste terrible, mais produisait un nouveau type d'Astra. Je ne suis pas spécialiste de modèles automobiles en général et d'Opel en particulier, mais certaines entreprises avaient déjà décroché des commandes sur la nouvelle Astra, quel que soit l'endroit où elle est produite, ce qui rend les choses encore plus complexes .

Il est évident que c'est une très mauvaise décision qu'a prise Opel de mettre fin à une entreprise qui est probablement l'une des plus performantes. Cela doit aussi nous faire réfléchir de manière globale sur cette volonté d'être européens pour conquérir des marchés en prenant des mesures de protectionnisme, soit on est européen soit on ne l'est pas. Il est clair qu'il y a un doute au sujet de la réalité économique de la décision qui a été prise. On doit reconnaître que les délégués des travailleurs allemands, comme ils l'avaient fait pour Audi, enfin Wolkswagen Forest, sont solidaires de leurs collègues belges. C'est peut-être là encore un espoir. En tout cas, je sais qu'il doit y avoir des contacts encore pour examiner toutes les pistes comme nous le ferons tous, et le Gouvernement flamand en particulier. J'aurai moi-même un contact avec le Ministre de l'Economie flamand, le Ministre-Président Kris Peeters dans les jours qui viennent pour voir quelle démarche nous pourrons faire dans la perspective de la Présidence belge durant le second semestre. C'est moi qui assumerait la Présidence du Conseil Industrie et je compte bien aborder le problème des mutations industrielles dans le cadre de la Présidence. Un contact avec mon homologue, tout comme j'en ai eu avec Benoît Cerexhe récemment, me paraît indispensable. S'il y avait un problème avec mon collègue André Antoine, en Wallonie j'entends, nous prendrions les dispositions utiles, mais aucune entreprise à ce jour ne s'est manifestée vers moi pour me faire part de ses problèmes.

Voilà ce que je tiens à dire mais c'est un dossier sur lequel nous pourrons, le cas échéant, revenir.

M. Gadenne (cdH)


Je remercie M. le Ministre pour ces précisions. J'ai eu toutes les réponses que je souhaitais.
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