La fermeture de l’entreprise Cartomills de Mettet
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Maxime Prévot,
2010,
- Patrimoine, Emploi, Economie, Commerce Extérieur, Formation,
question orale
22 mars 2010 | Question orale de M. Maxime PREVOT à M. le Ministre André ANTOINE
Monsieur le Ministre,
Début du mois dernier, la société Smurfit Kapa Cartomills, a annoncé la fermeture de son unité de production de Mettet, scellant de la sorte le sort des 62 ouvriers et des 7 employés du site.
Interrogé il y a quelques semaines sur le devenir de cette implatation, votre collègue en charge de l’Economie, Monsieur Marcourt, nous a fait part de son pessimisme dans ce dossier. Tout laisse à penser que l’issue sera, hélas, la fermeture pure et simple du site au profit des deux autres unités de production de la société.
Depuis un mois, les négociations entre syndicats et direction se poursuivent sans résultats concrets. Malgré les nombreuses alternatives avancées par les représentants syndicaux qui permettraient de sauver une trentaine d’emplois, la direction refuse de se positionner. L’on peut également regretter ici le manque de solidarité des délégations syndicales des autres sites envers leurs collègues de Mettet.
Les organisations syndicales ont acté la volonté de la direction de fermer le site et certains appellent à l’ouverture de pourparlers en vue de négocier les conditions de licenciement.
Monsieur le Ministre :
- Le FOREM est-il déjà saisi de ce dossier ?
- Une cellule de reconversion spécifique sera-t-elle mise sur pied ?
- Quelle peut-être votre action comme Ministre de l’Emploi ?
Je vous remercie.
J'ai envie de dire : « Mettet qui rit et qui pleure ». Qui rit puisque nous avons inauguré le circuit moto permanent et que, comme Ministre des Sports, nous comptons poursuivre avec l'association locale, la régie communale et les différents responsables et partenaires que ce soit VOO ou RTL, la promotion de ce circuit qui est appelé à un beau développement eu égard à sa situation et, surtout, son implantation sur le plan environnemental.
Par contre Mettet qui pleure, vous avez raison de vous en faire l'interprète aujourd'hui, puisque je vous confirme, malheureusement, que l'entreprise Cartomills a effectivement notifié au Forem de Namur son intention de procéder à une restructuration de son site Mettet.
Des contacts ont eu lieu avec l'entreprise, d'une part pour envisager avec elle les mesures susceptibles de maintenir l'emploi, d'autre part pour l'informer des démarches qui doivent accompagner tout licenciement collectif. Depuis, l'entreprise est entrée en phase de négociation avec les travailleurs et cette phase est toujours en cours. Je ne peux pas aller au-delÀ de ça, sinon pour vous dire que dans cette période de crise, de multiples initiatives sont prises en vue d'intervenir le plus tôt possible, notamment pour éveiller à un certain nombre de dispositifs qui existent au niveau fédéral. Je pense au chômage économique, aux cellules pour l'emploi, voire aux plateformes pour l'emploi, dès lors qu'elles concernent une région où plusieurs entreprises sont concernées.
Je ne manquerai pas d'être particulièrement attentif à la situation de Cartomills, sachant ici qu'en ce qui me concerne, vous l'avez mentionné, nous sommes dans un dispositif de sortie et non pas de reprise comme on aurait pu l'espérer ou l'attendre. Dès lors que nous aurons du nouveau, je ne manquerai pas de vous en alerter. Même si je ne peux que regretter que dans une région déjà durement touchée par le chômage, une nouvelle fermeture soit annoncée.
Mme la Présidente. – La parole est à M. Prévot.
Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. En l'occurrence, il est vrai que Mettet qui rit et Mettet qui pleure est une phrase qui résume bien la situation et le ressenti local partagé entre différents sentiments. Je pense que si, désormais, il y a phase de négociation et de discussion, ce qu'il n'y avait pas encore jusqu' il y a peu, espérons qu'à travers l'interaction du Forem, il puisse y avoir un atterrissage en douceur et respectueux des prestations des travailleurs et, je le rappelle, c'est d'autant plus choquant que, quelques semaines au préalable, en fin d'année 2009, ils étaient félicités par le patron pour l'extraordinaire qualité de leur travail et les performances de la société et du siège de Mettet. Entre le discours de décembre et celui de début février, cela a été une pilule particulièrement amère à avaler.
Début du mois dernier, la société Smurfit Kapa Cartomills, a annoncé la fermeture de son unité de production de Mettet, scellant de la sorte le sort des 62 ouvriers et des 7 employés du site.
Interrogé il y a quelques semaines sur le devenir de cette implatation, votre collègue en charge de l’Economie, Monsieur Marcourt, nous a fait part de son pessimisme dans ce dossier. Tout laisse à penser que l’issue sera, hélas, la fermeture pure et simple du site au profit des deux autres unités de production de la société.
Depuis un mois, les négociations entre syndicats et direction se poursuivent sans résultats concrets. Malgré les nombreuses alternatives avancées par les représentants syndicaux qui permettraient de sauver une trentaine d’emplois, la direction refuse de se positionner. L’on peut également regretter ici le manque de solidarité des délégations syndicales des autres sites envers leurs collègues de Mettet.
Les organisations syndicales ont acté la volonté de la direction de fermer le site et certains appellent à l’ouverture de pourparlers en vue de négocier les conditions de licenciement.
Monsieur le Ministre :
- Le FOREM est-il déjà saisi de ce dossier ?
- Une cellule de reconversion spécifique sera-t-elle mise sur pied ?
- Quelle peut-être votre action comme Ministre de l’Emploi ?
Je vous remercie.
Réponse de M. Antoine, Vice-Président et Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
J'ai envie de dire : « Mettet qui rit et qui pleure ». Qui rit puisque nous avons inauguré le circuit moto permanent et que, comme Ministre des Sports, nous comptons poursuivre avec l'association locale, la régie communale et les différents responsables et partenaires que ce soit VOO ou RTL, la promotion de ce circuit qui est appelé à un beau développement eu égard à sa situation et, surtout, son implantation sur le plan environnemental.
Par contre Mettet qui pleure, vous avez raison de vous en faire l'interprète aujourd'hui, puisque je vous confirme, malheureusement, que l'entreprise Cartomills a effectivement notifié au Forem de Namur son intention de procéder à une restructuration de son site Mettet.
Des contacts ont eu lieu avec l'entreprise, d'une part pour envisager avec elle les mesures susceptibles de maintenir l'emploi, d'autre part pour l'informer des démarches qui doivent accompagner tout licenciement collectif. Depuis, l'entreprise est entrée en phase de négociation avec les travailleurs et cette phase est toujours en cours. Je ne peux pas aller au-delÀ de ça, sinon pour vous dire que dans cette période de crise, de multiples initiatives sont prises en vue d'intervenir le plus tôt possible, notamment pour éveiller à un certain nombre de dispositifs qui existent au niveau fédéral. Je pense au chômage économique, aux cellules pour l'emploi, voire aux plateformes pour l'emploi, dès lors qu'elles concernent une région où plusieurs entreprises sont concernées.
Je ne manquerai pas d'être particulièrement attentif à la situation de Cartomills, sachant ici qu'en ce qui me concerne, vous l'avez mentionné, nous sommes dans un dispositif de sortie et non pas de reprise comme on aurait pu l'espérer ou l'attendre. Dès lors que nous aurons du nouveau, je ne manquerai pas de vous en alerter. Même si je ne peux que regretter que dans une région déjà durement touchée par le chômage, une nouvelle fermeture soit annoncée.
Mme la Présidente. – La parole est à M. Prévot.
M. Prévot (cdH)
Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. En l'occurrence, il est vrai que Mettet qui rit et Mettet qui pleure est une phrase qui résume bien la situation et le ressenti local partagé entre différents sentiments. Je pense que si, désormais, il y a phase de négociation et de discussion, ce qu'il n'y avait pas encore jusqu' il y a peu, espérons qu'à travers l'interaction du Forem, il puisse y avoir un atterrissage en douceur et respectueux des prestations des travailleurs et, je le rappelle, c'est d'autant plus choquant que, quelques semaines au préalable, en fin d'année 2009, ils étaient félicités par le patron pour l'extraordinaire qualité de leur travail et les performances de la société et du siège de Mettet. Entre le discours de décembre et celui de début février, cela a été une pilule particulièrement amère à avaler.
