La maladie de Schmallenberg
26 mai 2012 | Question orale de M. PREVOT au Ministre Di ANTONIO - Réponse disponible
Monsieur le Ministre,
En date du 14 mai dernier, l’AFSCA indiquait dans son dernier état des lieux que le virus de Schmallenberg avait été repéré dans 533 exploitations belges pour 412 un mois plus tôt. Comme on pouvait le craindre cette augmentation concerne uniquement les élevages ovins, qui nous le savons sont, depuis le début de la période de mise bas chez les ruminants, les plus exposés.
Lors de notre dernier échange sur le sujet, vous aviez évoqué le lancement d’une étude afin d’étudier et de comparer l’intensité de la gravité de la maladie, notamment au niveau des pertes économique et en fonction des itinéraires de production car certaines exploitations semblaient moins touchées que d’autres. Quel est l’état d’avancement de cette étude ?
Vous aviez également indiqué rester en contact avec les acteurs du secteur afin de déterminer les pistes à envisager pour pouvoir leur venir en aide. Pouvez-vous nous informer sur l’état d’avancement de ces contacts ?
Pouvez-vous, enfin, nous faire rapport de l’état de vos contacts avec le niveau fédéral et les autorités européennes, cette maladie touchant de nombreux pays. Des pistes existent-elles également auprès de ces instances pour aider le secteur ?
D’avance je vous remercie pour vos réponses,
Réponse du Ministre C. DI ANTONIO
En date du 14 mai dernier, nous avions 533 cas connus en Belgique, dont 165 cas en Wallonie.
Nous avions précisément 167 cas qui concernent les ovins, dont 62 cas en Wallonie ; deux des caprins, dont un cas en Wallonie, et 364 les bovins, dont 102 cas en Wallonie. On constate que le nombre d'exploitations bovines contaminées augmente au fil des jours. Il est important de rester attentif à cette évolution au cours des prochaines semaines vu l'évolution épidémiologique. Ceci dit, le secteur est relativement rassuré parce que nous étions quand même à des chiffres similaires un mois plus tôt. L'évolution est assez légère.
Le site de l'AFSCA vous permet de suivre l'évolution de la maladie de manière circonstanciée.
L'augmentation concerne les élevages bovins plus qu'ovins.
Dans l'état actuel de la situation, une équipe est prête à réagir rapidement si l'évolution de la maladie demandait rapidement une analyse approfondie. Nous travaillons avec une équipe de l'université de Liège sur ce sujet.
Par ailleurs, j'ai pu rencontrer le secteur ovin/caprin lors d'une visite au centre de Faulx-Les-Tombes. J'ai demandé à ce qu'ils me reviennent dans les prochaines semaines avec un plan stratégique comportant des propositions à court, moyen et long termes. Ils vont constituer un groupe de travail à cette fin. Leur demande d'aides est plus liée à une promotion de leurs produits qu'à une intervention directe sur le virus de Schmallenberg.
En ce qui concerne la position de la commission, je peux vous informer qu'elle reste attentive à la situation épidémiologique . Cela fait l'objet d'un point presque à chaque Conseil européen. Par ailleurs, elle reste également très attentive aux réactions notamment commerciales des pays tiers.
Réplique du Député M. PREVOT
Je remercie M. le Ministre pour le suivi qu'il a souhaité réserver jusqu'à présent à ce dossier, et surtout pour celui qu'il ne manquera pas d'y réserver, en concertation avec les autres niveaux de pouvoir, pour qu'il puisse y avoir une solution rapide mais surtout efficace.
