Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales La place réservée aux femmes dans les politiques de l’emploi de la Région wallonne

La place réservée aux femmes dans les politiques de l’emploi de la Région wallonne

19 avril 2010 │Question orale de Mme Anne-Catherine GOFFINET à M. le Ministre ANTOINE

Monsieur le Ministre,

Selon la Présidente du CWEHF, Madame CORNET, que nous avons reçue fin mars au Comité d’avis pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes du Parlement wallon, que je préside par ailleurs, « les secteurs d'activités qui sont actuellement soutenus dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, restent des secteurs d'activités qui sont en tout cas marqués comme étant majoritairement masculins ». S’il s’agit de secteurs d'emplois dans lesquels il y a aussi beaucoup d'emplois féminins, ceux-ci sont cependant trop peu visibles.

Selon vous, peut-on dire que le Plan touchera, à terme, avec le même impact, l’emploi masculin ET féminin ?

La réalisation d’une étude qui montrerait, dans les secteurs d'emplois actuellement soutenus, notamment dans le Plan Marshall, où se situe l'emploi féminin, ne serait-elle pas dans ce cadre un outil très utile à la mise en œuvre de nouvelles politiques d’égalité ?

Les femmes travaillent, mais que font-elles ? Sont-elles ouvrières, employées, cadres ? Où en est-on ? Est-ce 10% d'un secteur d'activité ou est-ce 80% du secteur d'activité ? Si on prend par exemple le secteur de la logistique, ce n'est pas la même chose que le secteur des biotechnologies et c'est tout le débat aussi sur le secteur de l'écologie…

Enfin, Monsieur le Ministre peut-il faire le point avec nous sur les mesures prioritaires que le Gouvernement wallon prend actuellement en faveur, spécifiquement, de la formation et de l’emploi des femmes en Région wallonne ? Dans quels secteurs ?
Il est important que l’on soit attentif à ce qui va se passer pour les femmes dans tous les secteurs émergents, notamment ceux liés à l'écologie et aux emplois verts.
N'est-on pas en train, dans ce secteur, de créer des filières de formation sexuée ?

Comment peut-on essayer, effectivement, de casser les stéréotypes sexués sur les emplois liés à ces métiers, et comment faire pour que ce secteur d'activité en développement devienne un réel secteur qui pourrait être finalement un bon lieu d'apprentissage de ce que pourrait être un secteur égalitaire, à la fois en évitant des métiers typiquement masculins et féminins, en évitant des hiérarchies de salaires et en repositionnant la place des hommes et des femmes aux différents niveaux de responsabilité dans ces secteurs d'activité ?

Comment intéresser les filles à ces filières, comment envoyer un message sur le fait que ce sont des filières porteuses d'avenir ? Je pense qu'il y a là, vraiment, une belle opportunité à saisir !

Enfin, Madame CORNET nous a fait part de cet objectif vers lequel il faudrait tendre, à savoir que lorsque sont organisés des événements soutenus par la Région wallonne, il faudrait idéalement s’y assurer d’une représentation équilibrée des hommes et des femmes. Le Salon « Entreprendre », ou encore celui « de l’Emploi et de la création d’activité », vont bientôt ouvrir leurs portes...
Assistera-ton dans ce cadre à une réelle mise en évidence de l'entreprenariat féminin ?

Ce serait déjà un signe très positif et très encourageant pour l’avenir…

Je vous remercie d’avance pour les réponses que vous voudrez bien m’apporter.

Réponse de M. Antoine, Vice-Président et Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports


Puisque votre question porte essentiellement sur la politique de l'emploi dans le Plan Marshall et comme vous le savez, il y a essentiellement deux dimensions «sectorielles» dans ce Plan Marshall. Il y a d'abord une approche sectorielle pure dans le cadre des pôles de compétitivité et puis il y a l'autre enjeu qui a justifié l'ajout 2.vert à savoir le volet « vert » centré sur les métiers de l'Eco-construction. Ces approches correspondent à une politique de discrimination positive relative à des enjeux socio-économiques considérés comme prioritaires par le Gouvernement Wallon.

Les différentes interventions du FOREM, dans le cadre du Plan Marshall, concernent principalement la promotion des métiers et l'adéquation des compétences aux besoins extérieurs ou anticipés du marché du travail. De par leur nature, ces interventions sont « en soi » des mesures qui visent à soutenir l'égalité des chances sur le marché de l'emploi, visant notamment à donner plus d'atouts aux personnes qui sont a priori moins armées - et donc singulièrement les femmes si l'on part du postulat de leur précarisation ou le peu d'ouverture de certains métiers à leur intention. Et donc, ça passe notamment par le biais des campagnes spécifiques qui visent à intéresser davantage les femmes à un certain métier, d'une orientation vers des formations et des métiers effectivement en demande pour lesquels la probabilité d'insertion est plus importante, d'une collaboration avec les secteurs, notamment la construction.

En outre, la formule que nous avons initiée fin de l'année dernière sur les essais métiers permet à des femmes de se confronter à des métiers dans lequel il n'y a pas nécessairement un réflexe de leur part de s'y engager et à l'inverse, c'est l'occasion pour elles de bien valider, de bien vérifier si elles sont suffisamment « aptes » dans toutes les compétences qui sont les leurs pour ce métier là. C'est donc une formule qui fonctionne très bien notamment dans le secteur de la construction que vous mentionnez, et qui pourrait permettre à un certain nombre de femmes de trouver, à l'avenir, un emploi puisqu'il y a là des postes en pénuries qu'elles pourraient très aisément occuper après formation.

L'intervention du FOREM dans le cadre du Plan Marshall vise aussi à soutenir une réelle égalité des chances en soutenant tous les publics moins proches de l'emploi plutôt que de travailler sur des « niches d'activités réservées aux femmes » dont le résultat final ne serait qu'un renforcement à terme de la discrimination.

Pour supprimer les stéréotypes en matière de genre, il est important de travailler tout d'abord cette question avec les agents qui rencontrent et informent les personnes. C'est pourquoi nous avons organisé une sensibilisation au genre pour les agents des Carrefours Emploi Formation et une formation à la diversité en général est intégrée dans la formation initiale des nouveaux formateurs ou de nouvelles formatrices. Par ailleurs, le FOREM est partenaire des actions « Femmes dans la construction » ainsi que d'autres actions visant à sensibiliser les femmes à des métiers non typiquement féminins : actions de sensibilisation aux métiers organisées par les Centres de compétence pour valoriser des métiers techniques tant auprès des filles que des garçons; pensons par exemple au projet FSE En-TRAIN Jeunes attentif à offrir aux femmes autant qu'aux hommes des opportunités de réinsertion professionnelle; ou encore le projet FSE Reliance prenant en compte la parité hommes/femmes sur le marché de l'emploi...

Pour ce qui concerne l'IFAPME, dans ses campagnes de communication, cet Institut veille à reprendre - dans ses visuels - de manière majoritaire du public féminin de sorte que cela participe à une sensibilisation pour des métiers ou des formations que n'avaient peut-être pas en tête les femmes en la matière.

Par ailleurs, l'IFAPME veille - dans son dispositif d'aide à l'orientation - à sensibiliser les jeunes filles à l'ensemble des filières de formation et les délégués à la tutelle y sont attentifs lors de questions posées. De la même manière, une préoccupation marquée s'est développée à l'égard des femmes pour l'accès à la profession pour devenir indépendant. Parce que là là il y a aussi un retard malheureusement que nous devons constater.

Quoi qu'il en soit, par la nature même du dispositif d'alternance que génère l'IFAPME, ce sont les candidats à une formation qui bien sûr font le choix final, on ne peut pas contraindre en la matière même s'il y a encore, et nous ne pouvons que le déplorer, un certain nombre de freins, parfois liés à l'entourage familial, qui déconseillent tel ou tel métier. Malheureusement, y a encore quelques clichés qui survivent.

Quant aux différents salons vous évoquez, indépendamment du fait de veiller à ce qu'hommes et femmes y soient représentés de manière équilibrée, je pense qu'un salon tel qu'« Entreprendre au féminin » qui a lieu début avril à Bruxelles participe aussi à cette volonté de mettre en évidence un entreprenariat spécifiquement féminin.

Enfin, dans la semaine pour l'emploi, qui aura lieu au mois de septembre ou octobre, nous aurons une démarche plus importante pour le public féminin et, de surcroît, toutes les sous régions de Wallonie, ce qui ne fut pas le cas par le passé, disposeront d'une journée emploi-formation, ce qui n'était pas le cas et ce qui discriminait là aussi certaines sous-régions et donc fatalement le public féminin de ces sous-régions.


Réplique de Mme Goffinet (cdH)


Merci M. Le Président. Je suis heureuse d'apprendre que les agents du FOREM ont été sensibilisés à la question. Il est vrai que parfois on a des idées préconçues et on peut aiguiller à mal une personne de part des stéréotypes. J'ai eu l'occasion de rencontrer quelqu'un qui avait une formation en informatique et quand elle s'est présentée, on l'aiguillait plus vers des matières autres, on lui disait même d'aller voir les titres services pour se remettre au travail. Je crois que c'est bien de remettre les personnes dans ce qu'elles font de mieux. Mais vous ne m'avez pas répondu, à savoir s'il y avait une étude qui serait réalisée au niveau du plan Marshall, dans les différents pôles de compétitivité pour voir quelle est la répartition entre hommes-femmes.


Réplique de M. Antoine, Vice-Président et Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports


Il y a de toute façon une évaluation pour chacun des pôles prévus. Donc là je vérifierai que notre collègue M. Jean-Claude Marcourt veille à la coordination . Si l'item que vous soulevez est bien présent, je lui poserai la question et je ne manquerai pas de revenir vers vous.
Actions sur le document