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La préservation de la cathédrale Saint-Aubain

04 octobre 2010 | Question orale de M. Maxime PREVOT à M. le Ministre Benoît LUTGEN

Monsieur le Ministre,

Les sondages effectués au cours de ces derniers mois ont montré d’inquiétants signes de fragilités de la Cathédrale Saint-Aubain de Namur, en particulier au niveau des fenêtres du premier étage. A certains endroits, des pierres menacent de se déchausser et de tomber. Des mesures de sécurité ont d’ailleurs dues être prises, notamment l’installation de barrières, à l’approche des fêtes de Wallonie afin d’assurer la sécurité du nombreux public qui fréquente la place durant le troisième week-end de septembre.

Les examens laissent apparaître que le vénérable édifice, construit en 1751 et 1767, subit les affres du temps et de la pollution. Au-delà des travaux de sécurisation, des travaux plus importants semblent devoir être envisagés, notamment pour sa façade, afin de préserver cet édifice qui fait partie du Patrimoine majeur de Wallonie.


Monsieur le Ministre:

- Pouvez-vous nous indiquer quel est l’état de la réflexion du comité d’accompagnement de la cathédrale dont la Région est membre ?
- Quels sont les travaux envisagés ?
- La Région a-t-elle été sollicitée par les Provinces de Luxembourg et de Namur, propriétaires de l’édifice, pour financer ceux-ci ? Si oui pour quel(s) montant(s) ?

Je vous remercie.

Réponse de M. Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine


Le propriétaire de la cathédrale Saint-Aubain, en l'occurrence la Province de Namur, a sollicité l'ouverture d'un certificat de patrimoine en 2000. Le Comité d'accompagnement s'est réuni à cinq reprises. Les trois dernières réunions se sont tenues au cours de cette année 2010. Deux en neuf ans, trois en une année, même pas une année complète.

En ce qui concerne l'évolution des travaux du Comité d'accompagnement, et par là du certificat de patrimoine, la convention qui lie l'auteur du projet et le maître de l'ouvrage ,ne prévoyait pas la réalisation de relevés du monument, ni l'établissement de son état sanitaire. Or, ces documents sont parfaitement indispensables pour élaborer un projet de restauration. Sous l'impulsion de mon administration cette carence a été partiellement palliée. Une firme spécialisée a été désignée pour effectuer des relevés de façade. C'est à l'occasion de ce relevé que l'entreprise a signalé des problèmes en termes de stabilité, dont vous parliez il y a quelques instants.

La mission de l'entreprise a dès lors été étendue. Le Comité d'accompagnement attend encore le résultat de ces relevés et analyses. Il assure le suivi du certificat de patrimoine et il travaille actuellement sur deux axes. D'une part, le remplacement du système de chauffage qui présente des défaillances, indique que lors d'un entretien, il est apparu que les gaines de pulsion et de reprise d'air chaud contiendraient peut-être de l'amiante. Je peux vous dire que les choses sont prises au sérieux. Dans le cadre de la restauration, on s'oriente vers un système de chauffage par le sol. Par ailleurs, la restauration des façades et des toitures est également à repenser : pour les toitures, des relevés de l'état sanitaire des fermes, des charpentes ont été entamés, mais ne sont pas encore finalisés. Pour finaliser ces relevés, une redéfinition de la mission de l'auteur de projet, et au besoin un nouvel appel d'offres basé sur une mission complète, est indispensable.

À ce stade, les mesures conservatoires d'urgence ont été autorisées en ce qui concerne la mise en place d'étançons dans les baies. Les mesures conservatoires d'urgence qui ont été autorisées, sont estimées à environ 70.000 euros, TVA comprise. Elles seront prises en charge par mon département.

Il incombe surtout au propriétaire de poursuivre sa démarche de restauration générale de l'édifice. J'espère que cette volonté se matérialisera, notamment par la production de relevés précis et celle d'une fiche d'état sanitaire indispensable et complète à un projet de restauration de la cathédrale Saint-Aubain.

À l'heure actuelle, étant donné l'absence de ces deux éléments préalables, il est impossible de chiffrer la restauration de l'édifice dont le financement pourrait être pris en charge par la Wallonie et par le propriétaire de la cathédrale, à savoir la Province de Namur.

Sur certains aspects sanitaires, je demande aussi de voir les différents ministères concernés. Il y a la santé, mais aussi l'environnement, pour que l'ensemble des acteurs publics soit au courant de la situation précise sur le plan sanitaire de ce qui se passe sur place.

M. Prévot (cdH)


Je remercie M. le Ministre pour sa réponse.

Il me semble que l'édifice est propriété partagée des deux provinces de Namur et de Luxembourg, à concurrence d'un tiers et deux tiers, sauf à considérer que mon information est inexacte, puisque c'est un seul et même diocèse, mais qu'en l'occurrence, la Province de Namur, si j'en crois ce que vous me dites, est la seule et unique propriétaire, avec peut-être convention de partage des frais de gestion entre les deux provinces.

En tout cas, des montants sont prévus dans les budgets provinciaux des deux côtés, j'en suis certain. Est-ce au titre de propriétaire des deux côtés ou pas ? Cela demande à pouvoir être analysé. Nonobstant cela, sur le fond, on ne peut pas dire qu'il y a eu un épuisement de réunionite aiguë ces dix dernières années. Probablement qu'on pourra toujours estimer que, s'il y a eu un suivi plus intensif de la part de l'ensemble des membres de ce Comité d'accompagnement, on aurait pu prendre des mesures en amont. Je note surtout, et je vous remercie, le fait que votre département a pris en charge les mesures de sécurisation les plus urgentes. Je note aussi qu'il est impératif de continuer à ficeler un dossier en bonne et due forme pour pouvoir bénéficier des interventions de la Région wallonne. Comptez sur moi pour que cela puisse être fait et ficelé.

Je note enfin l'élément le plus inquiétant, qui est celui de l'amiante. Ma foi, ce n'est pas le premier édifice, ni le dernier, où il y a de l'amiante, de l'asbeste, ce qui n'est pas toujours un problème d'ailleurs en matière de santé, sauf quand il circule dans l'air. C'est assez interpellant d'entendre qu'il serait dans les gaines de pulsion d'air. Je pense qu'il est inutile bien entendu de s'alarmer outre mesure. Ce qu'il faut simplement faire, c'est de pouvoir veiller à cette dimension de santé environnementale et que chacun soit alerté là où il doit l'être si, d'aventure, il y avait besoin de l'être.
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