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La prolifération de sangliers sur le site de la citadelle de Namur

5 Novembre 2012 | Question orale de M. PREVOT au Ministre Di ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Depuis plusieurs années, la population de grand gibier est en augmentation constante dans notre région. Cette croissance, liée à des conditions météorologiques favorables et à une abondance de nourriture, a entrainé une expansion du grand gibier en dehors de ses zones d’habitats traditionnelles et son retour dans des zones périurbaines.
Le site arboré de la citadelle de Namur s’est avéré particulièrement propice à l’accueil de groupes de sangliers qui profitent des sous-bois pour s’installer à proximité de propriétés qu’ils visitent la nuit au grand désespoir des résidents.


La ville de Namur a initié une action en vue de capturer et d’écarter ces populations des zones habitées. Cependant cette mesure ne pourra s’avérer pleinement efficace que dans le cadre plus vaste d’une action concertée au niveau régional afin de maîtriser la prolifération du grand gibier.
A votre initiative, un vaste plan de réduction des populations de gibier a été lancé et commence à être opérationnel, notamment dans le cas du volet nourrissage du gibier.
Monsieur le Ministre :
- Des objectifs chiffrés de réduction des populations de grand gibier ont-ils été fixés dès cette année ?
- Des actions spécifiques, outre l’interdiction de nourrissage, sont-elles prévues au nord du sillon Sambre-et-Meuse?
- Les riverains peuvent-ils espérer rapidement constater une réduction de la présence de grand gibier aux abords de leur propriété ?


D’avance je vous remercie pour vos réponses,
 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

 

Monsieur le Député, en faisant adopter la stratégie de réduction des populations de grands gibiers par le gouvernement, j'ai voulu avant tout envoyer un signal clair aux chasseurs sur leurs responsabilités et sur la nécessité d'augmenter de façon significative les prélèvements de grands gibiers afin d'atteindre un meilleur équilibre entre la faune et la flore. Dans votre question écrite, vous parliez des objectifs à atteindre. J'ai fixé l'objectif de réduire les populations de sangliers de 30 % en trois ans, donc, 10 % par an ; cela concerne l'ensemble du territoire. Ce que vous avez abordé ici avec les zones périurbaines est un peu différent.
Ce plan d'action prévoit notamment des mesures qui devraient faciliter les prélèvements sangliers et obligent les chasseurs à être plus à l'écoute des préoccupations des autres acteurs de la ruralité, en particulier, celles des agriculteurs et des propriétaires forestiers.
Une des mesures de la stratégie de réduction du grand gibier est le suivi annuel des populations de gibiers : l'identification de zones points noirs, des zones à risques et des dégats. Cette mesure permettra d'évaluer
la mise en oeuvre de cette stratégie et de prendre des dispositions, le cas échéant. Par exemple, s'il n'y a pas eu d'augmentation significative des prélèvements durant l'année cynégétique 2012-2013, sur un territoire point noir, le nourrissage dissuasif devrait être totalement interdit.
Concernant les mesures spécifiques au nord du sillon Sambre et Meuse, il n'y a aucune autre que l'interdiction absolue du nourrissage. Cependant, comme le sanglier n'a pas sa place dans cette partie du
territoire, avec l'interdiction de nourrir, je compte enrayer sa progression et amener les chasseurs à l'éradiquer dans cette zone de la Wallonie. Par rapport aux zones périurbaines, on constate souvent que le
nourrissage n'est pas le nourrissage organisé par les chasseurs - ils ne sont pas concernés par les territoires parfois trop petits pour être des territoires chassables - mais ce sont certains riverains qui contribuent à ce qu'ils trouvent de la nourriture. Ce qui peut être aussi un élément sur lequel on doit pouvoir jouer.
Par le passé, sur les hauteurs de Namur, des opérations de capture ont été mises en place, mais n'ont pas donné les résultats escomptés, suite à des difficultés d'abattage et des soucis techniques liés à des impératifs de sécurité. Il faut faire attention avec ces cages surtout dans des lieux publics très fréquentés.
L'administration va tenter de nouvelles techniques concernant la capture. Je suis dans l'attente de ces résultats qui semblent assez optimistes. Apparemment, cela a été testé dans d'autres endroits en Europe avec des techniques qui permettaient d'avoir des résultats significatifs.
L'expérience vécue dans d'autres villes européennes prouve que la diminution de la population de grands
gibiers est souvent lente et progressive dans les zones forestières périurbaines. Une des manières d'opérer, c'est de rendre plus facile les procédures de destruction en battue au bois durant toute l'année. Aujourd'hui, toute une série de restrictions fait que, dans certaines conditions, on ne peut pas abattre ces sangliers. Dans les 25 mesures que j'ai présentées, il y en a une série qui va faciliter cela. D'abord, en permettant de le faire toute l'année, en permettant de nourrir pour attirer le sanglier et l'abattre, ce n'est pas glorieux, mais voilà. En zones périurbaines, c'est sans doute une des solutions à apporter. Vous verrez, au fur et à mesure que les différents arrêtés seront pris, ils vont toujours dans le
même sens qui est de faciliter la possibilité
d'intervention pour le chasseur et d'ailleurs d'étendre cela aussi à l'administration. Soit on le fait avec des
sociétés de chasse qui veulent bien intervenir sur la citadelle ; s'il n'y a pas d'accord avec elles, on pourra le
faire avec l'administration y compris rien que de l'abattage et avec des interventions dites de régulation,
de destruction plus facile à mettre en oeuvre que par le passé, parfois pour détruire ou intervenir, il fallait toute une série d'autorisations préalables. Ici, de simples notifications sont suffisantes.
Je compte suivre personnellement de près ces dossiers, car c'est là que la solution est la moins simple,
autant en forêt réduire les populations là où on peut chasser avec de grandes battues. Je crois que c'est
simplement une question de bonne volonté des chasseurs et de pression que l'on peut mettre sur eux.
Par contre, en zones périurbaines, il y a sans doute toute une stratégie un peu plus compliquée à mettre en oeuvre.
Cela ne concerne pas que Namur, il y a toute une série de villes de Wallonie qui sont concernées par cela.
 

Réplique du Député M. PREVOT


Merci, Monsieur le Ministre, pour vos éléments de réponse. Je vous félicite que vous alliez personnellement vous saisir du suivi du dossier en l'espèce. Une grande partie de la population wallonne est en attente de solutions concrètes, car c'est vrai quedepuis de nombreuses années, il y a plusieurs endroits où des cris d'alarme sont poussés sans qu'on ait le sentiment d'avoir une réponse opérationnelle derrière.
Je suis d'un naturel optimisme, donc, je fais confiance à l'administration sur sa capacité à vous
procurer dans le trimestre une solution qui tienne la route, qui a fait ses preuves probablement ailleurs en
Europe et que l'on puisse enfin enrayer cela. On voit maintenant, face à l'énervement, toutes sortes de
propositions fleurir. J'ai même reçu par courriel une proposition de groupement de chasseurs de tir à l'arc qui
souhaitent également enrayer le phénomène. C'est probablement efficace. Je ne suis pas persuadé que c’est la manière la plus habile et respectueuse de l'animal de procéder ainsi. Mais, à un moment, le ras-le-bol des citoyens est à ce point grand que les barrières morales,
éthiques ou que les uns ou les autres peuvent parfois dresser spontanément ont tendance à se désagréger au fur et à mesure du temps lorsque, confrontés à l 'énervement des dégradations successives, ils en
viennent à dire : « Oui, pourquoi pas? ». Essayons de trouver quelque chose de plus approprié.
 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

 

Je peux vous proposer - on ne le fera pas que pour Namur, car on a une demande similaire en Province de Liège - de participer à un groupe de travail qu'on peut mettre en place rapidement avec l'administration avec des actions concrètes sur le terrain.
Il faut résoudre ce problème, on ne parle quand même pas de centaines de sangliers. On pourrait, si on se
coordonne bien, arriver à trouver une solution, mais il faut tenir compte des impératifs de sécurité. On n'a pas la pleine liberté d'intervention sur la citadelle, où circulent les gens, de la même manière qu'on pourrait lefaire ailleurs. Concertons-nous et je suis certain qu'on pourra trouver une solution.
 

Réplique du Député M. PREVOT

 

L'administration communale de Namur attend l'invitation de vos services avec impatience.


 

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