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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales La reconnaissance des associations qui s’occupent de démystifier le handicap

La reconnaissance des associations qui s’occupent de démystifier le handicap

12 novembre 2013│ Question orale de A. TANZILLI à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Madame la Ministre,

Même si certaines avancées sont constatées en ce domaine, il faut malheureusement reconnaître que la personne handicapée, en 2013, amène toujours des peurs et des préjugés auprès du grand public…

Il n’est plus nécessaire de démontrer l’intérêt de développer des actions de démystification de la personne handicapée. Pour rappel, la démystification de la personne handicapée peut se définir comme l’élaboration de différentes actions permettant de changer le regard de la société sur la personne handicapée. Différents outils ont comme finalité le changement des représentations sociales que monsieur et madame tout le monde peut avoir du handicap : affiches, débats, animations de rues, théâtre et spectacles, formations destinées à des publics ciblés (personnel d’administration, agents d’accueil, etc.), etc. En prenant en considération ces cinq dernières années, il semble que la demande de démystification de la personne handicapée ait augmenté de manière significative et c’est encourageant.

Différents organes publics, comme l’AWIPH et la Région wallonne, mais aussi la Fédération Wallonie-Bruxelles, reconnaissent la nécessité de ce type d’activités. Ils encouragent d’ailleurs déjà les diverses initiatives mises en place par les différentes asbl en matière de démystification de la personne handicapée.

Cependant, cet encouragement par les pouvoirs publics tarde à s’ancrer dans la durée. Ces associations ont désormais besoin d’une reconnaissance administrative et d’un financement adéquat afin de pouvoir développer des projets à plus long terme, de pouvoir, surtout, se projeter plus sereinement dans l’avenir, et de garantir à leur personnel une certaine sécurité de l’emploi.

Aujourd’hui en Région wallonne, on compte trois associations de démystification « généralistes », et une association qui a la spécificité de la surdité. D’autres associations font également des actions de démystification, mais elles n’ont pas cela comme objectif premier.

Les professionnels du secteur constatent que ces différentes associations ne sont actuellement pas sur pied d’égalité en matière de financement public. De plus, il semble que certaines associations bénéficient de reconnaissances d’éducation permanente, alors que d’autres pas ! Toutes ces associations sont donc actuellement en concurrence auprès de l’AWIPH, laquelle décide de faire travailler l’une ou l’autre association selon des critères, peut-être louables, mais qui ne sont, selon elles, pas toujours très clairs.

Raison pour laquelle il serait opportun de reconnaître - voire de labelliser - ces associations, en vue de pouvoir pérenniser leurs actions et les développer. En effet, dans le cadre de l’objectif d’inclusion des personnes handicapées que se sont fixées les autorités wallonnes, ne conviendrait-il pas de donner les moyens à ces associations de développer de nouveaux partenariats avec des opérateurs culturels, avec le secteur des soins de santé, le secteur de l’économie, le secteur syndical ?

Madame la Ministre envisage-t-elle donc, à court terme, de réfléchir à une manière de mieux reconnaître le travail essentiel de ces associations, et de mettre par conséquent en place un financement pérenne de celles-ci ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses. 

 

Réponse de la Ministre E. TILLIEUX 

 

Monsieur le Député, l'AWIPH dispose, dans ses missions, tant au niveau du décret qu'il a fondé – c'est-àdire
le décret du 6 avril 1995 – qu'à travers son contrat de gestion actuel, c'est-à-dire qui couvre la période 2012-2017, et son plan d'entreprise, des objectifs de sensibilisation au handicap à destination de tout public ou à destination de public plus spécifique.
 

Depuis de nombreuses années, l'AWIPH organise des sessions de sensibilisation, notamment pour des
professionnels de l'emploi. Je pense à cet égard au Forem, aux agences d'intérim, pour les enfants du
primaire et du secondaire, pour les étudiants du supérieur qui nous accompagnent aujourd'hui dans nos
travaux, pour le personnel communal, provincial, et cætera.
 

Les sensibilisations sont rendues possibles grâce, notamment, à la collaboration d'associations de terrain,
expertes dans l'animation et le handicap.
 

À ce jour, ces associations signent une convention avec l'AWIPH. C'est par cette convention que, formellement, les relations s'entretiennent.
 

Certaines de ces conventions sont prises en charge par un projet émanant du Fonds social européen, le FSE, développé et mené par l'AWIPH dans la programmation « Convergence et Compétitivité ». L'objet est de mener des actions de sensibilisation visant à favoriser l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap sur le marché du travail. Ce projet initié en 2007 réunit autour de la table différents partenaires actifs dans le domaine de la sensibilisation au handicap.
 

Dans ce cadre, ces partenaires, l'AWIPH et l'organisme demandeur sont liés par des conventions tripartites lors de chaque journée de sensibilisation.
 

Pour les sensibilisations à destination des enfants du primaire et secondaire notamment, des conventions ont été signées suite à un appel à collaboration approuvé par le Comité de gestion de l'AWIPH. Cet appel à projets s'adressait à toute association sensible à la thématique du handicap, pouvant animer des ateliers de manière dynamique, interactive et ludique, puisqu'on s'adresse ici aux enfants. Chaque association devait pouvoir proposer un panel d'actions et d'outils de sensibilisation afin d'améliorer l'inclusion des personnes handicapées dans la société.
 

Dès janvier 2014, un marché public va être lancé par l'AWIPH. Ce marché public est composé de lots correspondant chacun à des thématiques spécifiques liées au handicap.
 

Ce marché public assurera une saine concurrence entre toutes les associations actives dans ce travail lié
aux représentations sociales.
 

Enfin, le contrat de gestion prévoit que l'AWIPH, en partenariat avec d'autres acteurs du monde du handicap, s'investisse dans la sensibilisation de la population aux enjeux quotidiens de l'inclusion et par là même, poursuive la mise en place des actions de sensibilisation et les soutienne financièrement en tout cas pour celles qui sont développées par tous les partenaires actifs sur le terrain.
 

Je vous remercie.
 


Réplique du Député A. TANZILLI

 

Je vous remercie, Madame la Ministre, mais votre réponse me laisse malgré tout un goût de trop peu, parce que je n'ai rien contre le problème de mise en concurrence, encore moins contre les marchés publics, mais je pense qu'à un moment, justement, un secteur associatif doit, dans le cadre des interactions qu'il a avec les pouvoirs publics, que ce soit directement avec l'administration wallonne ou avec un OIP via l'AWIPH, dans certains cas, pouvoir bénéficier d'un financement plus structurel, qui ne dépende pas d'une prestation ou l'autre qu'il réalise et qui lui permette justement de lui donner cet espace de liberté qui permet de développer des activités. Je ne suis pas un fan à tout crin de la subvention tous azimuts, mais il me semble
qu'à partir du moment où un secteur a besoin de se structurer, il y a un palier qu'il doit pouvoir franchir, et
ce palier passe souvent par un financement qui devrait être celui de l'AWIPH. Et même si j'entends toutes vos réponses, je pense que l'AWIPH devrait pouvoir s'interroger aussi sur le fait – je ne vais pas dire de ne
pas marchander parce que ce n'est pas le but de marchander – de pouvoir donner, en faisant confiance,
une subvention structurelle qui permette à ces associations de continuer à développer leur travail, tout en leur imposant un certain nombre de conditions. Je ne reviens même pas sur des questions de reddition des
comptes et de transparence qui sont une évidence administrative quel que soit le secteur, mais j'insiste
aussi sur les logiques de partenariat comme celle que vous mettez, fort justement, à l'évidence.
 

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