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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales La réponse à la pénurie de travailleurs dans le secteur de la construction

La réponse à la pénurie de travailleurs dans le secteur de la construction

15 janvier 2008 | Question orale de M. Herbert GROMMES à M. le Ministre Marc TARABELLA, Ministre de la Formation

M. Herbert GROMMES (cdH)


On a pu lire récemment dans la presse que le secteur de la construction se porte plutôt bien en Wallonie. Avec une croissance de 9%, ce secteur devient un réel moteur de l'économie wallonne. En effet, entre 2004 à 2006, 7.000 emplois supplémentaires ont pu être créés et les prévisions indiquent des chiffres plutôt encourageants, avec 100.000 logements à construire d'ici 2015 et 400.000 à rénover. Les exigences liées à la performance énergétique des bâtiments vont engendrer une augmentation annuelle du chiffre d'affaires de plus de EUR 2 milliards.

Selon les dires de Francis Carnoy, directeur général de la CCW (Confédération de la Construction Wallonne), tout n'est néanmoins pas rose. C'est au niveau de l'engagement de personnel qualifié que se montrent quelques difficultés.

Ainsi, il y aurait une grande pénurie dans tous les métiers de la construction, toiture, menuiserie, électricité,…plus que 20 professions seraient touchées.


Comment pouvoir répondre adéquatement à cette pénurie de travailleurs en diminuant en même temps sensiblement le taux du chômage fortement élevé dans certaines régions de la Wallonie (Charleroi, Liège,etc.)?
Qu'est-ce qui est déjà prévu et concrètement entrepris pour orienter davantage de jeunes vers ces métiers?
Est-ce que des campagnes de sensibilisation ont déjà eu lieu?
Est-ce que les écoles techniques sont en contact avec les entrepreneurs pour adapter leur enseignement à leurs besoins?
Quelles adaptations ont été opérées concrètement?
Est-ce que des jeunes étudiants ont la possibilité de faire éventuellement des stages dans les différents métiers pour acquérir déjà une certaine expérience professionnelle ?

Quid d'une revalorisation des métiers plutôt manuels?
Quelles mesures concrètes ont été prises dans le cadre du Plan Marshall ?

Peut-on déjà voir les premiers résultats du Plan Marshall en la matière ?

Est-ce que le nombre d'apprentis est en augmentation ces dernières années ?

Réponse


M. le Ministre Marc TARABELLA


Tout d'abord, en ce qui concerne la nature et le nombre desdits métiers en pénurie, il s'agit essentiellement des assistants des travaux publics et du gros oeuvre, des ouvriers du béton, couvreurs, installateurs d'équipements sanitaires et thermiques, et des architectes du
bâtiment et des travaux publics, chargés d'études techniques du BTP et leurs conducteurs de travaux.
Par ailleurs, une enquête en 2006 a pointé 5 métiers en difficulté de recrutement, à savoir les maçons, électriciens du bâtiment, menuisiers, chauffagistes et les assistants des travaux publics et du gros oeuvre. Ainsi, ce sont donc 10 fonctions du secteur de la construction qui posent des difficultés de recrutement.
Pour répondre à cette problématique, différentes actions sont déjà mises en place. D'abord, dans le cadre du Plan Marshall, le projet Job Focus a permis de caractériser les difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises et de traîter plusieurs métiers de la construction comme ceux de maçons, électriciens en installations résidentielles, couvreurs, et plus récemment, monteurs en chauffage central et coffreurs. Rappelons que 80 % des offres gérées par le FOREM sont satisfaites et que ce chiffre doit être apprécié en fonction de la pénurie dans le métier. Les recrutements importants sont notamment liés à la croissance de l'activité, mais aussi au turn-over important du secteur, sans négliger l'impact négatif de l'économie souterraine. Un autre facteur est le manque d'attractivité des métiers de la construction, influençant la fréquentation des filières scolaires, ce sur quoi je vous propose de vous adresser à la Ministre de tutelle.
Les actions publiques notamment mises en oeuvre par le FOREM visent à favoriser la mobilisation des demandeurs d'emploi, et ce, à travers de publications dans les médias, des campagnes radio, des séances d'information, des rencontres avec les entreprises du secteur ; ces démarches seront par ailleurs renforcées par Skills Belgium.
Par ailleurs, en termes de formation, le secteur de la construction représente un des volumes d'activité les plus importants du FOREM. En termes d'insertion, un examen particulier a été mené sur ces métiers et il est intéressant de constater les taux d'insertion particulièrement élevés de 79,71 % pour le métier de maçon et de 80,57 % pour le couvreur, en progression par rapport à 2005. Par ailleurs, nous observons une progression générale des taux d'insertion de 2,14 % par an depuis le démarrage du Plan Marshall.
Comme le souligne votre question, toutes les formules de mise en relation des demandeurs d'emploi avec des postes disponibles sont également utilisées afin de prolonger les efforts de formation et de faciliter l'adaptation des demandeurs d'emploi aux demandes précises pour favoriser les recrutements. Par exemple, 2.023 PFI ont été signés en 2006 par 1.225 entreprises du secteur et, de juin 2006 à juin 2007, 400 nouveaux contrats RAC de plus de 6 mois ont été mis en oeuvre.
Enfin, le FOREM en partenariat avec la CCW et le FC a constitué une task-force construction visant à développer les rapports avec les entreprises du secteur, promouvoir l'insertion de ces stagiaires et développer l'offre de formation.
En ce qui concerne finalement la promotion des métiers techniques, vous prêchez un convaincu puisque c'est l'une de mes priorités, mise en oeuvre au travers de l'asbl Skills Belgium. J'insiste sur le fait que les différentes analyses mettent en évidence des éléments ne relevant pas exclusivement de la compétence du FOREM ni même
de la Région, comme l'attractivité des métiers, l'économie souterraine, l'adaptation des programmes scolaires et l'orientation des élèves. La formation ne peut donc être la seule réponse à la problématique des pénuries.

M. Herbert GROMMES

Je remercie Monsieur le Ministre pour sa réponse qui me semble en effet
très complète. Beaucoup d'éléments devront encore être analysés, mais je constate avec bonheur que des efforts importants ont été faits. Nous partageons tous les deux l'opinion sur le rôle important de la formation ? Je vous invite toutefois, en ce qui concerne les problèmes d'attractivité, à intervenir en votre qualité de Ministre car je considère que les études universitaires ne sont pas les seules à alimenter l'économie wallonne.
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