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L'accessibilité des abris de nuit à toutes les personnes sans-abri

3 décembre 2007 | Question orale de Mme. Monique WILLOCQ à M. le Ministre Paul MAGNETTE

Mme. Monique WILLOCQ (cdH)


Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

Les " Plans Hiver ", activés depuis 4 ans, viennent, cette année encore, d'être relancés.

Ils dureront jusqu'au 30 mars 2008 et mobiliseront 200 lits supplémentaires par rapport aux 1970 places que compte déjà notre Région dans les lieux d'accueil prévus par le décret du 12 février 2004, à savoir, les abris de nuit, les maisons d'accueil, les maisons de vie communautaires ou de type familial.

Les personnes sans abri pourront se présenter dans un abri de nuit pour la nuit et, si celui-ci est complet, une attestation leur sera délivrée pour se rendre au centre d'accueil "hiver" de leur région.

J'ai pu lire que le Gouvernement wallon avait décidé de " renforcer " ce " Plan Hiver " dans les six Relais sociaux wallons.

Les problématiques pourront ainsi être abordées de manière diverse à Mons, Liège, Verviers, Charleroi, Namur et La Louvière.

200 places supplémentaires seront donc disponibles pour accueillir de manière urgente les personnes qui souhaitent un abri pour la nuit.

Si cette initiative vise d'abord à résoudre " l'urgence ", il est essentiel de pouvoir organiser, dans la foulée, et à plus long terme, la réinsertion des personnes qui viennent se présenter dans ces lieux d'accueil d'urgence.

Des réflexions seraient en cours sur le terrain afin d'atteindre le plus rapidement possible la finalité des Relais sociaux, à savoir donc la réinsertion.

Le but du Plan hiver " est qu'il n'y ait personne à la rue en Wallonie cet hiver ", dites-vous Monsieur le Ministre.

Mais ce Plan semble cependant insuffisant pour résoudre le problème général de l'accueil des personnes sans abri en Wallonie.

Vous avez vous-même dénoncé certaines "barrières à l'accès" : les personnes à mobilité réduite, les familles avec enfants, les animaux de compagnie, etc. Ces caractéristiques ne permettent donc pas toujours l'accueil.

Outre les initiatives mises en oeuvre durant des périodes particulières de l'année, comme par exemple durant la saison hivernale, de nouvelles initiatives devraient selon moi être envisagées en vue d'une application 12 mois sur 12.

Les Sans domicile fixe sont sans aucun doute la face la plus visible et, par là, la face plus intolérable de la Pauvreté. Et pourtant ces personnes, sans abri et sans domicile, échappent à tout recensement officiel.

Monsieur le Ministre pourrait-il avant toute chose me dire combien de personnes passent chaque année dans les centres d'accueil wallons ? Constate-t-on une augmentation du chiffre par rapport aux années précédentes ?

Toujours est-il qu'au-delà de ce chiffre, que j'espère, vous pourrez me donner Monsieur le Ministre, il ne faut pas oublier qu'il y a aussi un nombre très important de personnes sans abri qui ne passent pas dans ces lieux d'accueil, et qui ne sont donc pas recensées.

Ces personnes n'y vont pas parce que des " barrières d'accès ", comme vous les appeler Monsieur le Ministre, les y en empêchent. Je les ai citées plus haut, et j'aurais aimé vous entendre à ce sujet.

En octobre dernier, ma collègue Ingrid COLLICIS vous avait déjà posé, par voie écrite, la question particulière de l'accueil des SDF accompagnés de leurs chiens dans les abris de nuit, et autres lieux d'accueil, mais la réponse à sa question n'a pas encore été publiée, et elle ne m'est donc pas connue.

Cette question est on ne peut plus d'actualité, puisque l'hiver est à nos portes. Or, en période hivernale, les personnes sans abri courent encore plus de risques, pour leur santé, et pour leur vie…

C'est pour cette raison que je vous interroge aujourd'hui, afin d'obtenir une réponse.

Si vous épinglez ces " barrières à l'accès ", comment comptez-vous alors les " ouvrir " Monsieur le Ministre ?

Des actions concrètes sont-elles déjà d'application dans ce but ?

Si par contre, rien n'est encore mis en œuvre sur le terrain pour éliminer ces barrières et permettre à toute personne, sans exception, de pouvoir se rendre dans un abri de nuit, Monsieur le Ministre peut-il me dire s'il envisage à court terme certaines actions, et si une réflexion à plus long terme à ce sujet est en cours à son cabinet ?

Est-il possible selon vous de faire évoluer les possibilités d'accueil des personnes sans abri (avec ou sans handicap, avec ou sans animal de compagnie, avec ou sans enfant, etc.) ?

En effet, tant que ces personnes sans abri resteront complètement en marge de la société, elles ne pourront jamais bénéficier des dispositifs de réinsertion que nous pouvons leur proposer.

Je vous remercie,

Réponse

M. le Ministre Paul MAGNETTE


Votre question me permet de faire le point sur les plans Hivers dans les Relais sociaux. Depuis octobre 2005, les plans hivers sont activés par chaque relais social de Wallonie à l'approche de l'hiver et jusqu'au 30 mars.
Ces plans hivers ont engendré une mobilisation de lits supplémentaires, mais aussi une circulation plus importante de l'information entre les opérateurs pour définir les besoins et y répondre de la manière la plus
adaptée.
Actuellement, il existe en Région wallonne 1970 places d'accueil disponibles, répartis comme suit, selon les structures : 53 maisons d'accueil (1694 places) ; 9 maisons de vie communautaire (156 places) et 3 maisons de type familiale (21 places) ; 6 abris de nuit (99 places).
Il convient de rappeler que des abris de nuit transitoires en hiver peuvent être organisés en vertu de la législation. Mais je veux que l'on comprenne bien que mon souci n'est pas de multiplier à foison ces types d'hébergement provisoire qui ne peuvent constituer le lieu idéal de ressourcement des personnes pour leur donner les intentions de préparer une perspective d'insertion.
Depuis mon arrivée au département de l'Action sociale en Région Wallonne, j'ai pu remarquer que de très bonnes choses ont été organisées et mises en oeuvre pour répondre à la problématique de l'hébergement et la prise en charge en période de grand froid.
Malgré ces dispositifs, certaines barrières à l'accès persistent et ne permettent pas à toute personne se trouvant dans une situation de détresse, d'être acceptée dans un abri de nuit ou une maison d'accueil. Ces freins à l'accueil sont divers : animaux de compagnie, familles avec enfants, illégaux, problèmes de santé mentale, personnes à mobilité réduite, violence, etc.
En Wallonie, chaque relais social a tenté de développer ses propres solutions pour lever ces freins à l'accès.
À Mons, le relais social s'est penché sur la problématique de la mobilité des usagers entre les services d'accueil. Elle est désormais assurée par un véhicule attaché au DUS (dispositif d'urgence sociale).
À La Louvière, le relais social a été confronté à l'accueil d'urgence d'une personne à mobilité réduite. Un logement d'urgence a donc été aménagé à cet effet pour éviter cet écueil à l'accueil.
Pour aider les usagers à comprendre et accepter les règles qui régissent l'organisation d'une structure d'accueil, l'asbl Utopie a décidé de confier cette mission de compréhension à un travailleur social supplémentaire
lors de l'accueil de jour.
À Namur, le tout nouveau relais social va travailler à l'aménagement d'un nouvel abri en tenant compte de l'accueil à réaliser pour les familles et les chiens.
À Charleroi, la question des animaux de compagnie et des chiens a retenu toutes les attentions. Des solutions ont été apportées. Une collaboration s'est mise en place avec la société royale protectrice des animaux (SPA) de Charleroi. Les sans-abris peuvent conduire leurs chiens avant 17 heures et le reprendre à 8 heures.
À Liège, un partenariat existe avec les maisons d'accueil autour de « lits à projets ». Ce dispositif également permanent doit permettre à l'usager qui a un projet d'hébergement à moyen terme de pouvoir disposer d'une
solution d'attente avant que ce projet se concrétise ; la durée de cet hébergement est plus longue et tourne autour d'une quinzaine de jours. Le coût et le suivi social sont pris en charge par l'Urgence sociale du CPAS de Liège.
Afin de soutenir les six relais sociaux dans le développement de leur action, à l'appui des mesures 2.4 du Plan Marshall, six emplois APE vont être accordés aux relais sociaux. Un emploi supplémentaire sera donc affecté au sein de chaque relais social de Wallonie afin de renforcer le travail effectué au sein de chaque structure.
Cet agent APE pourra, dès cet hiver, se saisir de la problématique des barrières à l'accès et axé son intervention sur l'étude des pistes stratégiques pour y remédier.
Un co-financement à l'emploi est libéré au sein de mon département de l'action sociale à raison de 20.000 euros par relais social pour une durée de douze mois.
Six emplois PTP viennent aussi renforcer les relais sociaux davantage sur un suivi administratif et un soutien logistique aux projets des partenaires pour soutenir et poursuivre le travail de proximité.
À votre question de savoir comment évoluent les personnes qui ont transité dans l'un des relais sociaux, je vous réponds qu'il subsiste une difficulté d'identifier de manière uniforme les trajectoires de vie parmi les différents partenaires des relais sociaux : prenons simplement pour exemple le fait que l'accueil en abri de nuit est anonyme et inconditionnel et que la population qui y séjourne est parfois uniquement de passage.
Quant aux emplois PTP dont vous évoquez l'intégration dans les CPAS, il s'agit de 24 postes de travail que je compte valoriser, toujours dans la mesures 2.4 du Plan Marshall, via un soutien administratif aux équipes sociales des les petits cpas qui se sont associés en clusters, dans les CPAS identifiés dans la convention
cadre FOREM/CPAS et ceux comptant moins de 10.000 habitants pour développer voir intensifier la pratique de la mise au travail via l'article 61.
Comme vous pouvez le constater, mon objectif est, d'une part, répondre à l'urgence et, d'autre part, de lever au mieux les obstacles à l'accès.

Mme Monique Willocq (cdH)


Je remercie M. le Ministre de bien vouloir nous communiquer les détails sur les relais sociaux.
Pour le surplus, je constate qu'au niveau de la question des animaux de compagnie, les sans abris sont séparés de leur chien durant la nuit, alors pourtant que c'est la seule famille qui leur reste. Je pense pour ma part que ces personnes souhaitent rester avec.

M. le Ministre Paul Magnette


Même les,personnes qui disposent d'un toit ne dorment pas avec leur chien. Il ne me paraît donc pas anormal qu'ils soient séparés.
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