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L'aide que la Région wallonne pourrait apporter aux aidants proches

1 octobre 2007 | Question orale de M. Jean-Paul PROCUREUR à M. le Ministre Paul MAGNETTE

M. Jean-Paul PROCUREUR (cdH)


Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

Interpellées par la situation des aidants proches, différentes associations se sont regroupées autour de ce thème. C'est ainsi que la Plate-forme " aidants proches " a été créée.

Celle-ci s'est donné pour but de sonder les besoins des aidants proches et d'apporter des réponses concrètes à leurs attentes. Dans un premier temps, il s'agissait de définir leurs profils pour, dans un second temps, répondre à leurs besoins.

L'étude initialement intitulée " mieux connaître les besoins des aidants proches " a pour but de mieux cerner la réalité qu'ils vivent et leurs besoins pour leur proposer ultérieurement l'aide la plus adéquate.

On entend par " aidant " celle ou celui qui apporte son aide au moins une fois par semaine, en dehors de sa profession, à une ou des personne(s) à l'autonomie limitée, de leur famille ou de leur entourage, à domicile ou en maison de repos.

S'il est relativement aisé de donner une définition théorique de l'aidant proche, il est par contre beaucoup plus difficile de cerner la réalité qu'il vit, ses problèmes, ses angoisses, etc.
L'aide débute suite au décès du (de la) conjoint(e), à une maladie, à un handicap ou encore à l'hospitalisation d'une personne. Une grande majorité des aidants apportent leur aide dans le cercle familial.

Grâce à l'étude menée récemment par l'UCP, l'on sait maintenant que l'aidant est âgé en moyenne de 58 ans, qu'il représente la " génération sandwich ", c'est-à-dire celle qui doit se partager entre les parents, les enfants et petits-enfants, et que près de 65% des aidants proches sondés sont des femmes.

L'aide apportée relèverait le plus souvent d'une forme d'obligation morale. Si les aidants se disent en général heureux d'aider, il est évident aussi que l'aide devient généralement plus lourde moralement et physiquement au fil du temps.

Sans compter que la prise en charge d'une personne dépendante a toujours des conséquences sociales, voire même parfois financières.
Comment répondre alors à ces besoins?
Le 18 septembre dernier, l'UCP a tenu une journée d'étude sur le sujet.

Au cours de celle-ci, ont été évoquées quelques pistes et propositions, telles que :

* le remboursement de frais de déplacement
* les déductions fiscales pour l'aidant,
* les parkings gratuits lors du transport de la personne dépendante,
* une prime à l'installation d'un " monte-personne "
* etc.


Ont par ailleurs été pointés le manque d'aides familiales, des places en institutions trop peu nombreuses ou encore souvent hors de prix.


Monsieur le Ministre, vous êtes venu introduire le sujet lors de cette journée d'étude du 18 septembre.

J'aurais cependant aimé aborder le sujet avec vous aujourd'hui au sein de notre Parlement wallon, pour obtenir de votre part des engagements à agir et à faire se rencontrer les autorités compétentes (fédérées et fédérales) dans le but de trouver des solutions.

Il est en effet essentiel de pouvoir permettre à touts ces aidants, on l'a vu souvent " aidantes ", qui font un travail qui n'a pas de prix, d'obtenir plus d'aide de la part des autorités publiques pour pouvoir s'occuper au mieux de leur entourage dépendant.

Alors Monsieur le Ministre, comment le Gouvernement wallon pourrait-il, dans la limite de ses compétences, " venir en aide à ces aidants " ?

Avez-vous des projets à court ou moyen terme en la matière ?

Je vous remercie

Réponse

M. le Ministre Paul Magnette


Telle qu'elleressort de l'enquête évoquée à l'instant, l'objectivation du profil et des besoins de l'aidant proche met en avantune diversité d'impacts professionnels, matériels, psychologiques et physiques.

Il faut à coup sûr améliorer le dispositif de soutien aux familles aux moins valides et aux personnes âgées.

Dépassant la variété des cas et des situations, une série de besoins généraux a pu être identifiée.

Tout d'abord, les besoins d'information sur les services bénévoles paraissent rencontrer quelques difficultés.

La mise sur pied d'une information centralisée constitue un réel premier pas.

Dans le même ordre d'idée, le Conseil consultatif wallon de la personne handicapée a constitué en son seinun groupe de travail chargé des préparatifs de la « Journée européenne » du 3 décembre prochain dont l'objectifmajeur sera d'informer le public sur les offres de répit.

Quant aux besoins orientés vers le secteur professionnel, il me semble qu'un pas décisif est en voie d'êtrefranchi avec le nouveau décret organisant l'aide aux familles et aux personnes âgées en Wallonie. Je le défendraiprochainement au Parlement.

La notion d'aidant proche y est reconnue. Il y est en effet prévu que l'aide à la vie quotidienne s'étende auxaidants proches du requérant. Elle doit alors consister en une guidance, une information et un soutien en matièred'hygiène sanitaire, de maniement ou de tâches administratives concernant la personne à qui il est venu en aide.

Certes, l'aide aux aidants proches ne peut lui revenir directement comme pour l'entretien de son habitation, parexemple. Elle vise à améliorer et à faciliter l'aide apportée par la personne en tant qu'aidant proche.

Cette ambition de soulager l'aidant proche dans sa tâche se rencontre bien sûr par tout l'enjeu de l'offre desservices d'aide aux familles. L'étude réalisée rappelle à cet égard toute l'importance de ce dispositif. À ce sujet,je m'en voudrais de ne pas signaler un rattrapage et un refinancement conséquents depuis 2005.

Enfin, mon attention reste mobilisée par le dernier besoin majeur exprimé par les aidants proches : celui degroupes de paroles où échanger des expériences communes.

Quelques pistes existent, certaines d'entre elles ont déjà été budgétées, permettant d'apporter un début deréponse à ce besoin qui va grandissant. Il n'y aurait, en effet, aucune objection de ma part à explorer celle del'amélioration continue de la formation des travailleurs dans les services d'aide aux familles. Des subventionsexistent déjà en cette matière.

D'une manière générale, il me paraît indispensable d'accentuer par des formations adaptées et nouvelles laprofessionnalisation du secteur de l'aide aux familles.

Pour prendre un autre exemple, le secteur occupe une place stratégique dans la détection de la maltraitancedes personnes âgées. Des formations spécifiques pourront demain y être consacrées dans le cadre d'un décret delutte contre cette maltraitance. Il sera déposé en deuxième lecture sur la table du Gouvernement toutprochainement.

Par ailleurs, d'autres pistes d'intervention en faveur des aidants proches ont également été évoquées lors decette matinée de réflexion.

La question des déductions fiscales pour l'aidant relève évidemment du niveau fédéral et peut difficilementêtre formellement évoquée dans la situation politique actuelle. Celle des parkings relève par contreprincipalement de l'échelon local.
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