Le développement d’initiatives de sensibilisation à la sécurité routière à l’adresse des usagers faibles
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- Aménagement du territoire, Transports, Mobilité, Energie, Logement,
2010,
Christine Servaes
18 octobre 2010 |Question orale de Me Christine SERVAES à M. le Ministre Benoit LUTGEN
Monsieur le Ministre,
Récemment, la Région bruxelloise a organisé une campagne de prévention routière à l’attention des 12-16 ans.
Baptisée « On traverse », l’initiative se décline principalement sur des médias prisés par les jeunes comme Twitter et Facebook.
Les jeunes sont en effet très vulnérables dans le trafic. A titre d’exemple, à Bruxelles, 39% des victimes d’accidents de la route sont des piétons et 19% des blessés graves ou des morts ont entre 5 et 14 ans.
Bien sûr, Bruxelles, de par sa configuration urbaine et dense, compte de nombreux accidents impliquant des piétons.
Monsieur le Ministre,
• Envisagez-vous de mettre en œuvre des initiatives de sensibilisation à la sécurité routière à l’adresse des usagers faibles, à l’instar de ce qui vient d’être fait par votre homologue bruxellois ?
• Quels sont les différents constats que l’on peut dresser en Wallonie concernant les accidents de piétons ? Les jeunes sont-ils aussi particulièrement touchés en Région wallonne ?
Merci pour votre réponse.
Il est vrai que la configuration de Bruxelles est différente par rapport à un territoire comme l'ensemble de la Wallonie. Cela étant, chez nous, 10% des victimes d'accidents de la route sont des piétons. Parmi ceux-ci, 14% des piétons gravement blessés ou décédés ont entre 5 et 14 ans. C'est dramatique. Ceci représente près de 1,5% de l'ensemble des victimes de la route. Je suis désolé de donner de telles statistiques alors que, derrière ces chiffres, il y a des drames humains.
Les enfants sont donc particulièrement concernés. Il est évidemment prioritaire de pouvoir sécuriser l'ensemble des usagers, mais, singulièrement, aussi les piétons et les enfants. Ces chiffres viennent de l'Observatoire de la sécurité routière de l'IBSR.
Il y a une tendance générale à une diminution des accidents graves des piétons en Wallonie. On ne peut que s'en réjouir. C'est d'ailleurs une diminution plus forte que pour les autres types d'usagers. J'ai voulu renforcer, au travers de subventions à plusieurs asbl qui ont comme objectif de réaliser des projets de sensibilisation et d'éducation à la sécurité routière au sein des établissements scolaires, en leur accordant des moyens importants.
L'apprentissage dès le plus jeune âge de la circulation en tant que piéton ou cycliste fait partie des objectifs de plusieurs associations, comme le brevet cycliste porté par le GRACQ. Enfin, les facteurs comme l'obscurité, le contexte d'agglomération, la présence ou non d'un passage piétons aménagé, la vitesse de circulation, joue évidemment des rôles très importants dans la survenance des accidents de piétons. C'est pourquoi je poursuis activement le programme de sécurisation des abords d'écoles qui avait été mis en oeuvre. Par ailleurs, la Direction générale des Routes a élaboré un guide des traversées piétonnes à destination des gestionnaires de voiries, qui est d'ailleurs téléchargeable sur le site routes.wallonie.be.
La situation demande de faire preuve encore de créativité et de volonté absolue sur le plan politique pour faire face à cette réalité des jeunes victimes de la route. Le Conseil supérieur de la sécurité routière sera mis en place d'ici quelques mois tout au plus puisqu'il est passé en première lecture au niveau du Gouvernement et qu'il viendra ici au Parlement d'ici quelques semaines. C'est aussi un point sur lequel il faut aller voir ce qui est réalisé dans d'autres pays en matière de sécurisation pour les usagers faibles. C'est un point qui sera mis à l'ordre du jour. Il faut en faire une priorité absolue sur le plan de la sécurité routière.
Je remercie M. le Ministre pour l'attention qu'il porte à cette problématique. C'est énorme 14% d'enfants de 5 à 14 ans qui sont victimes chaque année d'accidents graves ou mortels. Il est vrai que les passages piétons et l'aménagement sont importants. Il faut continuer à subventionner les différentes asbl qui apprennent aux enfants le code de la route et qui les sensibilisent. Je crois qu'il faut faire plus de choses et je pense qu'en allant voir ailleurs, dans différents pays, on peut peut-être avoir d'autres idées.
Je remercie M. le Ministre d'être attentif à cette problématique.
Récemment, la Région bruxelloise a organisé une campagne de prévention routière à l’attention des 12-16 ans.
Baptisée « On traverse », l’initiative se décline principalement sur des médias prisés par les jeunes comme Twitter et Facebook.
Les jeunes sont en effet très vulnérables dans le trafic. A titre d’exemple, à Bruxelles, 39% des victimes d’accidents de la route sont des piétons et 19% des blessés graves ou des morts ont entre 5 et 14 ans.
Bien sûr, Bruxelles, de par sa configuration urbaine et dense, compte de nombreux accidents impliquant des piétons.
Monsieur le Ministre,
• Envisagez-vous de mettre en œuvre des initiatives de sensibilisation à la sécurité routière à l’adresse des usagers faibles, à l’instar de ce qui vient d’être fait par votre homologue bruxellois ?
• Quels sont les différents constats que l’on peut dresser en Wallonie concernant les accidents de piétons ? Les jeunes sont-ils aussi particulièrement touchés en Région wallonne ?
Merci pour votre réponse.
Réponse de M. Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
Il est vrai que la configuration de Bruxelles est différente par rapport à un territoire comme l'ensemble de la Wallonie. Cela étant, chez nous, 10% des victimes d'accidents de la route sont des piétons. Parmi ceux-ci, 14% des piétons gravement blessés ou décédés ont entre 5 et 14 ans. C'est dramatique. Ceci représente près de 1,5% de l'ensemble des victimes de la route. Je suis désolé de donner de telles statistiques alors que, derrière ces chiffres, il y a des drames humains.
Les enfants sont donc particulièrement concernés. Il est évidemment prioritaire de pouvoir sécuriser l'ensemble des usagers, mais, singulièrement, aussi les piétons et les enfants. Ces chiffres viennent de l'Observatoire de la sécurité routière de l'IBSR.
Il y a une tendance générale à une diminution des accidents graves des piétons en Wallonie. On ne peut que s'en réjouir. C'est d'ailleurs une diminution plus forte que pour les autres types d'usagers. J'ai voulu renforcer, au travers de subventions à plusieurs asbl qui ont comme objectif de réaliser des projets de sensibilisation et d'éducation à la sécurité routière au sein des établissements scolaires, en leur accordant des moyens importants.
L'apprentissage dès le plus jeune âge de la circulation en tant que piéton ou cycliste fait partie des objectifs de plusieurs associations, comme le brevet cycliste porté par le GRACQ. Enfin, les facteurs comme l'obscurité, le contexte d'agglomération, la présence ou non d'un passage piétons aménagé, la vitesse de circulation, joue évidemment des rôles très importants dans la survenance des accidents de piétons. C'est pourquoi je poursuis activement le programme de sécurisation des abords d'écoles qui avait été mis en oeuvre. Par ailleurs, la Direction générale des Routes a élaboré un guide des traversées piétonnes à destination des gestionnaires de voiries, qui est d'ailleurs téléchargeable sur le site routes.wallonie.be.
La situation demande de faire preuve encore de créativité et de volonté absolue sur le plan politique pour faire face à cette réalité des jeunes victimes de la route. Le Conseil supérieur de la sécurité routière sera mis en place d'ici quelques mois tout au plus puisqu'il est passé en première lecture au niveau du Gouvernement et qu'il viendra ici au Parlement d'ici quelques semaines. C'est aussi un point sur lequel il faut aller voir ce qui est réalisé dans d'autres pays en matière de sécurisation pour les usagers faibles. C'est un point qui sera mis à l'ordre du jour. Il faut en faire une priorité absolue sur le plan de la sécurité routière.
Mme Servaes (cdH)
Je remercie M. le Ministre pour l'attention qu'il porte à cette problématique. C'est énorme 14% d'enfants de 5 à 14 ans qui sont victimes chaque année d'accidents graves ou mortels. Il est vrai que les passages piétons et l'aménagement sont importants. Il faut continuer à subventionner les différentes asbl qui apprennent aux enfants le code de la route et qui les sensibilisent. Je crois qu'il faut faire plus de choses et je pense qu'en allant voir ailleurs, dans différents pays, on peut peut-être avoir d'autres idées.
Je remercie M. le Ministre d'être attentif à cette problématique.
