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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales Le développement des emplois « verts » et les initiatives wallonnes dans ce domaine

Le développement des emplois « verts » et les initiatives wallonnes dans ce domaine

28 juin 2010│Question orale de Mme Anne-Catherine GOFFINET à M. le Ministre André ANTOINE

Monsieur le Ministre,

À juste titre, le thème des « emplois verts » et de leur nécessaire développement est une priorité de ce Gouvernement. En effet, il s’agit bien là d’une filière d’avenir qu’il nous faut soutenir judicieusement. Ainsi, ces nouveaux emplois se développent progressivement et sont directement concernés par le Plan Marshall 2.Vert, les alliances emploi-environnement ou encore le 6ième pôle de compétitivité « technologies environnementales » dont le lancement a été annoncé le 3 juin dernier.

Toutefois, aujourd’hui, quelle définition « officielle » et précise donne-t-on finalement à ces emplois verts ? Que recoupent-ils précisément ? Quelles sont les attentes des employeurs de ces secteurs « écologiques » en matière de formation ? Qu’attendent-ils de la Région wallonne et plus particulièrement du Forem ?

Quelles sont les actions spécifiques que vous envisagez en matière de formation dans le domaine des emplois verts ? Selon quels dispositifs existants (ou non), selon quels agendas et selon quels budgets, pensez-vous développer vos projets à ce propos ?

Comment voyez-vous l’indispensable volet « formation » qui devra accompagner le 6ième pôle, mis en œuvre par votre collègue Marcourt ? Près d’un an après l’adoption de la DPR, quel est l’agenda prévu à ce propos ?

Parallèlement, qu’en est-il des alliances emploi-environnement, dont M. Nollet a la responsabilité, mais qui –bien évidemment !– ont également un important volet « emploi » ? Concrètement, où en sommes-nous et quel rôle pourrait/devrait y jouer la politique de l’emploi et de la formation ? Quelle est votre vision de ce dossier ?

Monsieur le Ministre, je vous remercie pour les réponses que vous pourrez apporter à ces quelques interrogations.

Réponse de M. Antoine, Vice-Président et Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports


On pourrait définir les « métiers verts » comme des métiers mobilisant de nouvelles compétences liées à des activités visant à augmenter l'efficacité énergétique ou encore, à réduire les impacts environnementaux. Mais si on ne prend que ce seul prisme, ils resteront peu nombreux même si c'est très utile ou même si c'est avantageux, on parlera là des conseillers ou des contrôleurs en Performance Energétique des Bâtiments - PEB ou encore les spécialiste du captage de CO2, ... ).

Par contre, de très nombreux métiers, plus anciens, nécessiteront de nouvelles compétences liées au Développement Durable car ils s'exercent dans un nouveau contexte ou avec de nouveaux matériaux, nouvelles techniques, de nouvelles exigences de qualité, ... Prenons quelques exemples : l'électricien qui maîtrise l'étanchéité à l'air, le maçon qui devra maîtriser les ponts thermiques du bâtiment, le chauffeur de bus qui devra soit rouler avec un bus électrique, hybride ou à bioéthanol et qui par la même occasion cherchera à optimaliser sa conduite en la matière.

Les métiers dits « verts » ne devraient donc correspondre qu'à une partie relativement faible d'emplois liés à la croissance verte.

Par contre, les métiers affectés par le développement durable vont se développer considérablement. J'aimerais reprendre la définition large d'un métier « vert » : c'est pour moi les métiers de développement durable au sens le plus large du terme avec les derniers exemples que j'ai cités en la matière.

J'en viens aux attentes des employeurs dans toute une série de secteurs. On pense à l'automobile, aux énergies renouvelables, au secteur de l'eau, l'assainissement des déchets, construction-rénovation, agriculture, forêt, matériaux durables, constructions électriques et des réseaux, la chimie verte, le raffinage des carburants, le tourisme même pourraient être concernés par la question et c'est vrai qu'aujourd'hui, les attentes de ces employeurs sont encore mal connues, mal identifiées et n'ont pas encore fait l'objet d'une véritable coordination.

C'est pourquoi avec mon collègue Jean-Marc Nollet, nous avons organisé, ce mardi 15 juin, un groupe de travail qui se réunira jusqu'en octobre pour : s'accorder sur la notion d'emploi (ou de compétence) vert(e) ; quantifier les besoins de compétences chez les employeurs du secteur notamment de la construction ; inventorier les modules de formation, déjà existants ou à développer notamment avec des partenaires traditionnels que sont le FOREM, l'IFAPME, sans oublier les EFT -OISP.

En novembre, les employeurs et les opérateurs de formation signeront alors un contrat multisectoriel pour concrétiser leurs engagements réciproques de formation de travailleurs et de recrutement de demandeurs d'emploi présentant les nouveaux profils recherchés.

Indépendamment de ce contrat multisectoriel, les opérateurs FOREM et IFAPME ont déjà collaboré à la mise sur pied d'un inventaire de formations « métiers et modules », prêts pour répondre à la première alliance, celle de la Construction, mais aussi dans d'autres domaines qui sont impactés par le Développement Durable (transport, industrie, peinture, ...).

À l'instant où je vous parle, ces formations sont déjà dispensées dans les centres de la Région wallonne notamment dans les Centres de compétences qui sont 25. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de me rendre à Marche la semaine dernière pour un remarquable centre dédicacé au tourisme où nous avons renouvelé la labellisation des 25 centres de compétences, non pas par un jeu interne puisque l'ensemble des centres d'excellence et de compétences a été audité par un consultant extérieur PWC pour voir si on atteignait bien le degré d'excellence en termes de compétences. À défaut, point de labellisation renouvelée. Donc dans trois ans, nous recommencerons l'opération. C'est donc dire si nous désirons maintenir un très haut niveau de qualité de formation et d'équipements pour maintenir la réputation de ces centres de compétences.

En ce qui concerne les budgets, nous avons pour ce qui s'appelle la formation dite verte prévu un budget de 56 millions que nos allons répartir d'ici la fin de la législature. C'est une mise en oeuvre d'environ 3 millions d'heures de formation, au bénéfice des demandeurs d'emploi, des apprenants de l'IFAPME, des élèves, mais également, c'est la particularité, des enseignants de la Communauté française.

Outre la formation, il est également prévu de réaliser 7.875 actions d'information via les CEFO, 5.000 screening, 1.740 essais-métier.

Enfin vous l'avez vous-même rappelé avec pertinence, le sixième pôle de compétitivité, tout récemment créé, devra prochainement fédérer à son tour, les entreprises wallonnes, centres de recherches et opérateurs de formation. L'appel à projets aura lieu au mois de septembre-octobre.

Cela nous permettra bien évidemment d'orienter ou de réorienter les moyens volets formation du sixième pôle de compétitivité tel qu'il a été arrêté dans la trajectoire du financement Plan Marshall 2.Vert. C'est donc dire, Madame s'il y a là dans les métiers du développement durable des évolutions de métiers et la nécessité de maîtriser de nouvelles techniques, de nouvelles formations qui vont nous amener à mobiliser tous nos opérateurs, soit pour susciter de l'emploi, soit pour conforter les emplois qui existent.
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