Le Rapport de la SOGEPA sur l’entreprise VANOUTRYVE
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question orale,
Alfred Gadenne,
2010,
- Emploi, Economie, Commerce extérieur, Formation, Sports, Patrimoine
09 novembre 2010│Question orale de M. Alfred GADENNE à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT
Monsieur le Ministre,
La société Vanoutryve est active dans le textile d’intérieur depuis 150 ans. Cette entreprise a traversé toutes les crises du secteur textile sans jamais avoir recours à aucune aide publique. Elle emploie encore plus de 50 personnes.
Vanoutryve est gérée en bon père de famille, elle n’a pas de dettes sociales, elle est soutenue par les représentants syndicaux et son actionnariat est composé par deux familles qui ont su rester proche de l’outil et des travailleurs.
Comme souvent dans le secteur textile, la société est très active à l’export, principalement vers les USA. La crise économique et financière a touché de plein fouet les commandes qui ont fortement diminué. Les actionnaires ont, en 2009, refinancé la société sur fonds propres. Pour passer le cap de l’année 2011 et retrouver l’équilibre en 2012 comme le prévoit les projections, l’entreprise est amenée à consentir un nouvel effort financier que, seule, elle ne peut assumer.
La SOGEPA a délégué un Manager qui a remis récemment son rapport. Une entreprise en difficulté n’en est pas une autre et c’est une chance de pouvoir compter sur ce rapport.
Puis-je vous en demander les conclusions et votre analyse ?
La société Vanoutryve propose d’agir pas à pas et a présenté à la SOGEPA certains éléments qui permettent de revenir, non sur le constat, mais sur les moyens du plan d’action proposé (qui sont conséquents et difficilement envisageables pour la société comme pour la Région). Soutenez-vous cette proposition?
Le financement peut-il être étalonné en adéquation avec la reprise ? De quels moyens dispose la Région pour aider l’entreprise à franchir ce cap difficile ?
Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour votre réponse et vos précisions.
Madame la Présidente, Monsieur le Député, dans le cadre de la demande d'avis que j'ai adressée à la SOGEPA celle-ci a jugé opportun, avant toute intervention, de faire appel aux services d'un intérim manager.
Le dernier élément transmis par cet intérim manager date du début du mois d'octobre et couvre l'évolution du marché et l'ensemble des mesures qui pourraient être mises en œuvre par l'entreprise Vanoutryve afin de retrouver une situation équilibrée.
En ce qui concerne le marché mondial, d'après les chiffres transmis par Fedustria, la demande de tissus de décoration et d'ameublement a continué de chuter lors des six premiers mois de cette année. Le marché belge s'inscrit d'ailleurs dans la même tendance.
Au niveau de l'entreprise, cela se traduit par une diminution de son chiffre d'affaires qui, aujourd'hui, est insuffisant pour couvrir l'ensemble des charges qui résultent de l'exploitation normale de l'entreprise.
Les prévisions escomptées n'ont pu être réalisées et si le carnet de commandes ne se regonfle pas sur les deux derniers mois 2010, l'entreprise sera à nouveau confrontée à une perte importante.
Il faut également noter une hausse du prix des matières premières, ce qui ne fait qu'accentuer la problématique.
En ce qui concerne l'aspect commercial, l'intérim manager suggère de revoir certains aspects de manière à élaborer une véritable politique commerciale, avec fixation d'objectifs de ventes, gestion dynamique du réseau d'agents externes, fixation du prix de vente en fonction des prix des matières premières, création de nouvelles gammes de produits.
Il ressort également du rapport de l'intérim manager que la gestion industrielle doit être une véritable priorité pour le futur. L'organisation devrait être revue afin d'optimiser le processus de production. Cela passe également par l'instauration de contrôles qualité. Une proposition pourrait être l'engagement d'un responsable pour la production industrielle.
À noter qu'un plan d'investissements devra également être mis en œuvre, plan qui pourrait s'étaler sur plusieurs exercices.
En bref, le besoin financier s'élèverait, en fonction du plan d'investissements, entre 500.000 euros et 900.000 euros.
Je suis disponible pour présenter un plan devant le Gouvernement wallon. Il est aussi nécessaire qu'un investisseur privé se joigne à nous pour réaliser et viabiliser ce plan puisqu'il n'appartient pas à la Région de prendre les rennes d'une entreprise industrielle telle quelle - on l'a déjà fait et ça ne me fait pas peur - mais je pense que ce n'est pas la bonne manière de faire. Il convient d'agir en partenariat et donc, la SOGEPA travaille aujourd'hui à la réalisation de ce plan. Évidemment, si les autorités locales peuvent aider, nous sommes toujours là pour inciter tout le monde à trouver les solutions, car je sais que c'est un dossier qui n'est pas facile à maîtriser, comme l'ensemble du secteur textile, vous le savez tout comme moi et peut-être mieux que moi encore.
Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. Naturellement, la ville sera très attentive aussi à ce problème. C'est vraiment important ! Il s'agit de main d'oeuvre locale, et il y a 50 travailleurs à défendre au sein de cette petite entreprise locale.
La société Vanoutryve est active dans le textile d’intérieur depuis 150 ans. Cette entreprise a traversé toutes les crises du secteur textile sans jamais avoir recours à aucune aide publique. Elle emploie encore plus de 50 personnes.
Vanoutryve est gérée en bon père de famille, elle n’a pas de dettes sociales, elle est soutenue par les représentants syndicaux et son actionnariat est composé par deux familles qui ont su rester proche de l’outil et des travailleurs.
Comme souvent dans le secteur textile, la société est très active à l’export, principalement vers les USA. La crise économique et financière a touché de plein fouet les commandes qui ont fortement diminué. Les actionnaires ont, en 2009, refinancé la société sur fonds propres. Pour passer le cap de l’année 2011 et retrouver l’équilibre en 2012 comme le prévoit les projections, l’entreprise est amenée à consentir un nouvel effort financier que, seule, elle ne peut assumer.
La SOGEPA a délégué un Manager qui a remis récemment son rapport. Une entreprise en difficulté n’en est pas une autre et c’est une chance de pouvoir compter sur ce rapport.
Puis-je vous en demander les conclusions et votre analyse ?
La société Vanoutryve propose d’agir pas à pas et a présenté à la SOGEPA certains éléments qui permettent de revenir, non sur le constat, mais sur les moyens du plan d’action proposé (qui sont conséquents et difficilement envisageables pour la société comme pour la Région). Soutenez-vous cette proposition?
Le financement peut-il être étalonné en adéquation avec la reprise ? De quels moyens dispose la Région pour aider l’entreprise à franchir ce cap difficile ?
Je vous remercie d’avance, Monsieur le Ministre, pour votre réponse et vos précisions.
Réponse de M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles
Madame la Présidente, Monsieur le Député, dans le cadre de la demande d'avis que j'ai adressée à la SOGEPA celle-ci a jugé opportun, avant toute intervention, de faire appel aux services d'un intérim manager.
Le dernier élément transmis par cet intérim manager date du début du mois d'octobre et couvre l'évolution du marché et l'ensemble des mesures qui pourraient être mises en œuvre par l'entreprise Vanoutryve afin de retrouver une situation équilibrée.
En ce qui concerne le marché mondial, d'après les chiffres transmis par Fedustria, la demande de tissus de décoration et d'ameublement a continué de chuter lors des six premiers mois de cette année. Le marché belge s'inscrit d'ailleurs dans la même tendance.
Au niveau de l'entreprise, cela se traduit par une diminution de son chiffre d'affaires qui, aujourd'hui, est insuffisant pour couvrir l'ensemble des charges qui résultent de l'exploitation normale de l'entreprise.
Les prévisions escomptées n'ont pu être réalisées et si le carnet de commandes ne se regonfle pas sur les deux derniers mois 2010, l'entreprise sera à nouveau confrontée à une perte importante.
Il faut également noter une hausse du prix des matières premières, ce qui ne fait qu'accentuer la problématique.
En ce qui concerne l'aspect commercial, l'intérim manager suggère de revoir certains aspects de manière à élaborer une véritable politique commerciale, avec fixation d'objectifs de ventes, gestion dynamique du réseau d'agents externes, fixation du prix de vente en fonction des prix des matières premières, création de nouvelles gammes de produits.
Il ressort également du rapport de l'intérim manager que la gestion industrielle doit être une véritable priorité pour le futur. L'organisation devrait être revue afin d'optimiser le processus de production. Cela passe également par l'instauration de contrôles qualité. Une proposition pourrait être l'engagement d'un responsable pour la production industrielle.
À noter qu'un plan d'investissements devra également être mis en œuvre, plan qui pourrait s'étaler sur plusieurs exercices.
En bref, le besoin financier s'élèverait, en fonction du plan d'investissements, entre 500.000 euros et 900.000 euros.
Je suis disponible pour présenter un plan devant le Gouvernement wallon. Il est aussi nécessaire qu'un investisseur privé se joigne à nous pour réaliser et viabiliser ce plan puisqu'il n'appartient pas à la Région de prendre les rennes d'une entreprise industrielle telle quelle - on l'a déjà fait et ça ne me fait pas peur - mais je pense que ce n'est pas la bonne manière de faire. Il convient d'agir en partenariat et donc, la SOGEPA travaille aujourd'hui à la réalisation de ce plan. Évidemment, si les autorités locales peuvent aider, nous sommes toujours là pour inciter tout le monde à trouver les solutions, car je sais que c'est un dossier qui n'est pas facile à maîtriser, comme l'ensemble du secteur textile, vous le savez tout comme moi et peut-être mieux que moi encore.
M. Gadenne (cdH)
Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. Naturellement, la ville sera très attentive aussi à ce problème. C'est vraiment important ! Il s'agit de main d'oeuvre locale, et il y a 50 travailleurs à défendre au sein de cette petite entreprise locale.
