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Le rapport de l'OCDE intitulé "Des emplois pour les jeunes en Belgique"

6 mars 2007 | Question orale de M. Damien YZERBYT à Mme la Ministre Marie ARENA et à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

M. Damien YZERBYT (cdH)


Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Chers Collègues,

J'évoquais, il y a un instant, la discrimination à l'embauche dont peuvent faire l'objet certains groupes " à problèmes ". Peut-être les jeunes ne sont-ils pas vraiment discriminés comme jeunes, encore que certains employeurs aient une irrépressible tendance à déclarer qu'ils n'embauchent que des candidats dûment expérimentés.

Néanmoins, le chômage des jeunes est très préoccupant, mon collègue René THISSEN l'évoquait en séance publique lors de l'adoption du décret APE Jeunes.

62.250 demandeurs d'emploi inoccupés inscrits de moins de 25 ans. Un jeune sur quatre de cette tranche d'âge est demandeur d'emploi ; parmi eux, un nombre important de sous-qualifiés et de peu qualifiés.

Cette situation appelle vraiment un traitement d'ensemble : les politiques à mener à destination de ce public doivent être encore plus intégrées pour s'attaquer à tous les fronts du problème.

Et voici que l'OCDE nous lance des pistes.

- Inquiétantes, quand on suggère de supprimer le droit à l'allocation de chômage sans limite de temps au terme du stage d'attente.
- Critiquables, quand on ne prend en rien en compte la quantité d'emplois disponibles….

Mais nous devons tout de même examiner certaines recommandations.

- L'OCDE préconise d'intervenir tôt et de manière coordonnée et soutenue auprès des enfants, de leurs familles, des enseignants et des travailleurs sociaux pour prévenir l'échec scolaire (Madame la Ministre de l'Enseignement en Communauté française me dira sans doute qu'elle ne pense qu'à ça !).

Cela dépasse en fait l'enseignement : un bilan devrait être fait des coopérations tous azimuts qui seraient efficaces entre les institutions de la Communauté française (enseignement, aide à la jeunesse) et les initiatives liées à l'action sociale des communes, des provinces, de la région.

Disposons-nous d'un état des lieux ? D'un inventaire des mécanismes qui fonctionnent et de ceux qui se grippent ? Madame la Ministre, comptez-vous prendre des initiatives nouvelles pour une remise à plat et un nouveau départ?

- L'OCDE nous invite à réformer l'enseignement en alternance pour y attirer plus d'élèves, même les meilleurs.

Nous sommes loin du compte (malgré les efforts des CEFA et de l'IFAPME) et ce n'est pas facile de progresser : nous n'avons pas la même tradition d'apprentissage que l'Allemagne ou les Pays scandinaves. Mais ne pouvons-nous regarder d'un peu plus près ce qui se passe en France, là où on semble avoir fait progresser notablement la formation en alternance ?

Madame la Ministre pense-t-elle à prendre de nouvelles initiatives en la matière ?

- L'OCDE nous invite à garantir aux jeunes à la sortie de l'école un accompagnement sélectif et actif pour trouver un emploi et non principalement l'accès à une allocation de chômage.
Nul doute que le FOREM s'attache à développer des actions ciblées sur les jeunes. Mais sommes-nous assez volontaristes ? Sommes-nous assez soucieux de contractualiser avec les jeunes un ensemble de droits et de devoirs ? Ne faut-il pas demander au FOREM une évaluation précise de son action à destination des jeunes en vue d'aménager les dispositifs en vigueur ?
- L'OCDE propose de cibler les aides à la formation professionnelle en entreprise sur les jeunes demandeurs d'emploi les moins qualifiés en essayant d'éviter les effets d'aubaine pour les employeurs.

Comment lire notre politique en la matière ? Monsieur le Ministre peut-il faire un petit bilan et nous dire si nous nous inscrivons dans la ligne de ce que recommande l'OCDE ?

Comment les Ministres reçoivent-ils ce rapport et ces propositions ?

Nous avons, dans ce contexte, deux demandes à vous soumettre :
1. que le Gouvernement nous présente, dans les semaines qui viennent, et d'une seule venue, l'ensemble des projets auxquels il travaille pour promouvoir un emploi-jeunes de qualité et qu'il compte proposer d'ici la fin de la législature. Ce serait un peu comme un programme d'urgence ou un plan Marshall pour l'emploi-jeunes. Plus systémique que la simple addition de mesures, si intéressantes soient-elles.
2. que notre Commission organise, avec l'aide du FOREM, des partenaires sociaux, et pourquoi pas des rapporteurs de l'OCDE, une ou des journées d'étude sur l'emploi jeunes, qui devrai(en)t déboucher sur des recommandations au Gouvernement. Pour nous, il y a péril en la demeure.

Voilà, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, un ensemble de réflexions, de questions, de demandes. Je vous remercie déjà de votre attention et de vos réponses.

Réponse

M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

opérateurs de formation ;
• simplifier le statut du jeune en alternance ; inscrire l'alternance dans le processus de formation,
d'éducation tout au long de la vie en permettant aux jeunes de l'IFAPME d'accéder à la certification via
un partenariat avec l'enseignement de promotion sociale ;
• l'arrêté relatif au tutorat est actuellement soumis à l'avis du Conseil d'État. Le dispositif vise à garantir
un encadrement des jeunes et des nouveaux engagés dans l'entreprise. Pour améliorer qualitativement
l'encadrement du jeune en formation, nous travaillons au développement d'actions de formation à
destination des futurs tuteurs. Ces programmes sont construits en partenariat avec les secteurs
professionnels et avec l'IFAPME, le FOREM, l'enseignement qualifiant et l'enseignement de
promotion sociale.
Comme vous le dira mon Collègue, le Ministre Jean-Claude Marcourt, en ce qui concerne les jeunes qui
arrivent sur le marché du travail, nous préparons un aménagement du PFI spécialement pour les jeunes moins
qualifiés et nous présentons cette semaine un arrêté au Gouvernement wallon accordant une priorité aux jeunes
non qualifiés dans le cadre du DIISP.
Il est important non seulement d'élargir l'assiette individuelle des compétences, mais également d'ouvrir au
maximum l'accès du public à ces comptences. Il ne serait pas normal que 80 % des jeunes restent sur le carreau.
Pour ce qui est de l'alternance, je répète que je suis parfaitement d'accord avec la méthode pour cibler
certains publics. Je pense notamment à l'IFAPME et au CEFA. L'objectif est que 15 à 20.000 jeunes soient
formés dans l'alternance.

M. Damien Yzerbyt (cdH)


Je remercie Mme la Ministre pour sa réponse très complète et me réjouis des
Gouvernements conjoints institués sur la question.
Ma seule inquiétude demeure le fait que cette formation paraît, au sein du public, réservée aux seuls jeunes
qui sont en échec ou en décrochage scolaire.
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