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Le soutien à l’entreprenariat et particulièrement à l’entreprenariat féminin

20 avril 2010 │Question orale de Mme Anne-Catherine GOFFINET à M. le Ministre Jean-Claude MARCOURT

Monsieur le Ministre,

En septembre 2009, le Gouvernement wallon a adopté le Plan Marshall 2.Vert. Comme d’autres partenaires, le Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes avait remis à cette occasion un avis sur le plan.

Le Plan Marshall 2.Vert recommande 2 mesures spécifiques ayant un impact positif sur la situation des femmes sur le marché du travail :

- AXE IV : une priorité visant la mise en place d’un cadre propice à la création d’activité et d’emploi.

- AXE VI : conjuguer emploi et bien-être social.

Au point 3, qui s’intitule « Une priorité : créer un cadre propice à la création d’activités et d’emplois de qualité », le Gouvernement wallon entend encourager l’esprit d’entreprendre chez les femmes, via le microcrédit, notamment dans les filières du développement durable.

Pour l’heure, qu’en est-il Monsieur le Ministre ? Quelles sont les mesures concrètes actuellement en cours de mise en œuvre au niveau wallon, pour « promouvoir l’entreprenariat féminin » ?

À ce sujet, le Comité d’avis du Parlement wallon pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes a reçu fin mars Mme CORNET, présidente du CWEHF. Celle-ci nous a ainsi indiqué que le CWEHF regrette que le Gouvernement wallon se limite à deux actions spécifiques, alors qu’il s’était engagé, via la DPR, «à intégrer la dimension du genre dans l’ensemble des politiques qu’il mène». Il ne trouve ainsi, dans ce Plan Marshall 2.Vert, « aucune concrétisation d’une prise en compte transversale du genre ».
Que pensez-vous de cette affirmation Monsieur le Ministre ?

Enfin, Madame CORNET nous a fait part de cet objectif vers lequel il faudrait tendre, à savoir que lorsque sont organisés des événements soutenus par la Région wallonne, il faudrait idéalement s’y assurer d’une représentation équilibrée des hommes et des femmes. Le Salon « Entreprendre », ou encore celui « de l’Emploi et de la création d’activité », vont bientôt ouvrir leurs portes... Assistera-ton dans ce cadre à une réelle mise en évidence de l'entreprenariat féminin ? Ce serait déjà un signe très positif et très encourageant pour l’avenir…

En tant que présidente du Comité d’avis, j’ai bien sûr souhaité cibler mes questions sur la problématique spécifique de l’entreprenariat féminin. Néanmoins, il va de soi que cette problématique s’inscrit pleinement dans l’ensemble des mesures visant à stimuler l’esprit d’entreprendre que met en œuvre la Région wallonne. Favoriser celui-là ne peut en effet que participer au succès de celui-ci.

À la mi-mars, l’étude GEM (Global Entrepreneurship Monitor) sur l’activité entrepreneuriale est d’ailleurs venue opportunément nous rappeler l’importance des efforts que nous devons entreprendre en la matière. Ainsi, la Wallonie y apparaît hélas dans le peloton de queue par rapport à la moyenne européenne. En outre, notre taux d’activité entrepreneuriale n’aurait que peu évolué depuis 2001.

Comment analysez-vous ces chiffres et ces évolutions (malgré la mise en place du Plan Marshall) ? Certes, cela souligne la difficulté à « changer les mentalités » et à soutenir le développement de l’esprit d’entreprise. Mais je crois aussi que cela doit absolument nous renforcer dans nos efforts et nous pousser à faire encore davantage afin de soutenir l’entrepreneuriat et celles et ceux qui veulent se lancer. Partagez-vous mon avis sur ce sujet ? Que pouvons-nous faire pour améliorer ces chiffres ? Quelles nouvelles initiatives comptez-vous lancer ?

Il me semble en tous cas que soutenir l’entreprenariat dans les segments de la population où il est plus faible –notamment chez les femmes– doit être une priorité si nous voulons vraiment augmenter notre taux d’activité entrepreneuriale, soutenir le développement de nouvelles entreprises et ainsi créer davantage d’activités et d’emplois.

Je vous remercie d’avance pour les réponses que vous voudrez bien m’apporter.

Réponse de M. Marcourt, Vice-Président et Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles


Madame la Présidente, il y a une question que je voudrais vous poser, c'est pourquoi on a classé cette question dans l'Economie sociale, ce qui me paraît ...

Réplique de Mme Goffinet (cdH)


J'ai la même question que vous.

Réplique de Mme la Présidente


Je ne sais pas vous répondre, Monsieur le Ministre, puisque ce n'est pas moi qui fait le classement. A la Conférence des présidents, on n'a pas le classement qui est proposé. Ce n'est qu'après coup qu'on le voit.

Réplique de M. Marcourt, Vice-Président et Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles


Il faudra demander à celui qui l'a fait le lien qu'il fait entre l'Economie sociale et l'entrepreneuriat féminin.

Réplique de Mme la Présidente


C'est limite, en effet.

Réponse de M. Marcourt, Vice-Président et Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles


Passons sur cette question. Cinquante après le slogan « A travail égal, salaire égal », qui a été lancé par les femmes de la FN, les femmes au travail sont de plus en plus des femmes entrepreneurs, créatives et innovantes. Pourtant, reconnaissons-le, les milieux économiques restent souvent des milieux assez machistes. Les différentes études menées sur la question attestent que, quel que soit le niveau de qualification ou le type de travail effectué, les inégalités de traitement liées au genre sont présentes. Des non-choix de filières qui se révèlent également lorsqu'il s'agit de métiers à basse qualification.

L'entrepreneuriat n'échappe pas à cet état de fait. Or, l'entrepreneuriat féminin ne doit pas être le fait exclusif de quelques fortes personnalités, mais celui de toutes celles qui portent un projet concret et qui répondent à un besoin. Confrontée à des réalités particulières, l'attente des femmes est dès lors plus grande d'être mieux formées et d'être mieux informées sur les démarches liées à la création ou au développement d'une entreprise. Les chiffres des différentes études menées à ce sujet, bien qu'il convienne de les prendre avec prudence étant donné l'absence de données systématiques concernant le genre pour la Région wallonne, montrent la sous-représentation des femmes dans l'entrepreneuriat. La plupart des résultats montrent que, si les femmes rencontrent une série de difficultés inhérentes à la création d'activités, difficultés qui sont d'ailleurs partagées par leurs homologues masculins, il en existe d'autres qui sont spécifiques à leur condition de femme . Les résultats de la dernière étude du Global Entrepreneurschip Monitor menée par la Vlerick Management School de Gent, confirment cette réalité. Cela étant, le nombre d'entrepreneurs hommes et femmes croît en Wallonie. Il est bien entendu encore insuffisant, mais l'évolution me paraît encourageante. Sur la base de ces constats, il convient d'appréhender cette réalité de la façon la plus complète possible. Il faut en outre donner de la visibilité aux femmes qui entreprennent, c'est pourquoi un état des lieux de l'entrepreneuriat féminin en Walllonie a été fait par l'Agence de stimulation économique.

Cet état des lieux démontre entre autres la nécessité de ne pas isoler cette thématique, mais de la considérer comme faisant partie intégrante de l’entreprenariat de manière générale.

C’est en sensibilisant les opérateurs de manière transversale qu’il faut donner aux femmes la visibilité qu’elles méritent. D’une manière générale la promotion de l’entreprenariat, qu’il soit masculin ou féminin, préoccupe les décideurs politiques et le lancement par les citoyens de leur propre activité en tant qu’indépendants ou sous forme d’entreprise, est aujourd’hui de plus en plus activement encouragé.

Toute une série de mesures existent sur les plans fédéral ou régional par le biais d’aides spécifiques, matérielles ou d’encadrement, mais aussi via des programmes d’éducation et de sensibilisation à l’esprit d’entreprendre, notamment dans le cadre scolaire et aussi dans le cadre universitaire.

Dans le cadre du programme « création d’activité » prévu dans le plan Marshall, des actions et des outils innovants et/ou orientés vers le public prioritaire ont été développés ces dernières années :
- des programmes de formation, de promotion, d’égalité des chances ;
- la réalisation d’un portail Internet wallon s’adressant aux femmes désireuses de trouver des informations liées à la création d’entreprises ou, par ailleurs, de témoigner de leur expérience ;
- le développement des services d’accueil de l’enfance et d’aide aux personnes dépendantes en vue d’accroître la disponibilité professionnelle ;
-le développement de réseaux féminins : Diane, PERLE, FAR AFFA, etc.

Dans le cadre du plan Marshall 2.Vert, le Gouvernement a décidé de poursuivre la mise en place d’un cadre propice à la création et au développement d’entreprises. C’est dans cette optique qu’il a décidé de lancer un pacte de soutien à l’initiative dans lequel est prévu entre autres l’encouragement de l’esprit d’entreprendre chez les femmes.

Parmi les actions prévues figurent :
- l’intervention de la Belgique au réseau européen d’ambassadrices de l’entreprenariat féminin à travers la coordination des organisations actives dans le domaine de la promotion et du soutien de l’entreprenariat féminin par l’ASE ;
- le recensement et/ou le développement d’outils, d’actions ou de supports destinés aux créateurs en phase de précréation ou de postcréation et au développement des compétences de management ;
Ces outils, outre leur mutualisation, devront être diffusés dans les réseaux dédiés aux femmes entrepreneurs.
- booster l’entrepreneuriat féminin via le micro-crédit, notamment dans les filières de développement durable ;
- optimaliser la plus-value de l’approche qu’ont les femmes en cette matière du développement durable, des économies d’énergie, du recyclable ;
- et booster l’économie verte ;

Pour ce faire, l’ASE est chargée de la mise en œuvre d’une expérience pilote avec la Sowalfin pour donner une impulsion nouvelle à l’entreprenariat féminin et dissocier entreprenariat féminin et projet minimaliste :
- la remise d’un prix spécifique « entreprenariat féminin » lors du Grand prix wallon de l’entreprenariat ;
- sur le plan de la sensibilisation des élèves et des étudiants, la certification dans les nouveaux appels à projets de la dimension du genre.

La situation évolue positivement en ce qui concerne la place des femmes sur le marché du travail et dans les circuits économiques. On ne peut que s’en réjouir, même si certaines inégalités doivent encore être corrigées. Dans le monde de l’entreprise et des affaires en général, elles restent encore trop souvent perçues comme des exceptions.

Il faut continuer à travailler sur toutes les mesures transversales qui contribuent à faire changer les états d’esprit à ce sujet.

C’est une véritable révolution qui se joue depuis une trentaine d’années, et pas des moindres au vu de certaines barrières sociologiques et culturelles férocement ancrées. Le Gouvernement entend persévérer dans cette action et faire le maximum dans le cadre de cette révolution.

Mme la Présidente. – La parole est à Mme Goffinet.

Réplique de Mme Goffinet (cdH)


Je n’ai pas de commentaire particulier.
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