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Le soutien à l’industrie de transformation du lait

30 Avril 2013 | Question orale de A.-C. GOFFINET au Ministre MARCOURT - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,

Lors de la dernière séance plénière, votre collègue en charge de l’agriculture nous a longuement exposé les raisons ayant amenés à la ratification d’une déclaration d’intention relative à la transformation du lait issu de la production wallonne par une laiterie luxembourgeoise.
Il est clairement ressorti de ces débats que notre industrie de transformation du lait doit se développer afin de pouvoir offrir un panel de produits plus large permettant une meilleure rétribution pour nos producteurs.
Vous avez pu d’ailleurs rencontrer plusieurs acteurs du secteur et votre soutien à celui-ci.

Monsieur le Ministre :


- Une aide de la Wallonie, via l’expertise d’acteurs économiques tels la SOGEPA ou l’AWEX, est-elle envisageable afin d’aider le secteur à se redéployer vers de nouveaux marchés ?
- Pouvez-vous nous indiquer si une réflexion est actuellement en cours en vue de diversifier la filière de transformation du lait en Wallonie ?
- Des projets sont-ils déjà à l’étude ?
 

Je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre JC MARCOURT

 

Par rapport au dossier qui sert d'occasion au fait de parler de la filière du lait, rappelons que cela touche trois millions de litres et que la Wallonie en produit un milliard deux cents millions. Essayons de garder aux
choses...
 

Ce qui est étonnant par contre, c'est que nous nous interrogions sur la transformation du lait. C'est un élément sur lequel la Wallonie est extrêmement forte et a développé et a anticipé beaucoup de choses. Nous avons dans notre région énormément d'outils de transformation du lait.
 

Cela reste, sans être polémique, la problématique de l'agriculture et de la transformation. Le produit brut est agricole, dès qu'il est transformé il rentre dans la chaîne économique.
 

Quand je suis allé en Thaïlande, j'ai rencontré le plus grand distributeur de produits frais thaïlandais et il saluait le partenariat historique, remontant à plus de 25 ans, avec Coreman, qui dans notre région est bien connu pour en être un des très grands transformateurs. Il saluait le fait que cette entreprise, au moment où elle était encore une entreprise familiale – nous savons tous que depuis elle a été intégrée dans un groupe
international – était non seulement importante en terme de qualité ou en terme de diversification des produits.
 

Je n'ai pris cet exemple-là que vraiment à titre d'exemple.
 

Deuxièmement, je rappelle que depuis 2005, nous avons arrêté 5 pôles de compétitivité, nous en avons
ajouté un 6e en 2009. Dans ces cinq pôles, il y en a un, c'est l'agro-industrie. Dans cette agro-industrie, il y a des produits laitiers. Je ne prendrai qu'un seul élément qui est le projet lait-herbe et je voudrais dire que nous avons un projet tout à fait intéressant, notamment avec la fromagerie de Herve, sur la capacité de faire évoluer la sécurité de la chaîne alimentaire et comment en sortant du lait cru – puisque nous savons que l'Europe pose un certain nombre de difficultés pour accepter encore les fromages à lait cru – faire évoluer, sortir de la pasteurisation du lait, pour garder les qualités organoleptiques du produit et donc avoir une plus-value en fin de chaîne. C'est un projet sur lequel des universités, la fromagerie Herve, des producteurs de lait, travaillent pour déterminer comment nous pouvons avoir une chaîne intégrée.
 

C'est vous dire, et de nouveau ce n'est qu'un exemple, à quel point nous travaillons sur cet élément.
 

Nous avons aujourd'hui un projet déposé auprès du jury des pôles de compétitivité sur une plate-forme
agro-industrielle qui comprend justement les producteurs de lait et qui a pour objet de se dire que cette plate-forme doit aider, que ce soit les producteurs, que ce soit les coopératives en aval, que ce soit les transformateurs encore en aval, à faire en sorte que nous ayons un incubateur dans le domaine de l'agro-industrie afin de favoriser l'émergence de nouvelles structures exploitant des résultats issus de la recherche et du développement. Cet incubateur sera associé à une plateforme visant à faire rencontrer les entreprises du secteur leur permettant de résoudre les problèmes qu'elles ne parvenaient pas à solutionner, et permettre aux chercheurs de faire un écosystème intégré en Wallonie.
 

Comme vous le savez, nous n'intervenons pas dans les projets en direct, mais j'ai bon espoir que ce projet
puisse être validé parce que ce sera un élément supplémentaire.
 

Vous avez abordé l'AWEx. Depuis que nous avons mis le dispositif du plan Marschall, il y a à l'AWEx un ambassadeur spécialisé dans les produits agricoles qui soutient les démarches d'exportation de toutes les
entreprises du secteur. Nous avons donc également cet élément.
En ce qui concerne la SOGEPA, vous savez que je lui ai demandé de s'occuper particulièrement du secteur
de la viande parce que nous avons des outils aujourd'hui, certains vont bien, mais d'autres sont appelés à se transformer parce que la concurrence internationale, que ce soit au niveau de la concurrence que je qualifierais de déloyale – mais cela le Ministre fédéral des affaires économiques l'a dit encore plus fermement que moi en Allemagne – ou que ce soit par l'émergence de très importants outils de transformation comme aux Pays-Bas, fait que nous avons un problème de compétitivité.
 

Le problème du lait n'est pas exactement le même.
La SOGEPA n'est pas encore intervenue dans le secteur laitier, mais nous avons tous les outils pour aujourd'hui accompagner cette démarche.
 

Ce que je voudrais dire, c'est qu'il faut trouver de la transformation pour plus d'un milliard de litres de lait
par an. Je pense que c'est un milliard 200 millions, je n'ai pas le chiffre précis en tête. Cela doit se faire sur
des produits à haute valeur ajoutée de manière telle à ce que l'on puisse rétrocéder ce qui revient aux producteurs de lait. Comme vous le savez probablement, le grand problème des producteurs de lait, c'est qu'ils perçoivent ce que les autres veulent bien leur donner après qu'ils aient pris tous leur frais. C'est un système inouï, je pense que le mot n'est pas trop fort puisque quand tout le monde a pris ce qu'il voulait prendre, on donne le reste aux producteurs de lait. Il y a donc eu de manière relative une réduction du prix du lait au fur et à mesure des années.
 

D'où la difficulté que nous rencontrons encore, mais la filière agro-industrielle liée au lait est un élément qui
est source d'emplois, source d'innovations et que nous développons en Wallonie et qui pour moi est
extrêmement important.


Réplique de la Députée AC GOFFINET

 

Je pense que vraiment, on en a parlé déjà ce matin dans l'audition, que l'agriculture est aussi un endroit de sources d'innovations. Vous aviez dit qu'il y avait des capacités à développer des produits de haute valeur ajoutée.
 

J'espère moi aussi que le projet d'éco-système intégré sera retenu pour justement avoir cette plateforme
qui va pouvoir susciter l'émergence de produits de haute qualité. Je pense que là il y a une niche pour développer ce secteur.

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