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Le soutien de la Région wallonne aux « Espaces Papillon »

29 juin 2010│Question orale de Mme Véronique SALVI à Mme la Ministre Eliane TILLIEUX

Madame la Ministre,

Beaucoup d’adultes en souffrance parlent de la perte d’un proche quand ils étaient enfants. Souvent, ils n’ont pu exprimer suffisamment leur vécu à ce moment-là parce qu’il n’a pas été possible d’en parler aux adultes, eux aussi endeuillés.

L’asbl « Cancer et Psychologie » a trouvé important de réfléchir à la création d’un lieu d’accompagnement dans le domaine de la prévention, pour aider la famille à impliquer davantage l’enfant dans le cheminement du deuil.

En 1999, Madame Delphine Bauloye a reçu un prix de la Fondation Belge de la Vocation, qui lui a permis de mettre sur pied les Espace-Ateliers, groupes d'échanges pour enfants en deuil.

Les Ministères de la Région Bruxelles-Capitale et de la Région wallonne ont ensuite reconnu ce projet comme une activité de prévention importante.

En 2002, Le Fonds Princesse Mathilde proposait de soutenir un projet qui s'adressait aux enfants de 6 à 14 ans. Le thème en était " Les enfants et la perte - perdre un être cher, perdre certaines de ses possibilités, perdre la sécurité affective ". Cette année-là, ils ont reçu un soutien de ce Fonds afin de maintenir et développer le projet.

En 2003, Delphine Bauloye a reçu à nouveau le soutien de la Fondation Belge de la Vocation, ce qui lui a permis non seulement de faire le point sur le développement du projet mais aussi de trouver des moyens de diffusion tels que le site Internet, afin de partager son expérience sur le terrain.

Les Espaces Papillon sont des lieux d’échange, de jeux et de paroles pour enfants et adolescents en deuil. Cela fait 10 ans que le secteur enfant de l’asbl existe. Elle est reconnue dans ce domaine par l’ensemble du secteur, en témoignent les nombreux prix qu’elle a déjà reçu.

Je tiens également à préciser que l’asbl est pionnière en ce domaine !

Elle vient de publier un nouveau livre qui s’appelle « on va ou quand on est mort ? » et a participé a un second livre qui s’appelle « grand arbre est malade ». Ces livres ont un grand succès mais ne sont pas encore assez connus. Ils pourraient être offerts aux hôpitaux, ou encore aux centres de planning familial, mais sans moyens supplémentaires, ce n’est pas possible…

Le plus urgent est de savoir comment pérenniser les activités de l’asbl et surtout du secteur enfant, car il y a des demandes de collaboration des hôpitaux qui, pour le moment, doivent être refusées, faute de moyens…

Il y a par ailleurs également des demandes du terrain pour que le projet puisse s’ouvrir sur d’autres régions, par exemple en Brabant wallon.

Mais sans moyens supplémentaires, comment rémunérer les honoraires des psychologues qui y travaillent ?

Pour pérenniser ces activités, essentielles au bien-être des enfants et de leurs familles dans des épisodes de la vie ô combien difficile à surmonter, l’asbl souhaiterait plus de moyens pour avoir une coordination et un secrétariat.

En outre, cela permettrait également à l’asbl de promouvoir ses activités sur l’ensemble de la Région wallonne.

Différents partenaires sont déjà intervenus dans la réalisation du projet « Espace papillon ». Le projet a obtenu de la Communauté française une subvention facultative de 15 000 euros l’an passé, pour « soutien à la parentalité ». L’asbl a par ailleurs reçu une subvention facultative de la Région wallonne pour l’année 2009 de 30.000 euros, mais celle-ci ne lui a été versée qu’en mars 2010…

Difficile, dans ces circonstances, de pouvoir gérer au mieux ses dépenses et de faire des projets à moyen ou long terme …

D’autant plus que la crise n’arrange pas les choses. La Fondation Roi Baudouin a d’ailleurs mené l’enquête, et le bilan des associations, tous secteurs confondus, est très préoccupant… Les dons et subsides sont en recul et, pour les douze prochains mois, c’est une association sur deux qui juge que sa situation va se dégrader…

Madame la Ministre peut-elle nous dire si la Région wallonne continuera à l’avenir à soutenir financièrement le projet des Espaces papillon ? Dans l’affirmative, peut-elle me préciser le montant de la subvention que la Région wallonne accorde à ce projet cette année ? Cette subvention 2010 lui sera-t-elle effectivement versée dans l’année ?

Envisagez-vous d’aller plus loin dans les années à venir Madame la Ministre, et de soutenir de manière plus pérenne l’activité d’accompagnement initiée par l’asbl ?


Je vous remercie d’avance pour votre réponse.

Réponse de Mme Tillieux, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des chances


Madame la Députée, l'asbl « Cancer et Psychologie » est soutenue pour ses activités d'écoute psychologique depuis de nombreuses années en Wallonie, sous la forme de subventions non réglementées.

Cette association a effectivement développé des espaces de paroles et d'expression au sein des structures hospitalières pour des enfants confrontés au deuil d'un de leurs proches.

Comme vous le soulignez, la qualité et la pertinence de l'initiative ont été récompensées par plusieurs prix alloués par différents fonds.

La subvention accordée en 2009 pour un montant de 30.000 euros porte sur l'intervention de la Région wallonne dans les frais liés à l'exercice des missions suivantes : l'organisation des espaces ateliers, le développement des espaces enfants dans différents hôpitaux de la Région wallonne et l'encadrement des bénévoles.

L'association organise également des formations en sous-traitance de la plate forme des soins palliatifs de Liège.

Cette initiative ne rentre pas dans un cadre réglementé. Je rappelle qu'elle se déroule en milieu hospitalier, là où le financement relève de la compétence de l'Autorité fédérale.

D'autres services mènent des actions analogues à celles de « Cancer et Psychologie », sous une forme ambulatoire sans être attachés à une structure hospitalière.

De manière plus générale, l'offre psychologique ambulatoire est organisée de manière structurelle en Wallonie, dans plus de 90 endroits, dans le cadre du décret du 30 avril 2009 relatif aux services de santé mentale, ce qui permet à chacun d'accéder à une consultation psychologique pour maximum dix euros.

En outre, nous avons également développé une articulation entre les plates-formes de soins palliatifs et l'offre des services de santé mentale en soutenant le financement de personnel psychologique au sein des plates-formes. Ce personnel intervient pour une courte durée auprès des familles endeuillées, rencontrées dans le cadre des soins palliatifs. Si nécessaire, ils font le lien vers les services de santé mentale.

Ces offres de soins sont à compléter par celle qui est développée par les centres de planning familial, fondées elles aussi sur un décret.

Alors, faut-il développer aussi un dispositif décrétal pour une initiative particulière quelle que soit sa qualité, alors qu'il existe en Wallonie plus de 60 services de santé mentale implantés en plus de 90 endroits en Wallonie. La question reste à évaluer.

Quoi qu'il en soit, je maintiendrai mon soutien financier à cette association dans un cadre facultatif, tant j'ai de la considération pour la qualité et la pertinence de son travail. Et je veillerai à ce qu'elle perçoive son subside dans un délai raisonnable suite à sa demande.

Réplique de Mme Salvi (cdH)


Je remercie Mme la Ministre en tout cas pour la réponse à court terme et au niveau du subside mais je pense qu'effectivement, on peut élargir le débat à tout ce qui existe aujourd'hui en Communauté française et en Région wallonne sur la santé mentale.

Il est vrai que les Espaces Papillons et en tout cas, cette asbl est franchement la pionnière dans le domaine et sans doute qu'aujourd'hui, après dix ans, de nombreuses personnes s'en sont inspirées et tant mieux mais elle reste quand même pionnière dans le domaine.

Les espaces papillons sont vraiment focalisés sur l'accompagnement du deuil des enfants entre 6 et 14 ans et je pense que c'est important d'englober le tout au niveau de la santé mentale. Ici, on est vraiment face à un public spécifique et si l'accompagnement ne se fait pas de manière correcte, avec une psychologie adaptée, les conséquences de cette perte, si elle n'a pas pu être accompagnée au moment du deuil, a des répercussions importantes sur le développement de la vie de l'adulte par après.

J'entends bien que toute une série de choses se font et se font sans doute bien. Cependant, j'insiste vraiment pour qu'à l'avenir, on puisse mettre un focus particulier sur les enfants, et notamment cette tranche d'âge-là parce que je pense qu'agir tout de suite, c'est aussi prévenir pour leur développement d'adulte par la suite.
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