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Le soutien que la Région wallonne pourrait apporter à l’asbl SOS Inceste

6 novembre 2012 | Question orale de V. SALVI à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Madame la Ministre,

SOS Inceste Belgique est une asbl dont le siège est à Bruxelles. Nous avons été récemment contactés par cette association, laquelle reçoit également, je le précise, un nombre significatif de nos concitoyens wallons.

L’objectif de cette dernière est d’obtenir un meilleur et surtout plus grand soutien de la part des pouvoirs publics, en vue de pouvoir pérenniser son activité.

Cette association a pour finalité d’accueillir, d’écouter et d’accompagner des personnes ayant été victimes d’abus sexuels intrafamiliaux. L’asbl soutient les victimes dans leurs démarches de réinsertion sociale et professionnelle ou dans leur recherche d’aide médicale, psychologique ou juridique. Quant aux enfants, ils sont réorientés et accompagnés vers les équipes SOS Enfants.

Elle développe depuis plus de 20 ans une compétence en matière d’accompagnement spécifique des victimes adultes d’abus sexuels intrafamiliaux dans l’enfance, dans l’optique que celles-ci nouent ou renouent un lien avec les services psycho-médico-sociaux plus généralistes.

Ce lieu privilégié pour les victimes d’inceste est un symbole de reconnaissance de leur souffrance ainsi qu’un espace de discussion, un lieu dans lequel il est possible d’entamer un processus de reconstruction…

Outre l’octroi d’une ACS depuis décembre 1999, en 2011, l’association a obtenu un soutien de fonctionnement d’une valeur de 12 000 euros de la part de la Cocof. Et pour 2012, l’asbl a refait une demande de subsides auprès de la Cocof, pour un montant de 26 000 euros. Selon mes informations, cette demande serait toujours en attente d’une réponse.

Toujours est-il que ceci n’est malheureusement pas suffisant... Les représentants de cette association se battent tous les jours pour pouvoir la maintenir à flot, et ils estiment avoir besoin, pour sa survie, de subsides plus conséquents.

Il semblerait, Madame la Ministre, que l’asbl ait déposé auprès de vos services une demande de subsides, en septembre dernier. En effet, votre collègue à la Cocof, le Ministre Emir Kir, l’avait orientée vers votre Ministère afin que celle-ci puisse « bénéficier de nouveaux soutiens ».

Par la présente, au nom du cdH, je souhaite ainsi apporter mon soutien à cette asbl, en espérant que vous ferez de même… Cette association fait un travail remarquable, et je souhaite donc savoir si vous avez enfin pris une décision à propos de l’obtention par cette asbl d’un subside provenant de votre département ? Dans l’affirmative, pouvez-vous me préciser le montant du subside qui lui sera ou qui a pu finalement lui être accordé ?

Je vous remercie d’avance pour votre réponse.


Réponse de la Ministre E. TILLIEUX

 

Suite à un courrier daté du 15 juillet 2012, mon cabinet a examiné la demande de subsides introduite par SOS Inceste.
 

Bien que le dossier de cette ASBL atteste de sa grande efficacité et de sa grande utilité, nous ne sommes
malheureusement pas en mesure de lui donner une réponse favorable. En effet, le contexte budgétaire
actuel ne permet pas d'accroître les subventions facultatives. Le mouvement est plutôt inverse. Il est plutôt à l'économie et vous savez combien mon collègue en charge du Budget se montre attentif à ce poste lors des discussions budgétaires.
 

Un courrier notifiant cette décision devrait bientôt parvenir à l'ASBL, par ailleurs.
 

D'autres structures proposent de l'aide aux victimes d'abus sexuels intra-familiaux depuis plusieurs années.
Les missions vont de l'accueil à l'écoute, certaines proposent également un accompagnement personnalisé.
 

En ce qui concerne les subventions facultatives, nous pouvons citer l'ASBL Kaléidos et le groupe Antigone.
 

La première offre une prise en charge d'enfants victimes d'abus sexuels intra-familiaux ainsi que des formations en cette matière, destinées à des professionnels. Le groupe Antigone est susceptible d'intervenir auprès des auteurs d'inceste au sein de leur milieu familial, selon une approche intégrée prenant en compte tant l'auteur que sa victime, et en concertation avec les professionnels présents autour de la situation.
Cela a donc un effet pour les victimes de manière très directe.
 

Le service a la faculté d'intervenir sur tout le territoire wallon et si besoin, en urgence. Outre ces deux
services, d'autres structures subventionnées par la Wallonie peuvent intervenir dans de telles situations,
selon des modalités différentes. Nous pouvons citer de façon non exhaustive le centre de psychiatrie infantile « Les Goélands » par son projet spécifique « L'lmpromptu » et l' ASBL « Prisme et Résonance ».
 

Outre le soutien accordé à ces projets, je citerai aussi les initiatives qui bénéficient d'un agrément.
 

Ainsi, il y a plusieurs équipes et services spécifiques pour enfants qui sont attachés à un service de santé
mentale comme par exemple à Liège, Herstal, Louvain-La-Neuve, Verviers ou Jambes.
 

Ils ont à disposition une équipe pédopsychiatrique, permettant une prise en charge plus spécifique des jeunes enfants et adolescents susceptibles d'être touchés par ces difficultés.
 

En ce qui concerne les équipes et services spécifiques pour les Auteurs d'Infractions à Caractère Sexuel – AICS - attachées à des des services de santé mentale, il en existe dans plusieurs villes : Huy, Libramont, Herstal, Liège, Haine-Saint-Paul, Charleroi, Dinant, Mons, Verviers et Wavre. Par ailleurs, chaque service de santé mentale peut apporter un soutien aux victimes d'abus sexuel, soit par ses ressources propres au vu de la composition multidisciplinaire de leurs équipes soit par leur inscription dans un réseau de professionnels.
 

Outre toute cette offre de services de première ligne, la Wallonie finance aussi des services de deuxième et
troisième ligne tels que l'Unité de Psychopathologie Légale – UPPL - ou bien encore le Centre de recherche
en défense sociale – CRDS -. Ils effectuent un travail de fonds sur la thématique psychosociale et une réflexion sur les infractions à caractères sexuels.
 


Réplique de la Députée V. SALVI

 

Merci Madame la Ministre pour votre franchise. C'était clair. Cela vous a permis par ailleurs de donner une série d'autres éléments sur des ASBL. Je ne les connais pas toutes dans les détails et effectivement, quand je vous entends dans la réponse, c'est beaucoup centré sur l'enfant en tant que tel ou sur les auteurs. C'est vrai que cela a des conséquences directes également sur les victimes, mais il me semble, en vous ayant écouté, que c'est beaucoup plus centré sur les personnes qui sont auteurs de ce genre d'abus que les abusées elles-mêmes. Quoi qu'il en soit, je pense que de toute façon, ces personnes travaillent sur le terrain et c'est tant mieux.
 

Évidemment une déception par rapport à cette ASBL en particulier. Je l'avais dit d'emblée, je connais les
difficultés budgétaires de la Région wallonne, on est bien placé pour le savoir, mais je ne perds pas espoir
que peut-être dans un avenir proche ou lointain, ce type d'ASBL puisse également trouver une écoute en Région wallonne.

 

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