Le ticket unique pour les utilisateurs des transports en commun
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Benoît Langendries,
- Aménagement du territoire, Transports, Mobilité, Energie, Logement,
2010,
question orale
10 novembre 2010 | Question orale de M. Benoit LANGENDRIES à M. le Ministre Philippe HENRY
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
chers Collègues,
Je voulais vous parler de cette idée d'un ticket unique qui devrait être valable pour l'ensemble des transports en commun sur le territoire belge. Ce n'est pas une idée nouvelle, on en a souvent entendu parler sans toutefois la voir se concrétiser.
Apparemment, selon les dernières informations publiées, le projet pourrait être opérationnel pour 2013. Le système mis en place serait le même que celui opérationnel à Bruxelles, à savoir le Mobib. Ce système se présentera sous la forme d'une carte à puce doté d'un imposant condensé technologique relativement imposant. Il suffirait au navetteur de passer la carte devant le boîtier et le billet de train, de métro, de tram ou de bus est réglé.
L'intérêt de cette carte pour le voyageur est certain, non seulement elle serait compatible sur l'ensemble du réseau de transports en commun belge, donc à la fois sur le réseau de la STIB, des TEC, de la SNCB et De Lijn et elle éviterait aussi au navetteur de passer son temps dans les files d'attente auprès des différents guichets.
Bien entendu, il faudra encore du temps afin que ce projet soit opérationnel, car les différents opérateurs doivent s'équiper.
Il apparaît que les TEC ainsi que de Lijn ont besoin de plus de temps vu leurs sous-traitants qui possèdent du matériel roulant différent.
Monsieur le Ministre, pouvez-vous confirmer cette information qui mentionne, pour 2013, une capacité opérationnelle ? Les TEC ont-ils les moyens de s'équiper de la sorte ? Des moyens budgétaires additionnels devront-ils être prévus ?
Monsieur le Président, Monsieur le Député, je peux vous confirmer la volonté du groupe TEC de mettre en place un nouveau système de télébilletique qui devra simplifier et faciliter l'accessibilité au transport public wallon, être interopérable avec les autres opérateurs de transports publics belges et permettre une meilleure connaissance de l'utilisation du réseau TEC et des clients.
Un pré-requis pour le déploiement de cette nouvelle technologie sans contact est l'installation de l'équipement informatique à bord de l'ensemble des véhicules TEC en régie et aussi chez les loueurs.
En effet, plusieurs équipements ont été mis en place ces dernières années à bord des bus et des trams dans un souci d'amélioration de la qualité de l'exploitation, de la perception et de l'information à la clientèle. Les interfaçages complexes sont multiples et une hétérogénéité du matériel embarqué et du matériel roulant - de nouveau à la régie et chez les loueurs - engendre des coûts de maintenance élevés, une disponibilité limitée de pièces de rechange et des difficultés de modifications.
Dans ce contexte, et en vue du développement de la télébilletique, il est apparu nécessaire de développer une plate-forme informatique unifiée pour l'ensemble du parc de matériel roulant.
Celle-ci est destinée à héberger les applications suivantes :
• un outil de suivi des véhicules, donc de géo-localisation, et de communication entre les véhicules et le dispatching via un réseau de type GPRS/3G et/ou SMS ;
• le pilotage des girouettes qui annoncent la destination du trajet; la gestion des alarmes et la transmission des images des enregistreurs vidéo ;
• la billettique magnétique actuelle qui sera remplacée par un système de perception national basé sur la carte à puce sans contact. Une période de coexistence des deux systèmes sera nécessaire ;
• dans une phase ultérieure, la mise en place d'une boîte noire servant d'outil de collecte pour le suivi de la consommation et des temps de passage réels.
La première phase consiste à développer un PC prototype industriel qui gère les différentes applications embarquées et assure l'interface entre le chauffeur et le système et la communication de données entre le système embarqué et les dépôts TEC équipés d'une infrastructure WiFi. La SRWT a développé ce prototype en utilisant des composants standards tant au niveau du matériel que des logiciels. Les tests sur des véhicules de présérie sont terminés. Le planning prévoit ensuite l'équipement de tous les véhicules - régie et loueurs - d'ici fin 2011. Parallèlement, les travaux d'équipements de télécommunication WiFi dans les dépôts - régie et loueurs - ont effectivement débuté cette année et sont planifiés pour s'achever dans le dernier dépôt à la fin juin 2011. Le programme d'investissement nécessaire à court terme pour la mise en place de la plate-forme embarquée dans l'ensemble des véhicules est maintenu selon le planning précité.
La télébilletique sans contact, dont la plate-forme embarquée est un pré-requis, sera ensuite développée en priorité. Le planning de ce projet stratégique pour le Groupe TEC prévoit la distribution des cartes aux clients et l'installation des équipements de billettique au cours des années 2012 et 2013, permettant alors le retrait du matériel Prodata existant en 2014.
Le budget pluriannuel du projet de télébilletique est en cours d'évaluation fine. Ceci dit, il apparaît déjà à l'heure actuelle que le principal frein budgétaire pourrait se situer au niveau du budget des investissements d'exploitation du Groupe TEC qui devrait permettre de financer ce nouveau matériel de perception. Sur la base des projections actuelles, ce budget serait déjà insuffisant dès 2012 pour couvrir les seuls besoins de remplacement récurrent du matériel roulant, et ce, essentiellement, du fait de l'évolution importante de la clientèle à laquelle le Groupe TEC est confrontée.
Il n'en reste pas moins que, comme précisé précédemment, l'instauration de cette nouvelle télébilletique est considérée comme une priorité pour le secteur du transport public wallon et que, dès lors, les moyens budgétaires qui peuvent être alloués à ce projet et plus généralement aux investissements d'exploitation du Groupe TEC feront l'objet d'une réévaluation dans le cadre de la prochaine négociation de contrat de service public qui, comme vous le savez, est en cours dans les mois qui viennent.
Afin d'assurer la coordination entre les projets respectifs des 4 sociétés belges de transport public en vue de la mise en place d'une carte sans contact compatible, une filiale commune a été constituée le 25 janvier 2010, Belgian Mobility Card. Les cartes dont les clients TEC seront porteurs seront ainsi d'office un support interopérable.
C'est toujours un dossier tout aussi compliqué que le précédent d'un point de vue du partage des informations, des technologies et du besoin. Ce qui j'imagine, à terme, donnera l'opportunité aux différentes sociétés d'avoir un ratio coût qui soit plus intéressant que celui d'aujourd'hui. Mais, évidemment, pour arriver à cela, il faudra investir - et vous en avez fait état. Les budgets qui ont été planifiés seront probablement, à l'horizon 2012, trop courts. Néanmoins, il m'est agréable de constater que ce dossier constitue néanmoins une priorité en termes de mobilité sur l'ensemble du territoire et donc, j'imagine que les budgets devront suivre à tous les niveaux. Pour ce qui nous concerne, vous semblez prêt, dans le nouveau contrat de gestion, à faire en sorte que cette enveloppe budgétaire soit suffisamment alimentée pour pouvoir aboutir en 2013. Vous donnez dans votre explication toute une série de garanties et je vous en remercie. On semble là sur la date un peu plus réaliste que ce qu'on était dans la question précédente, mais les chantiers sont sensiblement différents aussi, je vous le concède.
Monsieur le Ministre,
chers Collègues,
Je voulais vous parler de cette idée d'un ticket unique qui devrait être valable pour l'ensemble des transports en commun sur le territoire belge. Ce n'est pas une idée nouvelle, on en a souvent entendu parler sans toutefois la voir se concrétiser.
Apparemment, selon les dernières informations publiées, le projet pourrait être opérationnel pour 2013. Le système mis en place serait le même que celui opérationnel à Bruxelles, à savoir le Mobib. Ce système se présentera sous la forme d'une carte à puce doté d'un imposant condensé technologique relativement imposant. Il suffirait au navetteur de passer la carte devant le boîtier et le billet de train, de métro, de tram ou de bus est réglé.
L'intérêt de cette carte pour le voyageur est certain, non seulement elle serait compatible sur l'ensemble du réseau de transports en commun belge, donc à la fois sur le réseau de la STIB, des TEC, de la SNCB et De Lijn et elle éviterait aussi au navetteur de passer son temps dans les files d'attente auprès des différents guichets.
Bien entendu, il faudra encore du temps afin que ce projet soit opérationnel, car les différents opérateurs doivent s'équiper.
Il apparaît que les TEC ainsi que de Lijn ont besoin de plus de temps vu leurs sous-traitants qui possèdent du matériel roulant différent.
Monsieur le Ministre, pouvez-vous confirmer cette information qui mentionne, pour 2013, une capacité opérationnelle ? Les TEC ont-ils les moyens de s'équiper de la sorte ? Des moyens budgétaires additionnels devront-ils être prévus ?
Réponse de M. Henry, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
Monsieur le Président, Monsieur le Député, je peux vous confirmer la volonté du groupe TEC de mettre en place un nouveau système de télébilletique qui devra simplifier et faciliter l'accessibilité au transport public wallon, être interopérable avec les autres opérateurs de transports publics belges et permettre une meilleure connaissance de l'utilisation du réseau TEC et des clients.
Un pré-requis pour le déploiement de cette nouvelle technologie sans contact est l'installation de l'équipement informatique à bord de l'ensemble des véhicules TEC en régie et aussi chez les loueurs.
En effet, plusieurs équipements ont été mis en place ces dernières années à bord des bus et des trams dans un souci d'amélioration de la qualité de l'exploitation, de la perception et de l'information à la clientèle. Les interfaçages complexes sont multiples et une hétérogénéité du matériel embarqué et du matériel roulant - de nouveau à la régie et chez les loueurs - engendre des coûts de maintenance élevés, une disponibilité limitée de pièces de rechange et des difficultés de modifications.
Dans ce contexte, et en vue du développement de la télébilletique, il est apparu nécessaire de développer une plate-forme informatique unifiée pour l'ensemble du parc de matériel roulant.
Celle-ci est destinée à héberger les applications suivantes :
• un outil de suivi des véhicules, donc de géo-localisation, et de communication entre les véhicules et le dispatching via un réseau de type GPRS/3G et/ou SMS ;
• le pilotage des girouettes qui annoncent la destination du trajet; la gestion des alarmes et la transmission des images des enregistreurs vidéo ;
• la billettique magnétique actuelle qui sera remplacée par un système de perception national basé sur la carte à puce sans contact. Une période de coexistence des deux systèmes sera nécessaire ;
• dans une phase ultérieure, la mise en place d'une boîte noire servant d'outil de collecte pour le suivi de la consommation et des temps de passage réels.
La première phase consiste à développer un PC prototype industriel qui gère les différentes applications embarquées et assure l'interface entre le chauffeur et le système et la communication de données entre le système embarqué et les dépôts TEC équipés d'une infrastructure WiFi. La SRWT a développé ce prototype en utilisant des composants standards tant au niveau du matériel que des logiciels. Les tests sur des véhicules de présérie sont terminés. Le planning prévoit ensuite l'équipement de tous les véhicules - régie et loueurs - d'ici fin 2011. Parallèlement, les travaux d'équipements de télécommunication WiFi dans les dépôts - régie et loueurs - ont effectivement débuté cette année et sont planifiés pour s'achever dans le dernier dépôt à la fin juin 2011. Le programme d'investissement nécessaire à court terme pour la mise en place de la plate-forme embarquée dans l'ensemble des véhicules est maintenu selon le planning précité.
La télébilletique sans contact, dont la plate-forme embarquée est un pré-requis, sera ensuite développée en priorité. Le planning de ce projet stratégique pour le Groupe TEC prévoit la distribution des cartes aux clients et l'installation des équipements de billettique au cours des années 2012 et 2013, permettant alors le retrait du matériel Prodata existant en 2014.
Le budget pluriannuel du projet de télébilletique est en cours d'évaluation fine. Ceci dit, il apparaît déjà à l'heure actuelle que le principal frein budgétaire pourrait se situer au niveau du budget des investissements d'exploitation du Groupe TEC qui devrait permettre de financer ce nouveau matériel de perception. Sur la base des projections actuelles, ce budget serait déjà insuffisant dès 2012 pour couvrir les seuls besoins de remplacement récurrent du matériel roulant, et ce, essentiellement, du fait de l'évolution importante de la clientèle à laquelle le Groupe TEC est confrontée.
Il n'en reste pas moins que, comme précisé précédemment, l'instauration de cette nouvelle télébilletique est considérée comme une priorité pour le secteur du transport public wallon et que, dès lors, les moyens budgétaires qui peuvent être alloués à ce projet et plus généralement aux investissements d'exploitation du Groupe TEC feront l'objet d'une réévaluation dans le cadre de la prochaine négociation de contrat de service public qui, comme vous le savez, est en cours dans les mois qui viennent.
Afin d'assurer la coordination entre les projets respectifs des 4 sociétés belges de transport public en vue de la mise en place d'une carte sans contact compatible, une filiale commune a été constituée le 25 janvier 2010, Belgian Mobility Card. Les cartes dont les clients TEC seront porteurs seront ainsi d'office un support interopérable.
M. Langendries (cdH)
C'est toujours un dossier tout aussi compliqué que le précédent d'un point de vue du partage des informations, des technologies et du besoin. Ce qui j'imagine, à terme, donnera l'opportunité aux différentes sociétés d'avoir un ratio coût qui soit plus intéressant que celui d'aujourd'hui. Mais, évidemment, pour arriver à cela, il faudra investir - et vous en avez fait état. Les budgets qui ont été planifiés seront probablement, à l'horizon 2012, trop courts. Néanmoins, il m'est agréable de constater que ce dossier constitue néanmoins une priorité en termes de mobilité sur l'ensemble du territoire et donc, j'imagine que les budgets devront suivre à tous les niveaux. Pour ce qui nous concerne, vous semblez prêt, dans le nouveau contrat de gestion, à faire en sorte que cette enveloppe budgétaire soit suffisamment alimentée pour pouvoir aboutir en 2013. Vous donnez dans votre explication toute une série de garanties et je vous en remercie. On semble là sur la date un peu plus réaliste que ce qu'on était dans la question précédente, mais les chantiers sont sensiblement différents aussi, je vous le concède.
