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Le trafic des camions, source d'augmentation de l'insécurité routière

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28 janvier 2008 | Question orale de M. Herbert GROMMES à M. le Ministre Michel DAERDEN, Ministre de l'Equipement

M. Herbert GROMMES (cdH)


Malheureusement le danger sur nos routes ne diminue pas. Bien qu'on ne puisse pas réduire le risque à zéro, force est de constater que des mesures préventives existent pour diminuer ce risque au maximum.

Le club automobile flamand (VAB) a récemment constaté que beaucoup de camions ne respectaient pas les distances de sécurité, les interdictions de dépasser, les temps de repos ou encore la règlementation en matière de chargement.

Et si le nombre d'accident impliquant des camions a bel et bien diminué entre 2006 et 2007, le nombre de décès immédiats est en nette augmentation, allant de 127 à 147, soit une hausse de 15,7%.

Face à ces constatations, le club exige plus de contrôles sur les camions. Apparemment, le risque d'être contrôlé pour les routiers est petit, que de 1 sur 2.365, ce qui est effectivement trop peu, si on prend en considération le caractère dissuasif des contrôles policiers.

Est-ce qu'une augmentation des contrôles policiers pourra être envisagée ? Quelle est votre position à ce sujet ?

Le club fait d'ailleurs des propositions intéressantes quant au marquage du sol près des sorties autoroutières. Ces marquages auraient comme but d'indiquer aux automobilistes l'existence d'une sortie, 1.500 mètres avant son arrivée, et de leur interdire de se rabattre de la bande gauche vers la bande droite à hauteur de la sortie. Ainsi les conducteurs n'auront plus l'occasion de couper la route aux camionneurs.

Quel est votre point de vue face à cette proposition faite par le VAB ?

Nous savons que depuis le 1er janvier 2008, l'interdiction de dépassement pour les véhicules utilisés pour le transport de plus de 3,5 T est entrée en vigueur. Même si l'initiative part d'une bonne idée, elle est néanmoins fortement critiquée notamment par Febetra qui demande une adaptation de ces dispositions sur le terrain, au moyen d'une signalisation électronique juste là où les conditions climatiques, la sécurité routière ou le flux de la circulation l'imposent.

Est-ce que la Région est prête à appliquer cette réglementation conformément à la demande de Febetra ?

Qu'en est-il de la création d'un " Institut d'accidentologie " demandée par Febetra ?

Quelles sont les autres mesures que vous avez déjà prises ou que vous allez prendre dans un avenir proche pour sécuriser le trafic des camions ?

Réponse

M. le Ministre Michel DAERDEN


La question de la sécurité routière en relation avec le trafic des poids lourds est une question importante. Nous avons en effet connu ces derniers mois différents accidents aux conséquences dramatiques où des poids lourds étaient impliqués.

En outre, l'application de la nouvelle règle d'interdiction de dépassement pour les poids lourds sur les routes et autoroutes à 2 bandes de circulation par sens peut provoquer en certaines circonstances la formation de " trains de camions " qui sont potentiellement dangereux pour la sécurité routière.

Dans cette optique, j'ai souhaité mener une campagne spécifique à l'attention des conducteurs de véhicules lourds afin qu'ils respectent la distance minimale de sécurité fixée par le code de la route à 50 mètres entre véhicules.

Cette campagne est actuellement en cours le long du Réseau à Grand Gabarit wallon. Afin de toucher au plus près les conducteurs des poids lourds, cette campagne est également relayée par la FEBETRA et I'UPTR.

L'affiche a été conçue sans texte en manière telle qu'elle puisse être interprétée par les chauffeurs étrangers.

La Police Fédérale effectue des contrôles réguliers sur les routes wallonnes. A cette fin, mes services ont disposé en différents endroits du réseau des marquages transversaux distants de 50 mètres qui permettent aux services de Police d'effectuer leurs contrôles de manière efficace.

Je suis favorable à la suggestion de marquage spécifique à l'approche des échangeurs autoroutiers interdisant aux véhicules qui se situent sur la bande de gauche de cisailler, parfois de manière dangereuse, les flux de trafic pour accéder à une sortie d'autoroute. La France utilise un dispositif de ce genre.

Mon Administration a émis une suggestion en ce sens au niveau fédéral afin qu'elle soit intégrée au code de la route. Celle-ci n'a pas encore été examinée dans le détail par ce niveau de pouvoir.

Pour ce qui est de l'interdiction de dépasser, en fonction des caractéristiques du réseau et de l'expérience issue de l'exploitation quotidienne de celui-ci, mon Administration a étudié différents cas de dérogations, dans lesquels le dépassement des poids lourds reste autorisé sur certaines chaussées autoroutières à deux voies. L'objectif est de ne pas pénaliser les poids lourds inutilement, en imposant une interdiction là où les conditions de circulation ne le justifient pas.

Concrètement, trois cas de dérogation sont proposés:

L'autorisation de dépasser 24h124;
L'autorisation de dépasser entre 19h00 et 6h00 du matin;
L'autorisation de dépasser gérée par de la signalisation dynamique en fonction des conditions réelles de trafic.
Pour ce qui est d'autres mesures relatives à la sécurité des poids lourds, je peux également signaler que j'ai financé la construction de ponts de pesées qui permettent de sanctionner les camions en surcharge. Ces ponts de pesée sont confiés à la Police fédérale qui effectue des campagnes de contrôles.

Enfin, je suis bien entendu favorable à la création d'un institut d'accidentologie en matière de sécurité routière. J'y contribuerai dans la cadre de mes compétences. Cela pourra être un important sujet de réflexion pour le Conseil Supérieur de la Sécurité Routière que j'ai souhaité mettre sur pied et pour lequel je déposerai une proposition sur la table du Gouvernement dans les prochaines semaines.
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