Aller au contenu. | Aller à la navigation

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    François DESQUESNES

     

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    André ANTOINE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Christophe BASTIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    René COLLIN

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Benoît DISPA

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Anne-Catherine GOFFINET

     

  •  
    Bienvenue sur notre site  !

     

    Alda GREOLI

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Julien MATAGNE

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Marie-Martine SCHYNS

  •  
    Bienvenue sur notre site !

     

    Mathilde VANDORPE

Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales Le traitement de la tuberculose contagieuse chez les sans domicile fixe ou chez les personnes en situation illégale

Le traitement de la tuberculose contagieuse chez les sans domicile fixe ou chez les personnes en situation illégale

21 septembre 2010│Question orale de Mme Véronique SALVI à Mme la Ministre Eliane TILLIEUX

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

La tuberculose est une maladie infectieuse due à une bactérie.

La tuberculose peut être généralisée et atteindre plusieurs organes en même temps.

Certaines formes de tuberculose sont très graves voire mortelles, comme la méningite tuberculeuse chez l'enfant.

Seule la tuberculose pulmonaire est une maladie contagieuse, mais c'est aussi la plus fréquente…

La transmission de la maladie se fait par voie aérienne. A l'occasion de la parole, de la toux, du rire, d'éternuements, le malade atteint de tuberculose pulmonaire projette les BK dans l'air via les gouttelettes de salive. Les microbes en suspension dans l'air sont inspirés par les personnes en contact rapproché avec le malade.

Tout le monde peut donc un jour être en contact avec un tuberculeux et développer la maladie.

A propos du CPAS de Charleroi, nous avons dû constater, ces dernières semaines, des demandes d'intervention du Relais santé pour des personnes en situation illégales et pour des personnes sans domicile fixe, en matière de prise en charge de traitement contre la tuberculose.

Je m'étonne, Madame la Ministre, que personne n'ait l'air de s'émouvoir de cette situation.

La situation est pourtant inquiétante… En effet, ces personnes sont difficilement sous contrôle, puisqu’elles circulent librement. Or, il peut s’agir parfois de tuberculeux hautement contagieux !

Alors que la grippe A H1N1 avait provoqué une émotion certaine et générale (des locaux devaient être prévus pour l'isolement des malades, des vaccins étaient administrés aux personnes sans-abri), dans le cas qui nous occupe aujourd’hui, il faut malheureusement (et étonnamment !) constater que rien ne semble prévu en la matière !

Madame la Ministre peut-elle me dire si ce problème est déjà connu de ses services ?

Le sujet est-il pris au sérieux au sein de son département et, de manière plus large, par les différents Ministres en charge de la santé dans notre pays ?

Des mesures spécifiques et urgentes ne devraient-elles pas être - si elles ne l’ont déjà pas été - prises par les pouvoirs publics pour lutter contre ce phénomène et pour prévenir toute propagation de la maladie, notamment dans les grandes villes wallonnes ?

Actuellement, Madame la Ministre peut-elle me préciser comment s’organise la prise en charge de ces malades contagieux en situation très précaire ? Toutes les précautions sont-elles prises pour éviter une propagation de la maladie ?

De nouvelles mesures spécifiques à ce problème ne devraient-elles pas être prises selon vous ? Aussi, une sensibilisation des pouvoirs locaux et des acteurs de première ligne à la question ne devrait-elle pas être envisagée de toute urgence ?


Je vous remercie d’avance pour vos réponses.

Réponse de Mme Tillieux, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des chances


Monsieur le Président, Madame la Députée, après consultation des différents opérateurs sous ma compétence dont les relais sociaux, les relais santé, il apparaît qu'il n'y a pas en Wallonie aujourd'hui de recrudescence du phénomène. Depuis de nombreuses années et jusqu'en 2008, l'incidence de la tuberculose a diminué chaque année en Belgique et singulièrement, en Wallonie. En 2008, le taux d'incidence était respectivement de 9,4 et 7,7 nouveaux cas par an pour 100.000 habitants.

Pour ce qui concerne la Ville de Charleroi, en 2009, l'incidence a été la plus basse depuis 2001 avec 43 cas détectés, vous l'avez dit.

Il s'agit donc d'une situation totalement différente d'une pandémie grippale comme celle annoncée pour 2009 qui nécessitait de prendre des mesures d'une tout autre dimension.

Permettez-moi de rappeler que conformément à la répartition des compétences, la prévention des maladies transmissibles relève de la Communauté, vous le savez et le traitement de celles-ci relève du Pouvoir fédéral.

Il est de même pour la tuberculose malgré sa qualification de « maladie sociale » qu'elle portait avant.

Dans le cadre de ces émissions de prévention des maladies transmissibles, la Communauté française soutient financièrement le FARES qui est l'héritier francophone de l'oeuvre nationale belge de défense contre les tuberculoses.

Le FARES est chargé d'organiser le dépistage qu'il soit systématique ou ciblé comme c'est le cas parmi les proches d'un cas de tuberculose contagieuse bien sûr. Cette association a pour mission également de s'assurer, avec les prestataires des soins, du suivi, des traitements qui sont instaurés. Le FARES est structuré en unité de secteur et possède des dispensaires dans toutes les villes importantes de Wallonie ainsi que des bus itinérants. Ce qui peut-être intéressant dans cette maladie.

Pour la population précarisée particulièrement vulnérable, et les personnes en séjour illégal sur notre territoire, un dépistage actif systématique est organisé. Pour mener à bien ces dépistages, le FARES fait appel aux opérateurs de terrain bien sûr en particulier, aux structures sociales comme nos relais sociaux et les relais santé.

On peut souligner la très bonne collaboration entre les relais santé et le FARES. Le FARES organise aussi des formations à destination des travailleurs sociaux pour les informer sur les maladies et pour les aider dans la prise en charge des malades dans le dépistage et dans le suivi des malades.

En ce qui concerne Charleroi, quatre cas sont précisément suivis par le relais-santé à la demande du FARES. Une fois que la maladie est détectée, ces personnes restent à l'hôpital jusqu'à disparition du risque de contagion. A leur sortie, le relais-santé en collaboration avec le FARES et la structure d'accueil gère le suivi médical de la personne et gère aussi sa prise de médicaments.

J'ajouterai encore que l'arrêté royal du 10 mars 2005, prévoit la mise en oeuvre d'u modèle particulier de prise en charge des patients tuberculeux en Belgique. Un projet est financé par l'INAMI et ce projet vise la gratuité de tout traitement tuberculeux même en cas d'absence de couverture sociale ou dans des situations qui nécessitent le recours à des antibiotiques spécifiques pour les cas de multi résistance puisque cela existe aussi.

D'après mes informations, le comité d'assurance de l'INAMI vient de marquer son accord sur la reconduction de ce projet ; projet qui a toute son importance pour favoriser la continuité au traitement à la lumière du bien évident qui existe entre précarité et tuberculose.

Vous voyez Madame Salvi que toutes les précautions sont prises par les opérateurs sur le terrain dans le cadre d'une vigilance à l'égard de cette maladie contagieuse.

Mme Salvi (cdH)


 Je ne partage pas l'avis rassurant de Mme la Ministre car très honnêtement, les chiffres que vous avez, de 43 cas ne sont pas les chiffres de 2009. Ce sont les chiffres depuis le début de l'année. C'est effectivement des gens qui ont été détectées et qui sont suivis. A côté de cela, vous savez tout comme moi que malheureusement, la population paupérisée augmente. Si d'initiative des personnes travaillent aux relais-santé, travaillent avec les travailleurs sociaux et prennent eux-mêmes l'initiative d'aller dans les abris de nuit avec des radiologues pour ne pas simplement faire une prise de sang mais faire une radio du poumon pour être sûr qu'effectivement il n'y a pas de cas de tuberculose, c'est parce quand on voit des médecins traitants ou qu'on les écoute, il y a vraiment une recrudescence.

J'entends les mesures qui existent aujourd'hui mais je pense qu'en terme de prévention, quand on voit la manière dont la grippe a été traitée, on pourrait sans doute faire plus pour les cas de tuberculose et j'espère que les choses ne vont pas s'empirer et le cas échéant, je reviendrai devant vous.
Actions sur le document