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Les conséquences de la fermeture de Ford Genk sur l’économie wallonne et sur la nécessité d’une véritable « politique industrielle »

6 novembre 2012│ Question orale d'A. GADENNE au Ministre MARCOURT

Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, Chers Collègues,

Le 24 octobre dernier, la direction de Ford annonçait donc sa décision de fermer en 2014 son usine de Genk. Il s’agit bien sûr d’une véritable catastrophe tant sociale qu’économique qui devrait frapper plus de 4000 travailleurs de l’usine ainsi que près de 5000 sous-traitants dépendant de celle-ci. Mais il s’agit également d’un coup de massue pour l’ensemble de l’économie belge et tout particulièrement pour son secteur industriel, qui est actuellement mis à rude épreuve tant par la crise et ses conséquences que par des problèmes plus structurels.

Je ne reviendrai pas aujourd’hui en détail sur le dossier de la fermeture de Ford Genk et sur ce qui est ou doit être entrepris, soit pour trouver des alternatives à cette fermeture, soit pour en réduire au maximum les conséquences négatives pour les travailleurs et le tissu économique. Beaucoup de choses ont déjà été dites à ce sujet, et mis à part témoigner sincèrement de ma plus totale solidarité avec nos amis du nord du pays affectés par cette triste nouvelle, je ne souhaite pas rajouter la moindre cacophonie à un sujet déjà assez difficile comme ça et que certains en Flandre tentent même d’instrumentaliser à des fins communautaires…

Je limiterai donc mon intervention à « notre champ de compétence » et au rôle que pourrait jouer la Wallonie. Ma première question vise tout d’abord les éventuelles conséquences directes ou indirectes au niveau wallon : des entreprises, des sous-traitants actifs en Région wallonne risquent-ils d’être affecter par cette fermeture ? Doit-on craindre des conséquences « en cascade » sur l’emploi en région liégeoise ou ailleurs ? Sur ce plan, il semblerait, selon Agoria, que nous n’avons à craindre aucun impact sur le secteur auto wallon. En effet, celui-ci, actif dans des marchés de niche très porteurs, exporterait à 99% sa production. Confirmez-vous cette analyse ?

Toutefois, quand bien même il n’y aurait heureusement aucune conséquence directe en Wallonie, cela ne nous dispense pas de mener une réflexion globale et essentielle sur l’avenir de notre tissu industriel. Et cette réflexion nous concerne tous : Wallons comme Flamands, au-delà des cas particuliers et des conséquences parfois limitées à une seule de nos régions. En effet, les annonces des derniers jours ont souligné à quel point nos industries étaient en mauvaise posture pour faire face à la crise mais aussi, de manière plus structurelle, pour faire à la concurrence internationale. D’ailleurs, il s’agit là d’une problématique qui concerne directement l’ensemble de l’économie belge mais aussi celle d’une bonne part de l’Europe.

Il ne faut donc pas s’étonner d’entendre de plus en plus d’appels à relancer une véritable politique industrielle, que ce soit aux niveaux wallon, belge ou européen. Je sais bien que je n’ai pas à vous convaincre, M. le Ministre, puisque vous n’avez jamais caché votre opinion là-dessus ! Mais, aujourd’hui, suite à l’annonce de cette fermeture de Ford Genk, à l’heure où tout semble s’emballer et où la question de la nécessité d’une telle politique industrielle est au centre de toutes les attentions, comment vous positionnez-vous désormais ? Que proposez-vous comme pistes de solution pour l’avenir, à court et moyen termes ? Quelles idées concrètes souhaitez-vous mettre de l’avant ? Quelle est la position du Gouvernement sur cette question et quelle stratégie souhaite-t-il mettre en place ?

J’insiste également sur le mot « concret » ! En effet, si « politique industrielle » est actuellement sur toutes les lèvres, il serait intéressant de savoir ce que désigne précisément ce terme… Qu’entend-on –qu’entendez-vous– quand on défend la nécessité d’une politique industrielle ? Je crains en effet que tout le monde ne mette pas les mêmes concepts derrière ces mêmes mots ! Et que le consensus apparent auquel on assiste actuellement pourrait s’effriter selon ce qu’on fera concrètement du concept. S’agit-il de soutenir et d’accompagner le développement des secteurs et des investissements porteurs d’avenir (dans l’esprit, me semble-t-il des pôles de compétitivité en Wallonie) ? Ou s’agit-il de s’acharner à défendre et subventionner des secteurs qui ne sont plus du tout concurrentiels ? Ou faut-il trouver la réponse quelque part entre ces deux options ? Qu’en est-il exactement ? Comment cette politique industrielle pourrait-elle s’articuler à l’avenir ? Je crois donc qu’il faudrait clarifier tout cela si on souhaite avancer véritablement, sinon on risque de se contenter de discours et d’exhortations qui seront condamnés à rester lettre morte …Et qui ne seront d’aucune utilité ni pour les travailleurs de Ford Genk, ni pour tous les autres travailleurs du secteur industriel partout en Belgique.

Je vous remercie d’avance pour vos réponses et vos précisions.


 

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