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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales Les conséquences des températures estivales sur le revêtement du réseau routier wallon

Les conséquences des températures estivales sur le revêtement du réseau routier wallon

13 juillet 2010 |Question orale de Mme Christine SERVAES à M. le Ministre Benoit LUTGEN

Monsieur le Ministre,

Nous l’attendions tous, l’été est enfin là ! Ces derniers jours, les températures ont grimpé en flèche pour nous offrir des journées presque caniculaires.

Ce pic à la hausse des températures n’a pas été sans incidence pour notre réseau routier. En effet, à de nombreux endroits, il semble que la chaleur ait provoqué des soulèvements de chaussée, parfois très importants.

A titre d’exemple, on observait ce phénomène sur la N5 Bruxelles-Charleroi, sur la N54, la N25, la N4, etc.

Au delà des ralentissements, ces détériorations augmentent de manière considérable le risque d’accidents de la route. Un risque tout particulièrement accru en cette période vu la fréquention du réseau par les vacanciers belges et étrangers.

  • Monsieur le Ministre, avez-vous eu des informations précises sur les causes exactes de ces soulèvements de chaussée ? Quels sont les types de revêtement concernés par ces incidents ? Quelle est la part de responsabilité de la chaleur ? Ces soulèvements ont-ils eu lieu sur des chaussées déjà fortement dégradées ? Ces routes vont-elles être rénovées en priorité ?
En tant que Ministre des Travaux publics, vous avez récemment mis en œuvre un plan de rénovation du réseau routier tout à fait ambitieux ! C’est un grand pas vu l’urgence en la matière. Dans ce cadre, différents cahiers des charges ont du être réalisés.

  • Pouvez-vous nous dire comment a été abordée à cette occasion la problématique de la dégradation du réseau sous l’effet de la chaleur ?
De plus, ce phénomène n’est pas neuf puisque nous avons connus d’autres épisodes de ce genre les années précédentes.

  • Des matériaux ou des aménagements spécifiques ont-ils été prévus afin d’éviter que de tels incidents se reproduisent à nouveau ? Une analyse avec les pratiques de nos pays voisins comme la France, elle aussi confrontée à des hautes températures en été, a-t-elle eu lieu ? Si oui, quels sont les enseignements que vous avez pu en retirer ?

Je vous remercie pour votre réponse.

Réponse de M. Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine


Les dégradations des chaussées telles que nous les avons connues ces derniers jours surviennent essentiellement sur les chaussées en béton. Sur les routes en asphalte, différents problèmes ont parfois été rencontrés mais sont moindres en raison notamment de la qualité des matériaux. C'est d'abord et surtout sur le béton qu'il y a des problèmes. C'est un problème belge, ce n'est pas un problème wallon. Je dis cela parce que je lis beaucoup de choses, j'entends beaucoup de choses, je vois beaucoup de choses au travers de la presse. Nous avons une propension à dire que les problèmes, même quand c'est à Kortenberg et que c'est sur une autoroute flamande, la télévision publique notamment dit : « voilà il y a un problème sur une autoroute », mais quand c'est en Wallonie, on précise que c'est en Wallonie, que c'est un scandale, une catastrophe. Je dis cela au passage car c'est parfois irritant. C'est un problème belge, pourquoi ? Parce qu'on utilisait massivement le béton en Belgique durant les 1970, 1980,1990 et même encore dernièrement. Le béton présente certains avantages, je ne veux pas dire qu'il ne présente que des inconvénients, mais présente un désavantage majeur, un désagrément majeur, notamment lorsque les joints ne sont pas bien réalisés, c'est le soulèvement des chaussées tel qu'on a pu le connaître ces derniers jours.

Pour remédier à cela, puisque c'est cela le plus important, deux éléments interviennent. Le premier, lorsqu'il y a effectivement des dégradations et soulèvements de chaussées dans des endroits prioritaires, autoroutes, nœuds routiers importants, ... il y a une réactivité très importante de la part des différents services d'entretien de la Région, du SPW, et je tiens à les remercier puisqu'ils sont chaque fois intervenus de façon très rapide, la nuit, le week-end, dès qu'il y a ce type de problèmes. Je l'ai constaté moi-même à différents endroits, j'ai été, le jour, la nuit, et j'ai pu vérifier effectivement que ces travaux avaient lieu immédiatement. Je parle ici notamment de la E411 à hauteur de Loyers, et d'autres endroits en Wallonie.

Au-delà de cela, c'est la rustine, en tout cas le problème que l'on règle dans la réactivité et de façon non structurelle. De façon plus structurelle, c'est tout le plan route qui a été approuvé par le Gouvernement, la définition des missions de la SOFICO, ou la redéfinition, la possibilité de financement au travers de la BEI avec des accords qui devraient intervenir maintenant dans les prochaines semaines, tout au plus dans les prochains mois, tel que je l'avais dit en Commission, il y a plusieurs mois, pour permettre une réflexion en profondeur de l'ensemble du réseau wallon, avec des cahiers de charges revus et corrigés sur l'utilisation des matériaux. Je n'ai pas dit que l'on allait exclure le béton a priori, il peut se justifier dans certains cas, mais il y a aussi les techniques de confection de la route, les fondations, les contrôles, soit l'ensemble des éléments, et je vous renvoie non seulement à la discussion, mais aux décisions qui ont été prises en la matière.

Je rappelle que le Plan sécurité - Plan route, au travers de la SOFICO, du réseau non structurant, autoroutes et routes régionales importantes, est défini au travers de trois critères principaux : d'une part, la sécurité routière, deuxièmement la qualité du revêtement, et troisième élément la mobilité. C'est sur ces trois critères qui sont pondérés que des travaux et des investissements auront lieu durant les prochaines années de façon continue, importante puisqu'on va monter en puissance. Vous aurez déjà vu que quelques travaux ont lieu pour l'instant, et c'est un euphémisme, mais 2011 et 2012 seront des années beaucoup plus fortes en nombre de travaux puisque des travaux ont lieu cette année-ci qui sont parfois des marchés attribués il y a un an et demi, deux ans, avec des cahiers de charges de l'époque, je tiens à le souligner. Je l'ai dit chaque fois en conférence de presse et ici en Commission que, malheureusement, à certains endroits il y a des travaux qui ont encore lieu maintenant. On ne peut pas faire autrement car le marché ayant été attribué, on ne peut plus faire marche arrière, ou alors on était parti pour des procès retentissants et très coûteux pour les pouvoirs publics, plus coûteux que le coût des travaux dont on parlait.

Il faudrait environ 5, 6, 7 ans, et ce sera en fonction évidemment non seulement de l'avancée et la planification des travaux sur le réseau structurant, mais les choses sont définies sur 5 ans environ. Le même travail est en cours au niveau du réseau dit SPW, que l'on peut aussi appeler réseau secondaire. Il n'est pas secondaire car il est tout aussi important, puisqu'on va travailler avec la même méthodologie, la même planification, en fonction des trois critères principaux, pour définir finalement l'ordre de priorité des investissements sachant que, je sais que certains croient que c'est uniquement un problème budgétaire, ce n'est pas un problème budgétaire. Cela pourrait être un problème budgétaire si on n'a pas les financements nécessaires au niveau de Banque européenne d'investissements, mais cela on aura la réponse assez rapidement, je suis prudent, mais optimiste malgré tout. C'est aussi une question de mobilité.

Un journaliste vient de me poser la question de savoir si on ne pouvait pas refaire partout l'ensemble du réseau dès qu'il y a un problème. Ce n'est évidemment pas possible car cela créerait quelques difficultés de mobilité. Quand je dis « quelques » c'est un euphémisme puisque cela engendrerait tout simplement l'impossibilité pour qui que ce soit d'encore circuler sur le réseau. Cela voudrait dire que l'on pourrait rester chacun chez soi pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, sans sortir, en tout cas sans sortir sa voiture. Je ne crois pas que cela soit le souhait pour qui que ce soit et donc il faut planifier les travaux en fonction aussi de cet aspect de mobilité.

On voit déjà maintenant, alors qu'il n'y a pas beaucoup de travaux, les difficultés que cela peut engendrer. D'où, d'ailleurs, des nouveautés importantes en matière de travail de nuit, le travail le week-end, la révision des cahiers de charges pour aussi tenir compte de la rapidité d'exécution des travaux, tout en ayant un renforcement du contrôle, pour permettre d'avoir à la fois des travaux parfaitement réalisés, mais aussi réalisés dans des délais les plus courts possibles en utilisant des plages horaires que l'on n'utilisait pas auparavant. Je l'ai déjà exigé sur certains tronçons, à la sortie de l'hiver, dans notamment l'axe Nivelles-Bruxelles et une partie vers Mons où on a refait l'ensemble du réseau la nuit et le week-end. C'est l'entreprise qui a accepté. Cela engendrera aussi des questions au niveau des permis d'exploiter des centres d'asphaltage puisque ces permis ne sont pas toujours adaptés à la réalité des besoins le week-end et la nuit pour les entreprises concernées. Cela veut dire que les entreprises diront qu'on est d'accord de travailler la nuit pendant les congés du bâtiment aussi, mais malheureusement on ne parvient pas à avoir la matière première, en tout cas pas la matière première de qualité, puisque ces usines sont fermées pour des raisons de conditions d'exploitation durant ces périodes-là. Tout cela est en train évidemment d'évoluer et on y travaille ardemment, pour faire en sorte que nous puissions non seulement refaire le réseau routier et le remettre en état dans une échéance, comme je vous l'ai indiqué, rapide, mais aussi l'exécution la plus parfaite possible pour l'ensemble des usagers.

Réplique de Mme Servaes (cdH)


Merci Monsieur le Ministre pour vos informations très précises. Je voudrais me joindre également à vos remerciements pour les services qui travaillent sept jours sur sept, de jour comme de nuit, pour réparer ces voiries le plus rapidement possible et ainsi nous faciliter la mobilité.

Je partage aussi votre optimisme sur les résultats que pourront apporter les nouveaux cahiers de charge et les critères notamment en vue de réfectionner notre réseau. Et donc, comme vous l’avez dit, il faut attendre. Mais je suis tout à fait de votre avis en me disant que ce nouveau cahier de charges et ses critères vont permettre d’améliorer notre réseau routier.
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