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Les conséquences sur l’ensemble des élevages wallons suite à la détection d’un cas de Brucellose

27 mars 2012 | Question orale de D. FOURNY au Ministre DI ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Président,

Monsieur le Ministre,

Suite à la découverte du cas de brucellose la semaine dernière dans un troupeau de vaches allaitante en province de Namur, l’inquiétude monte partout dans les fermes wallonnes.

Le risque de voir cette maladie se répandre est réel. Quelles sont les mesures qui ont été prises en concertation avec le fédéral pour réduire ce risque ?


Un cordon sanitaire a-t-il été établi de façon à circonscrire la zone ?


L’Afsca évoque le fait que les exploitations en contact seront mises sous surveillance afin d’éviter la dispersion de la maladie. En quoi cela consiste-t-il précisément ?

 

Au-delà du drame que cela représente pour l’agriculteur concerné et la perte du cheptel qu’en est-il des conséquences ? N’allons-nous pas connaître des conséquences plus globales notamment au niveau de la commercialisation pour l’ensemble des élevages wallons avec des effets similaires à ceux de la langue bleue et des pertes financières pour les agriculteurs ?
Quid du maintien du statut reconnu par l’Europe depuis 2003 et qui précise que la Belgique est exempte de brucellose ?

 

Je vous remercie,

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

 

 

La brucellose est une maladie infectieuse bactérienne affectant les bovins et extrêmement contagieuse entre ceux-ci. Les conséquences économiques liées à cette maladie seraient effectivement dramatiques en cas d'épidémie. Ce n'est effectivement pas le cas actuellement. On a détecté un foyer mais le risque est loin d'être nul, le risque existe. Monsieur Fourny, vous parliez de garantie, mais on ne peut malheureusement rien garantir dans ce domaine.

Par ailleurs, il est important de souligner que c'est une zoonose et une maladie réglementée, à déclaration
obligatoire qui est considérée comme vice rédhibitoire en Belgique.

La Belgique a été fortement contaminée jusque fin des années 80. Elle a acquis le statut officiel de pays
indemne en 2003, qui est basé essentiellement sur une surveillance épidémiologique, un contrôle des
mouvements et un assainissement des troupeaux positifs, avec compensation financière. Le dernier cas a été diagnostiqué en 2010 en Province de Liège et n'avait pas remis en cause notre statut d'indemne.

L'ensemble des bovins du troupeau contaminé en Province de Namur devront être abattus dans le mois, au
plus tard pour début avril. Cet abattage a déjà commencé.

Par ailleurs, le 21 mars dernier, un deuxième bovin provenant du foyer de Namur a été confirmé positif dans
une exploitation de Flandre orientale déjà placée sous surveillance. Les bovins de ce troupeau seront également abattus.

Ces bovins abattus dans le cadre de la police sanitaire seront indemnisés par le fonds de santé animale de
compétence fédérale. Les règles concernant cette indemnisation sont bien définies et tiennent compte de la valeur de remplacement des animaux abattus ainsi que de leur valeur bouchère. Donc, on prend la valeur de remplacement, on multiplie par 85 %, on en déduit la valeur bouchère et on indemnise la différence. La valeur est plafonnée mais le plafond vient d'être revu à la hausse, passant, comme Mme la Ministre Laruelle l'a signalé, de 2 500 à 3 000 euro.

L'entièreté de la perte ne sera donc pas couverte puisque l'on tient compte de 85 %, d'autant plus pour les
exploitations avec un gros potentiel génétique, les exploitations où les animaux se retrouvaient au-dessus de ce plafond, de cette valeur de trois mille euro.

Suite à la découverte du premier cas en Province de Namur, une enquête épidémiologique a été menée, en
amont et en aval et a mis en évidence quelques 200 troupeaux bovins en contact, voisinage de prairie, voisinage de troupeau, animaux entrés dans le troupeau foyers, animaux sortis du troupeau foyer ainsi que les contacts via les vétérinaires, les marchands, les concours, et caetera. Donc, 200 troupeaux ont été identifiés comme étant potentiellement en contact. C'est grâce à cette enquête que le second cas a pu être identifié en Flandre orientale.Une enquête épidémiologique est actuellement menée pour ce second cas.

Ces exploitations ont été informées par l'AFSCA que leur statut sanitaire était suspendu et des mesures à
prendre dans leur exploitation.

Les bovins de ces exploitations sont bloqués avec interdiction de mise en prairie des animaux. Elles vont
devoir réaliser deux bilans sérologiques à six ou huit semaines d'intervalle. Cependant, en fonction du niveau de risque de ces exploitations, d'autres mesures pourront être prises, par exemple, une remise en pâture après un premier bilan sérologique favorable. Si les deux bilans sont favorables, les mesures seront levées entièrement.

Aujourd'hui, il est encore trop tôt pour évaluer l'impact global au niveau régional des mesures de
confinement imposées. Par rapport à votre question sur les indemnisations, j'ai demandé au département de l'analyse économique agricole de mon administration de m'adresser une réponse, donc d'étudier ces cas et de voir quel est l'impact. Je devrais la recevoir dans les prochains jours, du moins sur l'exploitation actuellement touchée.

Par ailleurs, mes collaborateurs ont rencontré le secteur relativement à cette problématique. Cette réunion
s'est tenue à mon cabinet vendredi, le 23 mars 2012.

Dès que possible, nous étudierons, en concertation avec le secteur et en respectant les normes légales en
vigueur, les mesures qui pourraient être prises rapidement.

En ce qui concerne les analyses en dehors des deux cas confirmés, nous sommes en attente des résultats des premiers bilans sérologiques des exploitations à risque.

À l'heure actuelle, nous n'avons pas eu connaissance d'autres résultats défavorables sur les exploitations
testées, mais il est important de rester prudent. Concernant les consignes à donner, l'AFSCA reste évidemment attentive et à l'écoute de toute demande de ces exploitants.

Pour répondre plus précisément à M. Fourny, en ce qui concerne le maintien de notre statut, les autorités
responsables étudieront notre cas très prochainement. Il est évidemment primordial pour notre agriculture que ce statut soit maintenu. Cependant, cela va dépendre notamment des prochains résultats des bilans sérologiques.

Par ailleurs, concernant les conséquences sur nos exportations, il est trop tôt pour les aborder, étant donné
que notre statut est actuellement maintenu. Nous y restons cependant attentifs.

En ce qui concerne les contacts avec le cabinet de Mme la Ministre Laruelle, il est évident que des contacts
ont été pris entre nos deux cabinets, nous nous sommes rencontrés la semaine dernière. Par ailleurs, comme je viens de l'indiquer, mes collaborateurs ont rencontré le secteur ce vendredi pour aborder le sujet. Enfin, diverses cellules sont impliquées au niveau de mon administration, notamment le département de la Politique européenne et des Accords internationaux, le département de l'Étude du milieu naturel et agricole ainsi que le département des Aides.

Nous examinons, nous étudions, nous surveillons les choses de la manière la plus attentive possible, en
pleine collaboration avec ma collègue du Fédéral. Un contact a aussi été pris avec mon collègue Kris Peeters
puisqu'il a à gérer la même situation du côté flamand.


 

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