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Les craintes du secteur betteravier

18 Février 2013 | Question orale de C. SERVAES au Ministre Di ANTONIO - Réponse disponible

Monsieur le Ministre,


Lors de l’assemblée annuelle de la principale organisation syndicale agricole, des représentants du secteur végétal ont pu exprimer, en votre présence, les craintes des producteurs de betteraves d’assister, dans la foulée de la fin des quotas, à une véritable délocalisation de cette production, qui représente actuellement 10% de la superficie agricole utile.
 

Leurs craintes sont nourries par les pratiques, déjà hélas constatées dans d’autres secteurs économiques, des grands groupes internationaux qui contrôlent le secteur de la transformation et pourraient, pour des raisons de rentabilité, abandonner nos contrées pour d’autres régions du monde suite à la fin des quotas au sein de l’Union européenne.
 

Pourtant, notre industrie ne manque pas d’atouts tant au niveau de la recherche que de la productivité, nous nous trouvons à la pointe du secteur.
 

Monsieur le Ministre :
- Disposez-vous d’informations ou d’indices permettant de confirmer ou d’infirmer les craintes du secteur betteravier ?
- La Wallonie a-t-elle été sollicitée afin de soutenir des investissements dans le secteur de la transformation ?
- Envisagez-vous de réunir les producteurs et les transformateurs afin d’initier une réflexion sur les mesures à envisager afin de pérenniser ce secteur ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

 

Réponse du Ministre C. DI ANTONIO

 

En 2006, le secteur sucrier a subi une restructuration profonde : 83 des 189 sucreries européennes ont été fermées. Cette fermeture a entraîné la fin de la culture de la betterave sucrière pour environ 140 000 planteurs de betteraves. La réforme a amélioré la productivité, + 15% de tonnes de sucre à l'hectare.
 

Les cinq États Membres les moins compétitifs ne cultivent plus de betterave. La Belgique, compétitive pour ce secteur a renoncé à 23 % de son quota, fermé deux usines et le nombre de planteurs a diminué d'environ 3 300 unités. Elle occupe aujourd'hui la sixième place en termes de production de sucre et la
quatrième place en termes de rendement en betteraves et en sucre par hectare. Le fait de rester parmi les
meilleurs betteraviers et fabricants de sucre en Belgique permet de contrecarrer le risque de délocalisation de la culture betteravière vers d'autres régions.
 

La Confédération des Betteraviers belges estime qu'une suppression des quotas pourrait mettre en danger
l'approvisionnement en matières premières. Plusieurs acteurs du secteur estiment qu'il ne faut pas sortir du
système des quotas tant que l'Europe n'est pas compétitive par rapport au marché mondial, donc par rapport au Brésil. Actuellement, l'écart entre les coûts de production s'amenuise mais il est encore de 30 %. Un rattrapage semble désormais possible.
 

La date à laquelle le système de quotas sera abandonné pourrait donc avoir une influence non négligeable sur l'avenir du secteur.
 

Dès le premier échange de vues au Conseil des Ministres européen de l'Agriculture le 20 octobre 2011,
la délégation belge a souligné que le démantèlement total de l'organisation du secteur du sucre, avec la
suppression des quotas et du prix minimal de la betterave dès la campagne 2015-2016, était inacceptable. Cette proposition a été réaffirmée à plusieurs reprises et dernièrement le 28 novembre 2012.
 

Quatorze États membres rejoignent la position belge. Cette question sera débattue lors des négociations
sur le paquet PAC 2020. La Belgique y défendra sont point de vue avec fermeté.
 

Je vous rappelle également que la Commission Agriculture du Parlement européen en votant le rapport Dantin, le 24 janvier 2013 a clairement demandé la prolongation du régime de quotas et du prix minimal de
la betterave jusqu'à la fin de la campagne 2019-2020, soit le 30 septembre 2020. C'est un point positif en ce qui me concerne.
 

En ce qui concerne d'éventuelles aides au secteur de la transformation, rien n'est actuellement prévu en ce
sens.
 

Donc en conclusion, j'espère et je suis presque convaincu, que l'on parviendra à reporter cette suppression des quotas de manière à ne la réaliser que lorsqu'on est tout à fait compétitif avec notamment le Brésil. Il faudrait que l'écart tombe sous les 10 % pour ne pas prendre un risque trop important pour notre secteur betteravier.
 


Réplique de la Députée C. SERVAES

 

Je remercie M. le Ministre.
Je peux dire que c'est presque une bonne nouvelle puisque l'on a déjà fait une grosse partie du chemin. Il
ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que cela se concrétise et qe lu'on puisse donc ne pas abandonner les quotas betteraviers directement et tout de suite, d'un seul coup.
 

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