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Les objectifs annoncés du cinquième « Plan wallon sans tabac » et l’évaluation des « Plans wallon sans tabac » précédents

3 juillet 2012 | Question orale de V. SALVI à la Ministre TILLIEUX - Réponse disponible

Madame la Ministre,

Chaque année en Belgique, le tabagisme est responsable de 20.000 décès, auxquels il faut encore ajouter 2000 décès parmi les non-fumeurs, du seul fait du tabagisme passif…

Il y a huit ans, le Gouvernement wallon décidait de lutter contre le tabagisme et ses conséquences pour la santé, via un « Plan wallon sans tabac ». Il s’agissait de sensibiliser, mobiliser, outiller et soutenir les professionnels de la santé, afin qu'ils puissent apporter une aide adaptée pour prévenir les comportements de consommation problématiques.

Le « Plan wallon sans tabac » a donc pour objectif général d'augmenter l'accessibilité et la proximité de l'aide au sevrage tabagique, et d'éviter des comportements de consommation problématiques ainsi que les dépendances.

Dans le cadre de la journée mondiale sans tabac du 31 mai dernier, vous avez, Madame la Ministre, exposé les initiatives prises précédemment dans ce cadre, ainsi que les objectifs à poursuivre dans le cadre d’un nouveau et cinquième « Plan wallon sans tabac »…

Cette année, le cinquième Plan, soutenu à concurrence de 200.000 euros par la Région, viserait plus particulièrement à ancrer l'offre de formation en matière de sevrage tabagique à destination des professionnels de la santé. Vous annoncez également qu’il portera une attention particulière aux personnes précarisées…

Le quatrième Plan wallon « sans tabac » visait quant à lui à ancrer les dynamiques initiées au cours des plans précédents, mais également à les étendre en stimulant l'implication de relais assuétude au sein du comité de pilotage et dans le cadre d'actions pilotes.
L'évaluation de ce plan était prévue pour fin avril 2012, lors d’une réunion du comité de pilotage. Ce comité de pilotage réunit les médecins généralistes, les médecins spécialistes, et les autres professionnels de la santé, mais aussi les professionnels de l'éducation et du secteur social.

Je vous poserai trois questions par rapport à ces Plans wallons Madame la Ministre :

Le comité de pilotage devait livrer ses constats fin avril, à propos du quatrième Plan. Quels sont-ils Madame la Ministre ?

C’est peut-être aussi l’occasion de faire le point sur les quatre premiers Plans qui se sont succédé. Depuis septembre 2003, date du lancement du premier Plan wallon sans tabac, quelles ont été les résultats concrets engendrés par la mise en œuvre de ces différents Plans? Depuis 2003, quel est le montant qu’a débloqué la Wallonie pour la mise en œuvre des cinq Plans ? Dispose-t-on de résultats chiffrés à propos de l’impact qu’ont pu avoir ces Plans sur les « habitudes tabagiques » des Wallons ? La mesure des activités réalisées dans ce cadre repose-t-elle sur un régime d’indicateurs ? Peut-on dire, chiffres à l’appui, que les quatre premiers Plans mis en œuvre ont eu un effet bénéfique sur la santé des Wallons ? Constate-t-on ainsi une diminution significative du nombre de fumeurs en Wallonie ?

Enfin, concernant justement le nouveau Plan annoncé, soit le cinquième, pouvez-vous nous en préciser les mesures concrètes, ainsi que les objectifs opérationnels précis et/ou chiffrés qu’il poursuivra ?

Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
 

Réponse de la Ministre E. TILLIEUX

 

Madame la Députée, le premier Plan wallon sans tabac, qui datait de 2004, s'est attaché à mobiliser les professionnels de la santé. Il a permis la création de réseaux locaux et une impulsion au niveau de la recherche.
 

Le deuxième Plan wallon sans tabac – 2006-2007 - a consolidé et a poursuivi la dynamique mise en place dans le premier plan. Il a aussi permis de répondre aux besoins en termes d'outils pour accompagner les professionnels et les patients révélés suite au premier plan.
 

Le troisième Plan wallon sans tabac s'est toujours inscrit dans le renforcement et la continuité des plans antérieurs.
Une ouverture aux professionnels actifs dans le domaine des assuétudes au sens large a été effectuée. Le maillage du réseau, point essentiel du plan, a été optimalisé grâce à de nombreuses démarches et des collaborations entre les différents intervenants. L'approche pluridisciplinaire a été renforcée par une mobilisation accrue des infirmières dans les formations, les intervisions et au sein des structures hospitalières.
 

Le quatrième Plan wallon sans tabac – 2010-2012 - s'est attaché à ancrer les dynamiques initiées au cours des plans wallons précédents et à les étendre en stimulant l'implication de relais assuétudes au sein du comité de pilotage. Un comité d'accompagnement destiné à évaluer ce plan s'est tenu récemment et l'évaluation s'est avérée positive.
 

Qui sont les membres du comité de pilotage ? La Fédito wallonne, le Département de médecine générale de
l'Université de Liège, le Fonds des affections respiratoires, la Fédération des maisons médicales, le Service d'étude et de prévention du tabagisme, la Société scientifique de médecine générale et la Direction des soins ambulatoires du Service public de Wallonie.
 

La Société scientifique de médecine générale a annoncé une augmentation du nombre de sevrages tabagiques en première ligne de soins. Ce nombre a été estimé à 14 000.
 

Le Département de médecine générale de l'Université de Liège a, pour sa part, formé sur l'année 2010-2011 une quarantaine de médecins généralistes dans les universités de Bruxelles, Liège et Louvain-la-Neuve.
 

Le Fonds des affections respiratoires a maintenu sa mission de coordination du comité de pilotage, tout en
poursuivant la mise en oeuvre de la formation continue en tabacologie, ainsi que l'élaboration de l'annuaire des structures et relais dans le domaine de la gestion du tabagisme ; 249 personnes sont inscrites sur le forum tabacologique et plus de 1 410 messages y sont publiés. Depuis octobre 2007, une info lettre en tabacologie, initiée par la Fondation contre le cancer, est proposée sous une forme électronique.
 

Pour 2011, on peut résumer les résultats du quatrième plan wallon en évoquant les 46 équipes réunies en centre d'aides aux fumeurs et les 267 tabacologues. Cela représente plus de 200 lieux de consultations disponibles pour accompagner les fumeurs.
 

Durant l'année 2009, il y a eu 13 236 prises de contacts des différentes formules d'aide du programme « tabac stop » au niveau fédéral. En 2011, 22 240 prises de contacts ont été recensées, soit une augmentation de presque 70 %.
 

Le premier trimestre de cette année s'est clôturé avec 5 623 contacts pris, ce qui peut être traduit par une nouvelle tendance à la hausse pour l'année 2012. Le nombre de contacts est un des indicateurs permettant de juger de l'efficience des différentes actions entreprises par les autorités publiques.

Il en est de même pour les chiffres des remboursements INAMI. Du premier octobre 2009 jusqu'à décembre 2011, on a dénombré 62 929 remboursements de consultations sur la Belgique.
 

Du 1er octobre 2009 jusqu'à décembre 2011, on a dénombré 62 929 remboursements de consultations sur l'ensemble du pays : 24 321 en Wallonie ; 9 752 pour les premières consultations ; 13 742 pour les suivantes. Ce résultat tend à démontrer l'efficacité du Plan wallon sans tabac quant à l'information et aussi la motivation que celui-ci procure aux personnes souhaitant arrêter de fumer.
 

L'enquête de santé par interview réalisée en 2008 fait état que la prévalence de la consommation tabagique diminue de manière progressive depuis la première enquête de santé belge : 30% des fumeurs en 1997 ; 25% en 2008. Mais l'évolution n'est pas linéaire.
 

Le budget débloqué par la Wallonie depuis 2003 dépasse 1 200 000 euros. Les résultats doivent donc être mis en perspective avec ce budget.
 

En ce qui concerne le cinquième Plan wallon sans tabac, les objectifs intermédiaires sont d'augmenter les
compétences et l'implication des professionnels de la santé. Un effort doit être maintenu au niveau du travail en réseau.
Il est important de créer des lieux de concertation, d'échanges et d'intervisions permettant d'évaluer les besoins et de mesurer l'évolution des dynamiques mises en oeuvre. Il est nécessaire de s'inscrire davantage dans une approche globale des consommations c'est-à-dire tabac, mais aussi assuétudes au sens large et concevoir et promouvoir des dynamiques destinées à outiller les professionnels et informer le grand public sur les aides existantes. Enfin, un développement des dynamiques vers des publics particuliers, on pense ici bien sûr, action sociale, publics plus précarisés, fragilisés, et des systèmes d'évaluation des stratégies mises en oeuvre et leur impact doivent être effectués.
 

Pour atteindre ces objectifs, nous avons déterminé 12 axes transversaux dans ce cinquième plan :
– la concertation et la synergie des dynamiques wallonnes et le développement de la stratégie au niveau d'un comité de pilotage ;
– le déploiement de liens et de stratégies communes en matière d'accompagnement de personnes ayant des problèmes de polyconsommations et/ou de comorbidités ;
– la mobilisation de professionnels de santé et d'intervenants sociaux – social, santé, c'est toujours un lien
important à faire sur la question du tabac ;
– le développement de spécificités liées aux publics précarisés et fragilisés, comme je le disais, dans une
perspective d'égalité des chances ;
– le partage de pratiques ou l'intervision des professionnels concernés par l'aide au fumeur ; la communication autour de l'aide au sevrage tabagique en accord avec les besoins des publics bénéficiaires. Ce n'est pas toujours facile de savoir comment aborder la personne en sevrage ;
– contribuer à une meilleure coordination et cohérence dans la mise en oeuvre des compétences des entités fédérées et fédérale ;
– une évaluation, bien évidemment ;
– une offre de formation de base et spécialisée aux professionnels de la santé ;
– le développement de stratégies de mise en oeuvre en projet, d'aide au sevrage tabagique et de consolidation
– la création ou parfois simplement la diffusion d'outils à l'intention des professionnels de la santé ou des
intervenants sociaux ;
– et enfin, le maillage en réseaux entre les acteurs du Plan wallon sans tabac et les inter venants à propos des assuétudes.
 

Les résultats atteints – et surtout les perspectives annoncées – témoignent de l'intérêt de ce plan.
 


Réplique de la Députée V. SALVI

 

Merci, Madame la Ministre, pour cette réponse extrêmement complète qui m'a permis de faire le point sur l'importance du plan tabac en Région wallonne depuis 2003. Je pense que ce cinquième plan a, quant à lui,
toute son importance dans l'accompagnement des personnes les plus fragilisées par rapport à cette problématique du tabac.
 

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