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Vous êtes ici : Accueil Notre action au PW Archives Questions orales Les objectifs de l’e-colloque « travailleurs sociaux face à la dérive »

Les objectifs de l’e-colloque « travailleurs sociaux face à la dérive »

23 novembre 2010 | Question orale de Mme Véronique SALVI à Mme la Ministre Eliane TILLIEUX

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Chers Collègues,

Vous avez présenté, le 16 novembre dernier, à Namur, le lancement d’un « colloque en ligne »…

Face aux manifestations, selon vous, « de plus en plus nombreuses de troubles psychiques dans la relation d’aide sociale », vous souhaitez via cette démarche vous mettre à l’écoute des travailleuses et travailleurs sociaux, tous secteurs confondus.

Vous annoncez que « le colloque en ligne recueillera des témoignages, des analyses, ainsi que les recommandations des participants pour une meilleure prise en compte de ce phénomène ».

Madame la Ministre peut-elle me préciser ce qu’elle entend par « la dérive » auquelle doivent faire face les travailleurs sociaux ? Quel est le problème concret sur lequel cet e-colloque souhaite mettre le doigt ?

Madame la Ministre peut-elle me préciser en quoi va concrètement consister ce débat en ligne ? A qui est ouvert ce e-colloque ? Combien de temps celui-ci va-t-il durer ?
Qu’attendez-vous des résultats de ce nouveau colloque ? Sur quoi cela va-t-il déboucher, concrètement ? S’agira-t-il par la suite de réformer certains secteurs ou d’injecter des moyens supplémentaires en certains domaines ?

Aussi, un « vrai » colloque succèdera-t-il à ce colloque virtuel, comme ce fût le cas lors du précédent colloque de ce type, initié en 2006 par la Ministre des Affaires sociales de l’époque, Madame Vienne ?

Enfin, Madame la Ministre peut-elle me dire quel est le budget qui a été dégagé pour l’organisation de ce colloque ?

La consultation est une démarche nécessaire en Démocratie, mais mettre en œuvre des mesures efficientes l’est également !


Je vous remercie pour toutes les précisions que vous voudrez bien m’apporter.

Réponse de Mme Tillieux, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des Chances


Permettez-moi de vous remercier pour cette question qui me donne l'occasion de vous entretenir de cette initiative à laquelle j'accorde beaucoup d'importance.

Reconnaissons que la précarité, au-delà des difficultés matérielles, peut engendrer l'isolement, la disparition de points de repères, et parfois même des comportements inadaptés.

C'est dans ce constat qu'il faut trouver l'explication de l'appellation du Colloque par Internet, auquel vous faites référence. La « dérive » évoquée est celle :

• de notre société dont il faut bien avouer qu'elle exclut de plus en plus les exclus ;
• des usagers eux-mêmes qui ont de moins en moins de lieux auxquels se raccrocher ;
• des travailleurs psycho-sociaux qui sont souvent bien démunis devant des situations complexes auxquelles ils n'ont pas été suffisamment préparés.

Ainsi, les travailleurs des secteurs relevant de mon département, soulignent qu'ils sont extrêmement fréquemment confrontés à des situations où détresse psychologique et détresse sociale sont intimement imbriquées. Ceci est confirmé par de nombreuses études faites depuis quelques années, tant en Belgique qu'à l'étranger, qui toutes mettent en avant qu'il y a bel et bien une corrélation entre précarité sociale et précarité psychique.

Au travers de cet e-colloque, je souhaite pouvoir établir un dialogue avec les travailleurs psycho-sociaux, sans oublier les usagers qui sont aussi vivement appelés à s'exprimer.

Mon ambition est de nourrir la réflexion et celle du Gouvernement au départ des commentaires et recommandations des participants. Ainsi que vous le rappelez très justement, la démarche devra nécessairement déboucher sur des mesures effectives. Sans préjuger des résultats de ce colloque, il me semble que, au moins deux pistes de travail peuvent être explorées : la formation des travailleurs sociaux, psychologues, éducateurs, juristes, médecins, etc., et le décloisonnement des services relevant du champ de la santé mentale et du champ des services sociaux, pris au sens le plus large.

Pratiquement, deux premiers forums ont été activés ce lundi 22 novembre sur le site www.donnezdelavoie.be. Le premier est consacré au recueil de témoignages de situations critiques ou problématiques auxquelles font face les travailleurs psychosociaux au quotidien. L'autre fait la place à des analyses, des mises en perspectives, au travers de cartes blanches d'observateurs d'horizons divers.

Dès le 29 novembre, un troisième forum dédié aux témoignages de nouvelles pratiques expérimentées sur le terrain sera accessible en ligne.

Enfin, la troisième semaine les participants seront invités à formuler des recommandations qui peuvent s'adresser tant au politique qu'aux autres acteurs des secteurs concernés. Ce qui est bien fait d'un côté peut évidemment être profitable à tous.

Pour compléter ce dispositif, des études et ouvrages de référence dédiés à la problématique seront mis à la disposition des participants. Une lettre d'informations tiendra les participants informés des derniers développements.

Les résultats engendrés par cette initiative seront communiqués au début de l'année 2011 et feront l'objet d'un numéro spécial de la revue « Labiso ».

Je tiens à vous rassurer. Il s' agit là d'un « vrai » colloque, qui a l'avantage, sur d'autres, de recueillir la parole de nombreux participants, dans un secteur où la compétence est grande et pas suffisamment partagée. Cette formule autorise des contributions concertées en équipe. Enfin, son étalement permet le dialogue entre intervenants.

Le budget dédié à l'initiative s'élève à 52.000 euros. Il inclut la préparation et le lancement de cet e-colloque qui s'est déroulé ce 16 novembre dans les locaux du SPW, les trois semaines de débats en ligne avec un modérateur - bien sûr, on ne livrera pas les réflexions n'importe comment -, ainsi que la rédaction des conclusions.

Il n'entre pas aujourd' hui dans mes intentions de conclure ce colloque virtuel par un colloque rassemblant les différents participants en un lieu physique.

Néanmoins, attendons peut-être aussi la formulation des conclusions avant de voir comment nous pourrons réagir.

Je vous remercie en tout cas de l'intérêt et vous invite à en parler autour de vous. Ce colloque virtuel ne fait que commencer, il dure trois semaines et j'appelle tous les intervenants du champ de l'action sociale, de la santé mentale et peut-être les usagers, les bénéficiaires à faire part de leurs expériences sur Internet.

Mme Salvi (cdH)


Je remercie Mme la Ministre pour sa réponse. Voilà l'intérêt, sans doute, des nouvelles technologies. Je serai intéressée par les conclusions et par l'aspect concret des dispositions actuellement mises en place.

Par ailleurs, j'ai été informée d'un projet pilote qui a eu lieu au relais social de Charleroi, justement sur le travail des personnes de terrains, les travailleurs sociaux de première ligne, quant à leur manière d'appréhender les difficultés psychiques et de santé mentale des personnes précaires qu'ils ont l'occasion de rencontrer.

Ce projet pilote est subventionné par la Région wallonne. Les résultats sont plus que probants, puisque les travailleurs sociaux sont effectivement en demande de ce type d'informations, puisque cela leur permet de pouvoir réagir de manière différente en fonction de la personne en face d'eux et de troubles psychologiques qui pourraient les amener à avoir des réactions qu'eux-mêmes n'auraient pas pu comprendre ou appréhender.

Je pense que c'est le type de projet pilote qu'il faudra soutenir à l'avenir.

D'après mes informations, il s'est conclu sur Charleroi et les personnes ne savaient pas encore de quelle manière il pouvait se reproduire ailleurs.

J'ose espérer que dans les conclusions du colloque virtuel, ce type de projet pilote sera mis en avant et que l'on pourra dès lors continuer à soutenir financièrement ce type d'actions sur l'ensemble de la région et de la communauté.
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