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Les pics de pollution et leurs effets nocifs sur la santé des Wallons

18 février 2008 | Question orale de M. Jean-Paul PROCUREUR à M. le Ministre Didier DONFUT, Ministre de la Santé

M. Jean-Paul PROCUREUR (cdH)


La semaine dernière, nous avons tous pu profiter d'un temps sec, sans vent, et très ensoleillé.

Si on ne peut nier les effets bénéfiques de cette météo sur notre moral, il n'en va malheureusement pas de même pour notre santé …

En effet, la quantité d'air qui circule se révèle être, dans ce cas, insuffisante pour assurer l'oxygénation correcte du sang et l'évacuation du gaz carbonique.

Le malade atteint de broncho-pneumopathie obstructive (BPCO), l'asthmatique et celui qui voit sa capacité pulmonaire réduite sont typiquement ceux qui souffrent le plus de ces conditions météorologiques et de la mauvaise la qualité de l'air.

La pollution, qu'il s'agisse de particules se suie microscopiques ou d'hydrocarbures imbrûlés, agit en effet sur les voies respiratoires et les irrite.

Sur base de données internationales, on estime qu'à cause de la pollution atmosphérique, le Belge perd en moyenne 13,2 mois d'espérance de vie !

Les habitants du Benelux, du nord de l'Italie et de certains pays d'Europe centrale seraient ainsi particulièrement exposés !

Monsieur le Ministre peut-il confirmer ces propos ?

Si oui, peut-il nous donner les raisons de ce constat ? Pour quelles raisons sommes-nous plus exposés que d'autres, comme par exemple nos voisins les Français ?

En Belgique, la pollution " de base " tuerait 9.000 personnes par an. En Région wallonne, combien de décès sont liés, par an, à cette pollution dite " de base " ?

Par ailleurs, certains évaluent à 1000 le nombre de décès par an à cause des seuls pics de pollution.

Monsieur le Ministre peut-il également confirmer ces propos ?

Face à ce constat, quelles actions développez-vous ou menez-vous actuellement pour :

1) comprendre la connexité entre dégradation de l'environnement et mauvaise santé, notamment en collaborant avec la Communauté française et le pouvoir fédéral. ?
2) réduire, voire supprimer cette pollution à l'origine d'effets néfastes sur la santé humaine ?
3) assurer un environnement plus sûr et plus sain aux Wallons, et notamment aux groupes les plus vulnérables (enfants, personnes âgées, malades chroniques) ?

Le 2 juin 2005, le Gouvernement wallon prenait acte de la Liste d'Actions Régionales Environnement Santé de la PEnSa. Il fixait par ailleurs certaines priorités en matière d'Environnement-Santé pour la législature. L'une d'elle était de " Fournir une évaluation des impacts sanitaires liés à l'émission de particules en suspension (diamètre inférieur à 10 microns) engendrée par le trafic routier ".

Qu'est devenue aujourd'hui cette priorité fixée par le Gouvernement ?

En novembre, le Parlement wallon votait une proposition de Résolution visant à encourager le développement d'une politique régionale de gestion des risques environnementaux et sanitaires. Un certain nombre de recommandations étaient ainsi adressées au Gouvernement wallon pour améliorer la politique Environnement-Santé en Région wallonne.

Monsieur le Ministre peut-il me dire comment le Gouvernement wallon a-t-il entamé le travail ? Comment compte-t-il répondre à ces demandes formulées par le Parlement wallon ? Est-ce que des actions ont déjà été entamées depuis novembre 2007 ?

Je vous remercie

Réponse

Monsieur le Ministre Didier DONFUT


Tout d'abord, en ce qui concerne la quantité de l'air, cette dernière est suffisante. C'est plutôt la qualité de l'air qui pose problème. Aussi, comme vous le soulignez, la pollution atmosphérique peut agir effectivement sur les voies respiratoires mais les personnes ayant des problèmes d'ordre respiratoire sont effectivement le plus à risque. Vous avez tout à fait raison d'insister sur les dangers de pollution atmosphérique. La perte d'espérance de vie que vous citer semble liée, d'après les publication scientifique, aux micro particules. Pourquoi sommes-nous plus exposés que d'autres ?

Les particules microscopiques qui demeurent en suspension dans l'air constituent un mélange complexe variable selon l'origine, le mode de formation et les dimensions des substances qui les composent. Elles sont d'origine très variées. La Belgique est particulièrement polluée en poussières du fait de son réseau routier très dense, de la composition de son parc routier (majoritairement constitué de véhicules diesel) mais surtout de son industrie lourde.

En outre, sa situation géographique fait qu'elle reçoit également des poussières fines venant d'autres pays ou régions européennes. Ces importations européennes s'expliquent notamment par la direction des vents dominants et par le trafic intense de la Mer du Nord. En Région wallonne, les sources principales d'émission de particules sont le secteur industriel, en particulier la sidérurgie, le secteur d'extraction des minerais, l'agriculture, la production d'énergie et le transport.

Des inventaires d'émissions sont réalisés depuis l'année 2000 et des mesures sont prises par les Ministres de l'Environnement et des Transports pour les contrôler dans les limites de la répartition des compétences entre les diverses Entités fédérées. En Région wallonne, il est très difficile d'évaluer le nombre de décès liés à la pollution. Si l'on se base sur les chiffres de mortalité 1995-1997, le nombre moyen de décès annuels, toutes causes confondues, s'élève, en Région wallonne, à 18.559 pour les hommes et à 18.669 pour les femmes, soit, 37.228 décès. Sachant que le nombre moyen de décès pour la Belgique durant ces années s'élève à 104.356 et que le chiffre de 9.000 (journal Le Soir du 12 février 2008) est purement estimatif pour la Belgique, on pourrait avancer avec beaucoup de réticence le chiffre de « environ 2.500 décès par an en Région wallonne dus à la pollution », car 28 % de la mortalité belge sont attribués à la population en Région wallonne. Ceci dit, nous ne pouvons pas actuellement confirmer ou infirmer ces chiffres puisqu'il est extrêmement difficile d'attribuer ces décès à une seule cause.

Quant aux actions développées et menées, nous essayons de mieux comprendre le lien environnement-santé et les scientifiques nous aident dans cette voie mais comme vous le mentionnez, nous collaborons avec mon Collègue régional de l'Environnement, le Ministre Benoît Lutgen, ainsi qu'avec la Communauté française et l'Autorité fédérale au sein de deux structures qui se penchent sur les problèmes de santé et d'environnement, d'une part, la Task Force Environnement-Santé et, d'autre part, la Cellule Environnement-Santé, organe de la Conférence Interministérielle en Santé-Environnement.

En outre, le plan d'actions régionales fait l'objet d'une réflexion et d'un développement, en collaboration avec mon Collègue le Ministre Benoît Lutgen.
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