Les pièges de la route pour les motos

M. Herbert GROMMES (cdH)

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Chers Collègues,

L'utilisation des deux-roues motorisés est en croissance constante depuis plusieurs années. L'usage de la moto présente plusieurs avantages tels l'amélioration de la fluidité du trafic.

Toutefois, le motocycliste est confronté à des risques plus importants que l'automobiliste.

En cas d'accident, la mortalité est doublée par rapport aux automobilistes. C'est même le moyen de transport le plus dangereux, avec 43 décès pour 1000 motocyclistes accidentés.

Lorsqu'on analyse les accidents mortels, l'on se rend compte que dans 12% des cas, le choc sur les glissières de sécurité en est la cause, 11% suivent un choc dans un fossé.

Le porte-parole de Touring évoque d'autres problèmes, tels les plaques d'égouts mal placées, les fissures dans le bitume, les séparations pour bandes bus en béton, un revêtement inadapté ou des marquages réalisés avec des peintures glissantes.

Monsieur le Ministre, vous avez toujours manifesté votre volonté d'améliorer la sécurité routière et notamment celles des motocyclistes. Diverses mesures ont déjà été prises telle la mise en place de glissières adaptées en divers endroits.

Monsieur le Ministre, pouvez-moi m'informer des actions prises par le Gouvernement et des résultats obtenus afin de lutter contre l'insécurité routière des motocyclistes ?

Quel est le nombre de kilomètres de voiries déjà équipées de glissières adaptées aux motocyclistes ?

Les divers problèmes soulevés ci-avant - tel le placement des plaques d'égout - sont-ils pris en considération dés la construction d'une route ou son réaménagement ?

L'utilisation des peintures non glissantes, existantes sur le marché, est-elle systématique ?

Le revêtement utilisé est-il adapté aux particularités des motocyclistes ?

D'avance, je vous remercie pour vos réponses.

Réponse

M. le Ministre Michel DAERDEN

La question de la sécurité des motards est, de longue date, une de mes préoccupations. Depuis de nombreuses années, je travaille avec les associations afin d'améliorer leur sécurité.
En ce qui concerne la problématique de glissières de sécurité, un travail très important de repérage des sites autoroutiers potentiellement dangereux a été réalisé avec l'association FEDEMOT. Un budget de 2 millions a été consacré. Cela représente 33 kilomètres de glissières placées le long de nos autoroutes, essentiellement en virage dans les échangeurs.
Je vous signale par ailleurs que des repérages sont en cours le long du réseau routier régional. Dès que des zones suffisamment larges seront couvertes, des cahiers des charges seront préparés puis exécutés.
Quant à la problématique de la « glissance » des marquages, ceux-ci doivent répondre à des conditions strictes. Il est d'ores et déjà prévu dans le cahier général des charges type de la Région wallonne que les marquages des passages pour piétons doivent avoir une rugosité supérieure à celle des marquages classiques. Les cahiers spéciaux des charges peuvent exiger des classes de rugosité de marquage encore supérieures.
Je vous rappelle enfin deux éléments de mon action en faveur de la sécurité des motocyclistes : d'une part, la désignation des Monsieur et Madame Moto dans chaque direction territoriale du MET, qui constituent des relais privilégiés, d'autre part, le budget utilisé afin de réparer de manière localisée les fissures, nids de poules et dégradations ponctuelles de revêtements qui constituent autant de pièges pour les deux roues. Cette année, cela concerne plus de 45 millions d'euros.

M. Herbert Grommes (cdH)

Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. Je le félicite pour ces 33
kilomètres de glissières et sa volonté de s'attaquer au réseau routier régional. Je ne peux que l'y encourager. Je suis parfaitement conscient de son action en faveur des motards.